Gina Cody

Gina Cody naît en Iran en 1957[3]. Son père possède une école secondaire pour garçons, où elle enseigne durant l’été[3] - [5]. Ses trois frères deviennent ingénieurs, tandis que sa sœur devient dentiste[5] - [6]. En 1978, elle obtient un baccalauréat ès sciences en génie des structures à l’Université de technologie Aryamehr (aujourd’hui l’Université de technologie Sharif)[5] - [7] - [6].

Gina Cody quitte l’Iran pour le Canada en 1979 avec 2 000 $ en poche. L’un de ses frères achève alors un baccalauréat en génie à l’Université Concordia, à Montréal, et organise une rencontre avec le professeur de génie Cedric Marsh[5]. À la suite de cette rencontre, elle reçoit une bourse d’études en génie qui lui permet de fréquenter l’Université Concordia, où elle termine une maîtrise en génie en 1981[3] - [5].

En 1989, elle devient la première femme au Canada à obtenir un doctorat en génie du bâtiment[1] - [2] - [7].

Après son doctorat, Gina Cody déménage à Toronto, où elle travaille durant un an sur les normes et les règlements provinciaux en matière de construction pour le ministère du Logement (à présent le ministère des Affaires municipales et du Logement) de l’Ontario[5] - [6]. Elle passe ensuite au secteur privé, où elle effectue des inspections de grues à tour pour la firme de génie-conseil ontarienne Construction Control Inc. (CCI), ce qui fait d’elle la première femme à monter dans des tours de construction torontoises à titre d’inspectrice[5] - [7]. Elle deviendra par la suite présidente de CCI[3] - [5] - [7].

Jusqu’à sa retraite, Gina Cody est présidente-directrice et actionnaire principale de CCI Group[3] - [5]. Elle vend la firme et prend sa retraite en 2016[3]. La même année, à la suite d’une fusion, CCI Group devient McIntosh Perry Consulting Engineers[5].

En 2018, Gina Cody fait don de 15 millions de dollars à l’Université Concordia, qui renomme sa faculté de génie et d’informatique en son honneur (« École de génie et d’informatique Gina-Cody »), ce qui en fait la première faculté universitaire de génie à porter le nom d’une femme au Canada et l’une des premières dans le monde[2] - [3] - [4]. Le soutien de Gina Cody favorise l’équité des genres, la diversité et l’inclusion grâce à 100 bourses d’entrée au premier cycle et 40 aux cycles supérieurs offertes par la faculté. Il contribue également à l’essor de la chaire d’excellence en recherche du Canada sur les collectivités et les villes intelligentes, durables et résilientes ainsi qu’à la réalisation des travaux nouvelle génération que mènent les titulaires de trois nouvelles chaires de recherche dans les domaines de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle et de l’industrie 4.0[2] - [3] - [4].

Après sa retraite et son don historique à l’Université Concordia, Gina Cody devient une ardente défenseure de l’équité, de la diversité et de l’inclusion en STIM (science, technologie, ingénierie et mathématiques).

Elle est invitée à prendre la parole lors de dizaines d’événements organisés par de grandes sociétés, des universités, des gouvernements, des colloques et des groupes de femmes. Elle donne notamment des conférences principales pour l’Association québécoise des technologies, Autodesk, Bombardier, Broadcom, CCWESTT 2020, l’IEEE, Ingénieurs sans frontières Canada, Pratt & Whitney, PwC, Qualcomm, SAP, Siemens, Sunlife, l’UCLA, l’Université Ryerson (devenue l’Université métropolitaine de Toronto), l’Université Western et la Ville de Markham.

• Canadian Apartment Properties REIT
• European Residential REIT
• Université Concordia

• Lieutenante-colonelle honoraire du 34^e Régiment de génie de combat
• Coprésidente de la Campagne pour Concordia : Place à la nouvelle génération
• Présidente du comité de planification immobilière de l’Université Concordia
• Présidente du comité consultatif de l’École de génie et d’informatique Gina-Cody

Pour ses contributions au domaine du génie, au monde des affaires et à sa communauté, Gina Cody reçoit de nombreuses distinctions, dont l’Ordre du mérite de l’Association canadienne de normalisation[8], la Distinction de l’Ontario pour services bénévoles[9] et le titre d’Officer of the Order of Honour (« officière de l’ordre honorifique ») de Professional Engineers of Ontario[10]. Le Financial Post a nommé Construction Control (sous la direction de Gina Cody) l’une des entreprises les mieux dirigées du Canada[5]. En 2010, le magazine Profit classe Gina Cody parmi les meilleures entrepreneures du Canada, et CCI au neuvième rang des entreprises canadiennes détenues par une femme les plus rentables[5] - [7] - [11]. L’année suivante, l’Association des diplômés de l’Université Concordia décerne à Gina Cody le titre de diplômée de l’année[7] - [1]. En 2019, Gina Cody est admise à l’Ordre de Montréal[12], et nommée Fellow de l’Académie canadienne du génie[13]. En 2020, elle est nommée l’une des 25 femmes les plus influentes du Canada[14]. En 2021, elle devient membre de l’Ordre du Canada[15].

Gina Cody réside aujourd’hui à Toronto et est mariée à Thomas Cody, titulaire d’un MBA de l’Université Concordia et premier vice-président retraité de Bank of America Canada[5], qu’elle a rencontré à l’Université Concordia[5]. Le couple a deux filles, Roya et Tina Cody[5].