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Grand Prix automobile de Suisse 1954

Le Grand Prix de Suisse 1954 (XIV Grosser Preis der Schweiz), disputé sur le circuit de Bremgarten le , est la trentième-neuvième épreuve du championnat du monde de Formule 1 courue depuis 1950 et la septième manche du championnat 1954.

Grand Prix de Suisse 1954
Tracé de la course
Données de course
Nombre de tours 66
Longueur du circuit 7,280 km
Distance de course 480,480 km
Conditions de course
Météo temps couvert, piste légèrement humide au départ, s'asséchant durant l'épreuve
Résultats
Vainqueur Juan Manuel Fangio,
Mercedes-Benz,
3 h 0 min 34 s 5
(vitesse moyenne : 159,650 km/h)
Pole position José Froilán González,
Ferrari,
2 min 39 s 5
(vitesse moyenne : 164,313 km/h)
Record du tour en course Juan Manuel Fangio,
Mercedes-Benz,
2 min 39 s 7
(vitesse moyenne : 164,108 km/h)

Contexte avant le Grand Prix

Le championnat du monde

Fangio 1954
Avant le GP de Suisse, antépénultième épreuve de la saison, Fangio (vu ici au Nürburgring) est presque assuré de remporter le titre mondial.

1954 est la première année de la nouvelle réglementation de la formule 1 (moteur 2 500 cm3 atmosphérique ou 750 cm3 suralimenté, carburant libre), s'appliquant à toutes les épreuves du championnat du monde à l'exception des 500 miles d'Indianapolis, disputés selon l'ancienne formule internationale. La saison a été dominée par Juan Manuel Fangio, premier pilote de l'équipe Mercedes-Benz, qui compte déjà quatre victoires à son actif avant la manche suisse et bénéficie d'une confortable avance au classement mondial. Pour le pilote Ferrari José Froilán González, seule une série de trois victoires consécutives dans les trois épreuves restant à disputer peut lui permettre de rattraper son compatriote, mais la supériorité actuelle du tandem Fangio/Mercedes rend cette perspective très peu probable.

Le circuit

Jyväskylä
Le circuit est situé sur la commune de Bremgarten, près de Berne.

Malgré un revêtement entièrement refait l'année précédente, le rapide circuit routier de Bremgarten est l'un des plus périlleux et des plus sélectifs d'Europe. Le record officiel de la piste est toujours détenu par le champion allemand Bernd Rosemeyer, qui en 1937 réalisa en course un tour à 172,4 km/h de moyenne au volant de son Auto Union, à une époque où la piste comprenait des secteurs pavés maintenant disparus.

Monoplaces en lice

  • Ferrari 625 & 553 "Usine"
Ferrari 625
La Ferrari 625, modèle intérimaire dérivé de la 500 F2.

Après un début de saison en demi-teinte dû aux problèmes rencontrés avec la monoplace type 553, la Scuderia Ferrari a redressé la barre grâce au modèle 625, dérivé de la 500 F2 championne du monde en 1952 et 1953, équipé depuis mi-juillet du moteur de la 553 (4 cylindres, 250 chevaux à 7500 tr/min, l'ensemble pesant 630 kg[1]). Son premier pilote Giuseppe Farina ayant été accidenté en juin, c'est désormais José Froilán González qui tient le premier rôle dans l'équipe. L'Argentin s'est imposé au Grand Prix automobile de Grande-Bretagne et occupe la seconde place du championnat du monde, très loin toutefois derrière son compatriote Juan Manuel Fangio qui est pratiquement assuré du titre. Ferrari a engagé trois 625, González étant épaulé par le Britannique Mike Hawthorn et le Français Maurice Trintignant. L'écurie a également amené deux modèles 553, le premier étant confié à Robert Manzon, le second faisant office de voiture de réserve. Auparavant pilote de l'Écurie Rosier, Manzon dispose pour la première fois d'une Ferrari F1 d'usine. En plus des voitures officielles, on note également la présence du Belge Jacques Swaters, au volant de la Ferrari 500 de l'Écurie Francorchamps.

