Giacomo Lauri-Volpi
Giacomo Lauri-Volpi est un chanteur lyrique (ténor) italien, né à Lanuvio le et mort à Valence (Espagne) le .
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María Ros (en) |
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Biographie
Giacomo Lauri-Volpi fait d'abord des études de droit, puis de chant avec Antonio Cotogni et Enrico Rosati à Rome (Accademia Santa Cecilia). Engagé dans les combats de la première guerre mondiale, il est un capitaine d'infanterie décoré pour sa bravoure[1].
Il débute à Viterbe en 1919, dans le rôle d'Arturo dans I puritani, sous le nom de Giacomo Rubini[1], puis à Rome peu après[2]. Il débute en 1922, à l'invitation d'Arturo Toscanini, à La Scala de Milan, où il chante le duc de Rigoletto, aux côtés de Toti Dal Monte[2].
Il est invité, en 1923, au Metropolitan Opera de New York, où il chantera régulièrement jusqu'en 1933[2] - [3] dans 26 opéras différents, notamment les premières locales de Luisa Miller et Turandot[2]. Il chante également à Chicago, Mexico, Buenos Aires, tout en continuant sa carrière en Europe, paraissant à Barcelone, Madrid, Paris, Londres, etc.[2]
Il rentre en Europe au moment où la deuxième guerre mondiale éclate et il s'engage de nouveau dans les troupes italiennes, devenant un des seuls artistes lyriques à avoir combattu dans les deux conflits mondiaux. Il devient le ténor favori de la famille Mussolini et il est promu colonel[1]. A la fin de la guerre, ces liens avec le fascisme le conduisent à s'installer en Espagne.
Il chante avec Maria Callas dans I puritani en 1952 à Rome et en 1955, il participe à la redécouverte de Poliuto dans les Thermes de Caracalla. Giacomo Lauri-Volpi quitte la scène en 1959, mais continue de se produire en concert, notamment dans un gala au Grand théâtre du Liceu à Barcelone[4] où il chante le « Nessun dorma » de Turandot à l'âge de 80 ans[5].
Il est tenu pour un cas unique dans l'histoire du chant en raison de la longévité de sa carrière, mais aussi pour ses qualités vocales et la vaillance de son registre aigu. Doté d'une excellente technique qui lui permit d'aborder un répertoire d'une grande diversité, allant de Il barbiere di Siviglia à Otello, il chanta avec égal succès La sonnambula (Elvino), L'elisir d'amore (Nemorino), Guillaume Tell (Arnold), Les Huguenots (Nangis), Faust (rôle-titre), Manon (des Grieux), Werther (rôle-titre), Il trovatore (Manrico), Aida (Radamès), La Bohème (Rodolfo), Tosca (Cavaradossi), etc.[6]
Lauri-Volpi a publié plusieurs livres sur son expérience d'artiste lyrique (La prode terra, 1939; A viso aperto, 1953; Incontri e scontri, 1971; Voci parallele, Ed. Bongiovanni, 1977; L'equivoco, 1979).
Il était marié depuis 1921 à la soprano espagnole Maria Ros (1895-1970), avec laquelle il se retira en Espagne[7].
Notes et références
- (en) John Potter, Tenor, History of a voice, Yale, p. 87
- (en) « Giacomo Lauri-Volpi- Bio, Albums, Pictures – Naxos Classical Music. », sur www.naxos.com (consulté le )
- (en) « Metropolitan Opera Association », sur archives.metoperafamily.org (consulté le )
- (de) « In Memoriam-Geburtstage im Dezember 2017: 11.12. Giacomo LAURI-VOLPI 125. Geburtstag », sur Online Merker (consulté le )
- « G.LAURI VOLPI Sings Nessun Dorma LIVE Barcelona 1972 - Audio HQ » (consulté le )
- (it) « Giacomo Lauri Volpi | Archivio Storico del Teatro dell'Opera di Roma » (consulté le )
- (de) Karl-Josef Kutsch et Leo Riemens, Großes Sängerlexikon, Walter de Gruyter, (ISBN 978-3-598-44088-5, lire en ligne), p. 2633-2634
Sources
- Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes, Robert Laffont, 1989 (ISBN 2-2210-6660-X)
- Richard Martet, Les grands chanteurs du XXe siècle, Paris, Buchet-Chastel, 2012, p. 58-64
Liens externes
- Ressources relatives à la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Discography of American Historical Recordings
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- (de + en) Filmportal
- (en) IMDb
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :