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Gobero

Le site préhistorique de Gobero est le plus ancien site funéraire connu au Sahara. Il a été occupé d'environ 8500 à Il est situé dans le désert du Ténéré, dans le centre du Niger. Son nom provient de l'appellation de la région par les Touaregs.

Le Sahara durant sa période humide, à l'époque ténéréenne[1] : la végétation était de type savane arborée et la faune, attestée par les restes fossiles et l'art rupestre, comprenait des autruches, des gazelles, des girafes, des rhinocéros, des éléphants, des hippopotames, des crocodiles…
Gobero
Image illustrative de l’article Gobero
Vue aérienne du site
Localisation
Pays Drapeau du Niger Niger
RĂ©gion Ni
CoordonnĂ©es 17° nord, 9° est
GĂ©olocalisation sur la carte : Niger
(Voir situation sur carte : Niger)
Gobero
Gobero
Histoire
Époque Mésolithique et Néolithique

Historique

Le site a été découvert en 2000 par une équipe dirigée par Paul Sereno, paléontologue et géologue de l'université de Chicago, qui cherchait des fossiles de dinosaures dans la région. C'est le photographe de l'équipe, Mike Hettwer, qui a relevé l'importance et la taille du site le . Le site comprend des tessons de poteries, des restes humains et beaucoup d'os d'animaux liés à un environnement beaucoup plus humide qu'aujourd'hui. Cela le rattache à la période de Sahara vert, aux alentours de 7500 à

En 2005, une mission internationale d'archĂ©ologues a explorĂ© de nouveau le site et a dĂ©couvert que Gobero a Ă©tĂ© presque continuellement habitĂ© pendant au moins 5 000 ans, dès , alors que la rĂ©gion Ă©tait proche d'un grand lac appelĂ© « Agadez » par les palĂ©o-gĂ©ographes.

Les expéditions de 2007 et 2008 ont été annulées en raison des hostilités entre le gouvernement nigérien et des groupes armés touaregs. Le premier rapport sur Gobero a été publié par Sereno en 2008 et il a pu y retourner en 2011, mais ensuite le site est à nouveau devenu inaccessible en raison de l'insécurité dans la région.

Description

Au moins 182 tombes ont été découvertes sur le site de Gobero. Parmi elles, 67 ont été fouillées et quelques-unes contenaient des poteries et autres objets tout autour. Certains corps portaient des bijoux, comme une jeune femme retrouvée avec un bracelet en ivoire fabriqué à partir d'une dent d'hippopotame et un homme enterré avec une carapace de tortue. Une sépulture comprenant une femme et deux enfants couchés sur le flanc et se faisant face avec les mains entrelacées suggère une tombe familiale.

Habitants

Les premiers habitants Ă  Gobero seraient de culture kiffienne : c'Ă©taient des chasseurs-pĂŞcheurs, grands (jusqu'Ă  1,80 m) et robustes. Ils ont laissĂ© de nombreuses poteries et aussi des meules Ă  grain. Ils ont occupĂ© le site jusque vers , lorsque la culture tĂ©nĂ©rĂ©enne s'est rĂ©pandue, soit qu'ils l'aient adoptĂ©e, soit que d'autres habitants l'aient apportĂ©e, ou les deux. Environ 1 000 ans plus tard, le pastoralisme extensif nomade apparaĂ®t sur le site et perdure jusqu'Ă  environ. Ă€ ce moment, alors que la rĂ©gion commençait Ă  se dessĂ©cher, les habitants Ă©taient d'une plus petite corpulence, plus graciles, et leur style de poterie est distinct.

Sur le site les populations successives sont reconnaissables à la couleur de leurs squelettes : les Kiffiens fossilisés ont des os sombres, à la suite de leur immersion dans la nappe phréatique pendant plusieurs années, en période humide, tandis que les Ténéréens ont des os plus clairs, inhumés en période de plus en plus sèche, jusqu'à l'abandon du site faute d'eau.

Notes et références

  1. Henri J. Hugot, Le Sahara avant le désert, éd. des Hespérides, Toulouse, 1974, et Jean Gagnepain

Bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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