  • Maserati 250F "Usine"

L'équipe Maserati avait dominé le début de saison avec la nouvelle 250F (630 kg, moteur six cylindres en ligne développant environ 250 chevaux à 7200 tr/min[2]), grâce à Juan Manuel Fangio (vainqueur en Argentine et en Belgique). Depuis, la situation a tristement évolué pour le constructeur de Modène : après un interim de quelques courses, Fangio court désormais pour Mercedes-Benz et Onofre Marimon, devenu premier pilote, s'est tué lors des essais du Allemagne. Stirling Moss, qui a impressionné les dirigeants de l'équipe par ses prestations au volant d'une 250F privée, dispose désormais d'un volant d'usine. Il est épaulé par Harry Schell, Sergio Mantovani et Roberto Mieres. Deux 250F privées sont également présentes, aux mains des Britanniques Roy Salvadori et Ken Wharton, la voiture de ce dernier étant équipée de freins à disques Dunlop[2]. Également engagé sur une 250F, le vétéran suisse Emmanuel de Graffenried a finalement déclaré forfait.

  • Mercedes-Benz W196 "Usine"
Mercedes W196
Le poste de pilotage de la Mercedes (version à carrosserie ouverte)

Le constructeur allemand, qui effectue cette saison un retour triomphal en grand prix, engage pour cette course trois W196 à carrosserie ouverte, ayant renoncé à utiliser les versions carénées sur les circuits sinueux. Elles sont pilotées par Juan Manuel Fangio, Karl Kling et Hans Herrmann. Leur moteur huit cylindres en ligne alimenté par injection directe développe 270 chevaux à 8300 tr/min. Malgré un poids relativement important (690 kg), ces puissantes monoplaces s'avèrent d'une redoutable efficacité, notamment grâce à l'utilisation d'une boîte de vitesses ZF à cinq rapports parfaitement étagés et d'imposants tambours de freins "inboard"[2].

  • Gordini T16 "Usine"

Avec très peu de moyens, Amédée Gordini maintient sa présence en grand prix, mais ses modèles T16 équipés d'un moteur six cylindres de 2,5 litres (environ 230 chevaux à 6500 tr/min) accomplissent leur troisième saison et ne voient pas souvent la ligne d'arrivée, leur maintenance se limitant au remplacement des pièces cassées[3]. Gordini a engagé trois voitures, pilotées par Jean Behra (pilote de pointe de l'équipe), Clemar Bucci et Fred Wacker.

Coureurs inscrits

Qualifications

Les séances qualificatives se déroulent les vendredi et samedi précédant la course. Lors de la première journée, le ciel est couvert et la session se déroule sur piste humide[5]. Dans ces conditions, les temps au tour des formules 1 sont à peine meilleurs que ceux réalisés l'année précédente avec des formules 2. Les Argentins José Froilán González (Ferrari) et Juan Manuel Fangio (Mercedes) dominent nettement leurs adversaires, González prenant finalement le meilleur sur son compatriote pour deux dixièmes de seconde. Troisième, le jeune Britannique Stirling Moss est à près de deux secondes au volant de sa Maserati. Sur cette piste piégeuse, Robert Manzon est sorti violemment de la piste, détruisant la Ferrari 553 d'usine qui venait de lui être confiée. Avec plusieurs côtes cassées, il ne pourra participer à l'épreuve, et c'est l'Italien Umberto Maglioli qui va le remplacer, au volant de la Ferrari Squalo de réserve[6].

Le samedi, la séance se déroule sur une piste détrempée et aucun pilote n'améliore son temps. C'est Moss qui se montre le plus rapide de la journée[7], démontrant le potentiel de la Maserati et des pneus Pirelli sur le mouillé. Grâce à son chrono du vendredi, González obtient la pole position, partageant la première ligne avec Fangio et Moss.

