Gigérine
La Gigérine, Citrullus lanatus var. citroides, est une variété de la pastèque (Citrullus lanatus), de la famille des Cucurbitaceae.
var. citroides
Noms vernaculaires et synonymes
La gigérine est également appelée « pastèque à confiture » ou « pastèque blanche ».
Elle est communément appelée :
- « courge gigerine » ou gingérine ou « courge barbarine » dans le sud de la France, bien qu'elle ne soit pas une courge au sens strict du terme.
- citre dans l'arrondissement d'Apt,
- méréville (merveille) dans celui de Carpentras[3],
- « melon de Moscovie » ou « melon d'eau » en Charentes
- "melons d'Espagne" en Gironde .
- En Savoie et dans l'Ain on utilisait Ă la mĂŞme Ă©poque le mot Engurie (ce mot Ă©tait d'ailleurs dans le Larousse Ă©dition 1900).
- En Espagne ou au Portugal, elle porte le nom de gila.
Description
Chaque plante peut donner de 3 Ă 7 fruits.
Le fruit peut être de la taille d'un gros melon rond vert strié ou d'une grosse pastèque vert pâle ovale, selon la variété et le nombre de fruits laissés sur chaque plante.
La chair pleine de graines est blanchâtre, dense, peu sucrée et sa saveur est faible.
Les feuilles de gigérines sont palmées aux premiers stades de la croissance et profondément lobées au cours du développement ultérieur. Elles ont une texture rugueuse et une nervation blanche visible.
Les fleurs solitaires aux larges pétales jaunes de 2 à 10 millimètres environ sont dispersées de manière aléatoire, formant ainsi de nombreuses fruits avec un motif panaché de vert clair et de vert foncé.
Les fruits se récoltent tard dans la saison (juste avant les premières gelées) et continuent à mûrir après la cueillette, ce qui permet de faire les confitures en hiver.
Les pépins sont rouges ou verts en fonction de la sous-variété, qui influe également sur la forme, l’aspect et la consistance du fruit, mais aussi sur la forme du feuillage.
Variétés
- ronde Ă graines rouges (2 Ă 4 kg)
- allongée à graines vertes (5 à 15 kg)
- Ă graines orange
Culture
On sème les graines en intérieur en avril pour les planter en extérieur en plein soleil après les saints de glace. Comme toutes les cucurbitacées, la gigérine est une plante gourmande en eau et en nutriments. Elle a besoin d'un sol profond pour mieux résister aux fortes chaleurs de l'été.
L'espèce est coureuse (jusqu'à quatre mètres) et il convient de laisser au moins un mètre d'espace entre chaque plant.
Les premiers fruits n'apparaissent que trois mois après le semis soit en juin ou juillet.
Utilisation
Elle produit un fruit, qui n'est pas comestible cru, mais uniquement cuit sous forme de tartes, confiture de pastèques, gelées ou fruits confits car la gigérine contient beaucoup de pectine. La chair de la gigérine étant assez fade, on aromatise les confitures avec au choix : du rhum, de la vanille, du citron, de la cannelle, des écorces d’orange ou de la badiane.
La gigérine est également utilisée pour l'alimentation du bétail.
Étymologie
« Gigérine » est dérivé de Gigéri l'ancien nom de Djidjelli (ou Jijel), de même que « barbarine » est dérivé de Barbarie (voir figue de Barbarie), Gigéri se trouvant en Barbarie.
Origine et répartition
L'espèce est originaire d'Afrique mais elle pousse aussi aujourd'hui, à l'état sauvage, dans l'ouest du Mexique.
Notes et références
- Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 1 décembre 2019
- USDA, Agricultural Research Service, National Plant Germplasm System. Germplasm Resources Information Network (GRIN-Taxonomy). National Germplasm Resources Laboratory, Beltsville, Maryland., consulté le 1 décembre 2019
- Jean-Pierre Saltarelli, op. cit., p. 186
Références taxinomiques
- (fr+en) Référence ITIS : Citrullus lanatus var. citroides (L.H.Bailey) Mansf. (consulté le )
- (en) Référence GRIN : espèce Citrullus lanatus var. citroides (L.H.Bailey) Mansf. (consulté le )
- (en) Référence NCBI : Citrullus lanatus var. citroides (L.H.Bailey) Mansf. (taxons inclus) (consulté le )
- (en) Référence Tropicos : Citrullus lanatus var. citroides (L.H.Bailey) Mansf. (+ liste sous-taxons) (consulté le )
- (en) Référence uBio : site déclaré ici indisponible le 7 avril 2023
Bibliographie
- Jean-Pierre Saltarelli, Les Côtes du Ventoux, origines et originalités d'un terroir de la vallée du Rhône, Avignon, A. Barthélemy, Avignon, (ISBN 978-2-87923-041-2)