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Iconi

Iconi (ou Ikoni) est une ville de l'union des Comores, situĂ©e au pied du mont-Djabal, au sud-ouest de l'Ă®le de Grande Comore. En 2012, elle est la deuxième ville la plus peuplĂ©e de l'Ă®le avec 8 817 habitants[1].

Iconi
Ikoni
Administration
Pays Drapeau des Comores Comores
Province Drapeau de Grande Comore Grande Comore
Indicatif téléphonique +269
DĂ©mographie
Population 8 817 hab. (2012)
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 11° 44′ 43″ sud, 43° 13′ 58″ est
Localisation
GĂ©olocalisation sur la carte : Comores
Voir sur la carte administrative des Comores
Iconi

    Elle était la capitale du sultanat de Bambao et le palais de Kapviridjohé le siège du Sultanat. Ce palais a été restauré et abrite le tombeau du Prince Saïd Ibrahim, fils de Said Ali bin Said Omar, dernier sultan de Grande Comores.

    La ville d’Iconi ne cesse de surprendre par son folklore. Passant par le toirab de Nour El Djabal, aux danses traditionnelles appelées Shi Goma ; jusqu’aux duelles à la tombée de la nuit; Iconi met en lumière les coutumes ancestraux, tout en cherchant à s’imposer dans la modernité. Elle a inspiré plusieurs associations et plusieurs PME. Cela se voit à travers leurs appellations : Djabal Foot, Djabal Basket, Djabal Santé,etc. La Montagne Djabal reste un symbole de courage, et devient l’emblème de la ville. Nombreux guerriers, hommes politiques, hommes de Lettres sont nés dans cette ville de la Grande Comores.

    Histoire

    Avant la colonisation

    Comme dans les autres villes anciennes des Comores ; à Iconi il y eut un rempart entourant la ville. Dans cette ville côtière, le rempart a été posé sur la montagne , pour créer une forteresse, qui allait protéger les habitants à chaque fois qu'il y aurait des attaques. Des attaques souvent orchestrées par les étrangers[2].

    Une histoire encore plus vivace remonte à l'époque des razzias malgaches, où ce peuple voisin voulait piller la ville, comme le reste de Ngazidja (Grande Comore). Les femmes d'Iconi ont été cachées dans la montagne. Une de ces femmes du nom de Fatima Karibangwé a choisi la mort en se jetant du haut de la falaise pour ne pas devenir esclave. Fatima Karibangwé pensait que si elle devenait esclave des malgaches, ce destin ne sera pas seulement le sien, mais celui de toutes les autres femmes comoriennes. Comme à Iconi, à Mutsamudu des femmes évitèrent l'esclavage en se faisant exploser dans la salle des munitions.

    Pendant la colonisation française

    « Iconi, ancienne capitale Â» (dĂ©but du XXe siècle).

    GĂ©ographie

    La ville d’Iconi est situĂ©e dans la rĂ©gion de Bambao ya Mboini du dĂ©partement de Bambao. Elle est entourĂ©e de Moroni, MdĂ© et MbachilĂ©.  Cette ville est l'une des plus grandes de l’ile et les plus peuplĂ©es. Elle est cĂ´tière, sa surface est plane et sa terre est propice aux cultures locales.

    Topographie

    Iconi est divisée en trois grands quartiers : le Mdraya Wa Djou (le quartier haut littéralement), le Mdraya Mboini (plus localisé vers les côtes de la ville), le Harmoi Mdji le centre de la ville). Chacun de ses quartiers regorge de subdivisions. On s’y perd facilement dans les ruelles de cette ville médiévale. Toutefois , on se demande si on ne devrait pas en compter 4, avec les nouveaux quartiers (Mutuelle, Uziyo,Zikumbini,…).

    Relief

    La ville abrite des massifs montagneux. Certains sont cachés dans les zones encore peu exploitées d’Iconi comme Mahawini, Mutuelle.

    Une seule montagne attire tous les regards, le mont Djabal. Les natifs se sont partagé les terres agricoles du mont Djabal, de génération en génération. Certains vendent et d’autres labourent pour avoir de quoi se nourrir ou vendre au marché.

    Hydrographie

    La ville est côtière , les natifs ont nommé les différents recoins de la ville pour s’y retrouver avec des amis , voisins ,..Afin de s’afférer à des travaux ménagers tels que la lessive et la vaisselle; mais aussi pour la pêche , les baignades,.. Les recoins les plus connus sont le: Ha badjoumoi Ntsoiyi avec ces jolies coquillages , récifs et magnifiques couchers de soleil; Ha moursala pour son sable fin et ses grosses vagues

    Ă€ Iconi mĂŞme se trouvent des points d’eau . Un en particulier est le lieu incontournable de la ville, Bichioni. Il est mis en valeur par les habitants et se situe face Ă  la grande mosquĂ©e du vendredi mais aussi Ă  d’autres mosquĂ©es du quartier. Un lieu idĂ©al pour des bains nocturnes ou matinales.  Vers le bout de la ville , non loin du village de MbachilĂ© se  trouve le lac NkwabĂ©, avec ses mangroves et son eau limpide.

    Transports

    En transport en commun (souvent en taxi), partir d'Iconi pour aller à Moroni coûte 250 francs comoriens. Cette somme équivaut à 0,51€ , qu'on paie peu importe l'endroit où on veut s'y rendre tant que c'est à Moroni. Le paiement se fait à l'arrivée.

    LĂ©gendes

    Selon la tradition, Iconi, autrefois Zikikoni, aurait été fondée après une migration de la population de la cité de Malozine détruite par une coulée de lave. Cette population était issue de trois familles mythiques, les Inya Djiva, les Inya Mawahico, les Inya Djombé[3].

    Lors du razzia malgache , le fils du vizir, Kari M'Bangoue entre dans la légende des fiers guerriers comoriens en tuant 38 pirates à lui seul.

    Bibliographie

    • Sophie Blanchy, Ben Ali Damir et SaĂŻd Moussa, Comores : sur les traces de l'histoire : visite guidĂ©e de Moroni, Ikoni, Itsandra et Ntsudjini, Centre national de documentation et de recherche, Moroni, 1989 ?, 55 p.

    Notes et références

    1. (en) « Ngazidja: largest cities and towns and statistics of their population », sur www.world-gazetteer.com (consulté le )
    2. « ORTC Les grands Moments de l'histoire des Comore 26 06 2020 » (consulté le )
    3. Ainouddine Sidi, Anjouan l'histoire d'une crise foncière, L'harmattan

    Voir aussi

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