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Germaine Pican

Germaine Pican, née le à Malaunay et morte le à Bois-Guillaume, est une femme politique française. Membre du Parti communiste français, elle est conseillère de la République de la Seine-Inférieure.

Germaine Pican
Illustration.
Germaine Pican dans le magazine Elle en 1946.
Fonctions
Sénatrice de la Seine-Inférieure
–
Groupe politique communiste
Biographie
Nom de naissance Germaine Louise Émilienne Morigot
Date de naissance
Lieu de naissance Malaunay
Date de décès
Lieu de décès Bois-Guillaume
Nationalité Française
Profession institutrice

Biographie

Jeunesse

DiplĂ´mĂ©e de l’école normale, Germaine Morigot exerce la profession d’institutrice. En 1923, elle Ă©pouse AndrĂ© Pican, instituteur lui aussi. Le couple a deux filles[1].

Elle adhère au Parti communiste au moment du Front populaire et mènera toujours la lutte politique sous sa bannière[1].

Seconde guerre mondiale

Pendant l’Occupation de la France par l'Allemagne nazie, son mari et elle s’engagent dans la RĂ©sistance. Germaine Pican est arrĂŞtĂ©e en 1941, relâchĂ©e, puis arrĂŞtĂ©e de nouveau dĂ©but 1942. Le , elle est transfĂ©rĂ©e Ă  la SantĂ©, puis envoyĂ©e au fort de Romainville le .

Arrêté pour faits de résistance — il avait organisé la Résistance en Normandie —[2], André Pican est fusillé comme otage au Mont Valérien le .

Germaine Pican est déportée dans le convoi dit des 31000 à Auschwitz avec 230 autres femmes. Elle sera affectée aux cuisines de Raisko, puis renvoyée à Birkenau pour avoir essayé de faire passer des oignons à ses anciennes compagnes de Birkenau[3].

Elle trouve dans les marais un corbeau mort qu'elle partage avec ses compagnes de détention. Leur solidarité leur permet de survivre pendant leur captivité[3]. Elle réussit à intégrer le kommando Raisko avec Marie Elisa Nordman, Cécile Charua, Charlotte Delbo, Lulu, Carmen et Madeleine Dechavassine[3]. Raisko est un laboratoire qui est destiné à produire du caoutchouc à partir de kok-saghiz[4]. Cette affectation améliore leur quotidien: elles peuvent se laver, reçoivent des vêtements et des chaussures propres et la nourriture y est meilleure.

Elle est envoyée à Ravensbrück puis à Mauthausen, d'où elle est libérée le [5].

Carrière politique

De retour en France, elle reprend ses activités politiques et est élue conseillère de la République de la Seine-Inférieure en 1946. Elle est membre de la commission des pensions, puis de celle de la famille[6]. Non réélue en 1948, ni en 1952, elle reprend son métier d'enseignante jusqu'à sa retraite en 1955[5].

Elle continue ensuite à assumer des responsabilités au sein du PCF au plan fédéral, prenant notamment en charge la commission d'éducation. Elle est secrétaire départementale de l’Union des femmes françaises de 1953 à 1958[5].

Distinctions

En 1985, Germaine Pican est nommée chevalière de la Légion d'honneur et elle est homologuée adjudante dans la Résistance intérieure française[5].

DĂ©tail des fonctions et des mandats

Mandat parlementaire

Notes et références

  1. « Mémoire Vive – Germaine PICAN, née Morigot – 31679 », sur www.memoirevive.org (consulté le ).
  2. La vie héroïque d'André Pican, Pierre Durand, L'Humanité, 8 juin 1993.
  3. Caroline Moorehead (trad. de l'anglais), Un train en hiver, Paris, Cherche Midi, , 592 p. (ISBN 978-2-266-25872-2), p. 337.
  4. Caroline Moorehead, Un train en hiver, Paris, Cherche Midi, , p 332.
  5. Jacques Girault, « PICAN Germaine », dans née MORIGOT Germaine, Louise, Émilienne, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne).
  6. « PICAN Germaine - Biographie - 1940-1958 (Extrait du Dictionnaire des parlementaires français) », sur senat.fr (consulté le ).

Voir aussi

Article connexe

Liens externes

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