González
Pour deux dixièmes de seconde, l'Argentin José Froilán González s'adjuge la pole position.
Résultats des qualifications
Pos. no Pilote Écurie Temps Écart
1 20 José Froilán González Ferrari 2 min 39 s 5
2 4 Juan Manuel Fangio Mercedes-Benz 2 min 39 s 7 + 0 s 2
3 32 Stirling Moss Maserati 2 min 41 s 4 + 1 s 9
4 26 Maurice Trintignant Ferrari 2 min 41 s 7 + 2 s 2
5 8 Karl Kling Mercedes-Benz 2 min 41 s 9 + 2 s 4
6 22 Mike Hawthorn Ferrari 2 min 43 s 2 + 3 s 7
7 6 Hans Herrmann Mercedes-Benz 2 min 45 s 0 + 5 s 5
8 18 Ken Wharton Maserati 2 min 46 s 2 + 6 s 7
9 28 Sergio Mantovani Maserati 2 min 56 s 9 + 17 s 4
10 12 Clemar Bucci Gordini 3 min 04 s 1 + 24 s 6
11 24 Umberto Maglioli Ferrari 3 min 08 s 2 + 28 s 7
12 30 Roberto Mieres Maserati 3 min 09 s 3 + 29 s 8
13 34 Harry Schell Maserati 3 min 12 s 1 + 32 s 6
14 10 Jean Behra Gordini 3 min 16 s 4 + 36 s 9
15 14 Fred Wacker Gordini 3 min 20 s 3 + 40 s 8
16 24 Jacques Swaters Ferrari 3 min 20 s 4 + 40 s 9

Grille de départ du Grand Prix

Grille de départ du Grand Prix et résultats des qualifications[5]
1re ligne Pos. 3 Pos. 2 Pos. 1

Moss
Maserati
2 min 41 s 4

Fangio
Mercedes-Benz
2 min 39 s 7

González
Ferrari
2 min 39 s 5
2e ligne Pos. 5 Pos. 4

Kling
Mercedes-Benz
2 min 41 s 9

Trintignant
Ferrari
2 min 41 s 7
3e ligne Pos. 8 Pos. 7 Pos. 6

Wharton
Maserati
2 min 46 s 2

Herrmann
Mercedes-Benz
2 min 45 s 0

Hawthorn
Ferrari
2 min 43 s 2
4e ligne Pos. 10 Pos. 9

Bucci
Gordini
3 min 04 s 1

Mantovani
Maserati
2 min 56 s 9
5e ligne Pos. 13 Pos. 12 Pos. 11

Schell
Maserati
3 min 12 s 1

Mieres
Maserati
3 min 09 s 3

Maglioli
Ferrari
3 min 08 s 2
6e ligne Pos. 15 Pos. 14

Wacker
Gordini
3 min 20 s 3

Behra
Gordini
3 min 16 s 4
7e ligne Pos. 16

Swaters
Ferrari
3 min 20 s 4

Déroulement de la course

Le départ de la course est donné sous un temps couvert, la piste étant pratiquement sèche. Les Mercedes de Juan Manuel Fangio et de Karl Kling effectuent un démarrage parfait, devançant la Ferrari de José Froilán González et la Maserati de Stirling Moss. Fangio repasse le premier devant les tribunes, avec un léger avantage sur González et Moss qui ont débordé Kling. Viennent ensuite Maurice Trintignant (Ferrari), Ken Wharton (très bien parti sur sa Maserati) et Jean Behra (Gordini), également auteur d'un très bon départ depuis l'avant-dernière ligne. Au cours du second tour, alors que Fangio accentue son avance, Kling effectue un tête-à-queue et cale son moteur. Il parvient à redémarrer, reprenant la piste en dernière position. Auteur d'un départ assez moyen, le ferrariste Mike Hawthorn se montre très rapide en piste en ce début de course : huitième à l'issue du premier tour, il est cinquième à la fin du second, ayant dépassé Wharton et Behra en plus du malheureux Kling. Au suivant, Moss prend le meilleur sur González tandis qu'Hawthorn dépasse son coéquipier Trintignant et qu'Hans Herrmann (Mercedes) remonte à la sixième place, ayant doublé Wharton et Behra. Les tours suivants, Fangio augmente progressivement son avance sur Moss, alors qu'Hawthorn comble peu à peu son retard sur González. Peu avant le quinzième tour, Moss voit sa pression d'huile chuter, et doit lever le pied. Au seizième tour, Hawthorn dépasse son coéquipier González ; au suivant, profitant des ennuis de Moss, il s'empare de la seconde place. Moss, essayant de ménager son moteur, se fait bientôt déborder par González, mais il ne peut continuer longtemps ainsi et abandonne quelques tours plus tard, pompe à huile hors d'usage. Dans un premier temps, Hawthorn parvient à tenir le rythme de Fangio, mais le champion argentin accélère alors la cadence et accentue son avance sur le Britannique. Ce dernier va d'ailleurs rapidement connaître des ennuis d'alimentation, qui vont le contraindre à s'arrêter au stand. González récupère la deuxième place, mais il se trouve alors à une vingtaine de secondes de Fangio, qui continue à tenir un rythme très soutenu. Derrière les deux pilotes argentins, Trintignant occupe désormais la troisième place à environ une minute du leader, devant Herrmann et Kling, ce dernier ayant effectué une spectaculaire remontée après son tête-à-queue. Retardé par son arrêt, Hawthorn est sixième, il va abandonner peu après, pompe à essence cassée.

À la mi-course, Fangio ne parait pas en mesure d'être inquiété pour la victoire, maintenant son compatriote González à distance respectable. Poursuivant sa remontée, Kling a dépassé Herrmann et se rapproche de Trintignant. La lutte pour la troisième place n'aura cependant pas lieu, Trintignant devant abandonner au trente-quatrième tour sur panne moteur. Fangio, qui vient de s'adjuger le record du tour, commence à ralentir légèrement sa cadence, se contentant de gérer son avance. Son coéquipier Kling ne profite pas longtemps de sa troisième place, sa pompe à essence cédant au trente-neuvième tour. La fin de course va s'avérer monotone, les positions étant désormais acquises, et Fangio emporte une nouvelle victoire qui lui assure son deuxième titre de champion du monde. Second, González est le seul à terminer dans le même tour que le vainqueur. Auteur d'une course très régulière, Herrmann obtient une probante troisième place.

Classements intermédiaires

Classements intermédiaires des monoplaces aux premier, deuxième, sixième, dixième, vingtième, trentième et quarante-cinquième tours[8].

Classement de la course

Pos no Pilote Voiture Tours Temps/Abandon Grille Points
1 4 Juan Manuel Fangio Mercedes-Benz 66 3 h 00 min 34 s 5 2 9
2 20 José Froilán González Ferrari 66 3 h 01 min 32 s 3 (+ 57 s 8) 1 6
3 6 Hans Herrmann Mercedes-Benz 65 3 h 02 min 31 s 6 (+ 1 tour) 7 4
4 30 Roberto Mieres Maserati 64 3 h 00 min 57 s 7 (+ 2 tours) 12 3
5 28 Sergio Mantovani Maserati 64 3 h 01 min 52 s 6 (+ 2 tours) 9 2
6 18 Ken Wharton Maserati 64 3 h 02 min 30 s 4 (+ 2 tours) 8
7 24 Umberto Maglioli Ferrari 61 3 h 01 min 11 s 2 (+ 5 tours) 11
8 2 Jacques Swaters Ferrari 58 3 h 00 min 41 s 7 (+ 8 tours) 16
Abd. 8 Karl Kling Mercedes-Benz 38 Distribution d'essence 5
Abd. 26 Maurice Trintignant Ferrari 33 Moteur 4
Abd. 22 Mike Hawthorn Ferrari 30 Fuite d'huile 6
Abd. 34 Harry Schell Maserati 23 Pompe à huile 13
Abd. 32 Stirling Moss Maserati 21 Pompe à huile 3
Abd. 14 Fred Wacker Gordini 10 Transmission 15
Abd. 10 Jean Behra Gordini 8 Embrayage 14
Abd. 12 Clemar Bucci Gordini 0 Pompe à essence 10
Np. 24 Robert Manzon Ferrari Accident aux essais

Pole position et record du tour

Évolution du record du tour en course

Le record du tour fut amélioré dix fois au cours de l'épreuve[8], révélant l'intensité de la lutte en tête dans la première partie de la course.

Tours en tête

Classement général à l'issue de la course

  • attribution des points : 8, 6, 4, 3, 2 respectivement aux cinq premiers de chaque épreuve et 1 point supplémentaire pour le pilote ayant accompli le meilleur tour en course (signalé par un astérisque). En Grande-Bretagne, le meilleur tour a été accompli par sept pilotes, crédités chacun de 0,14 point (un septième).
  • Le règlement permet aux pilotes de se relayer sur une même voiture, les points éventuellement acquis étant alors partagés. Troy Ruttman et Duane Carter marquent chacun un point et demi pour leur quatrième place à Indianapolis, Mike Hawthorn et José Froilán González marquent chacun un point et demi pour leur quatrième place en Belgique et trois pour leur seconde place en Allemagne.
  • Seuls les cinq meilleurs résultats sont comptabilisés. Juan Manuel Fangio doit donc décompter les 3,14 points acquis en Grande-Bretagne.
  • Sur dix épreuves qualificatives prévues pour le championnat du monde 1954, neuf seront effectivement courues, le Grand Prix des Pays-Bas, programmé le [9], ayant été annulé.
Fangio
Grâce à sa victoire en Suisse, Fangio est assuré du titre de champion du monde 1954, alors que deux épreuves restent encore à disputer.
Classement des pilotes
Pos. Pilote Écurie Points
ARG

500

BEL

FRA

GBR

ALL

SUI

ITA

ESP
1 Juan Manuel Fangio Maserati & Mercedes-Benz 42 (45,14) 8 - 9* 8 (3,14*) 8 9*
2 José Froilán González Ferrari 23,64 5* - 1,5 - 8,14* 3 6
3 Maurice Trintignant Ferrari 15 3 - 6 - 2 4 -
4 Mike Hawthorn Ferrari 10,64 - - 1,5 - 6,14* 3 -
5 Karl Kling Mercedes-Benz 10 - - - 6 - 4* -
6 Bill Vukovich Kurtis Kraft 8 - 8 - - - - -
7 Giuseppe Farina Ferrari 6 6 - - - - - -
Jimmy Bryan Kuzma 6 - 6 - - - - -
9 Jack McGrath Kurtis Kraft 5 - 5* - - - - -
Hans Herrmann Mercedes-Benz 5 - - - 1* - - 4
11 Stirling Moss Maserati 4,14 - - 4 - 0,14* - -
Onofre Marimon Maserati 4,14 - - - - 4,14* - -
13 Robert Manzon Ferrari 4 - - - 4 - - -
Sergio Mantovani Maserati 4 - - - - - 2 2
15 Prince Bira Maserati 3 - - - 3 - - -
Roberto Mieres Maserati 3 - - - - - - 3
17 Élie Bayol Gordini 2 2 - - - - - -
Mike Nazaruk Kurtis Kraft 2 - 2 - - - - -
André Pilette Gordini 2 - - 2 - - - -
Luigi Villoresi Maserati 2 - - - 2 - - -
21 Troy Ruttman Kurtis Kraft 1,5 - 1,5 - - - - -
Duane Carter Kurtis Kraft 1,5 - 1,5 - - - - -
23 Alberto Ascari Maserati 0,14 - - - - 0,14* - -
Jean Behra Gordini 0,14 - - - - 0,14* - -

À noter

  • 12e victoire en championnat du monde pour Juan Manuel Fangio.
  • 3e victoire en championnat du monde pour Mercedes en tant que constructeur.
  • 3e victoire en championnat du monde pour Mercedes en tant que motoriste.
  • À l'issue de cette course Juan Manuel Fangio est sacré Champion du Monde des pilotes.
  • Conséquence de la catastrophe des 24 heures du Mans 1955, ce Grand Prix sera la dernière compétition de Formule 1 en Suisse, le gouvernement ne voulant plus de course automobile sur circuit sur son territoire. Ainsi, les 15e et 16e éditions du Grand Prix de Suisse ne seront organisée qu'en 1975 (hors championnat) et 1982, en France, sur le circuit de Dijon-Prenois.

Notes et références

  1. (en) Mike Lawrence, Grand Prix Cars 1945-65, Motor racing Publications, , 264 p. (ISBN 1-899870-39-3)
  2. L'année automobile 1954-1955 - éditeur : Edita S.A., Lausanne
  3. Christian Huet, Gordini Un sorcier une équipe, Editions Christian Huet, , 485 p. (ISBN 2-9500432-0-8)
  4. (en) Bruce Jones, The complete Encyclopedia of Formula One, Colour Library Direct, , 647 p. (ISBN 1-84100-064-7)
  5. (en) Mike Lang, Grand Prix volume 1, Haynes Publishing Group, , 288 p. (ISBN 0-85429-276-4)
  6. Alan Henry, Ferrari : Les monoplaces de Grand Prix, Editions ACLA, , 319 p. (ISBN 2-86519-043-9)
  7. Christopher Hilton (trad. de l'anglais), Formule 1 : Les jours de gloire, Paris, Editions Solar, , 240 p. (ISBN 2-263-00124-7)
  8. Edmond Cohin, L'historique de la course automobile, Editions Larivière, , 882 p.
  9. Revue L'Automobile n°96 - avril 1954
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