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Germain Jousse

Première Guerre mondiale

En 1914, Germain Jousse entre dans une école d'aspirants. Promu sous-lieutenant en , il occupe les fonctions de commandant de compagnie à partir du mois de et devient lieutenant en novembre de la même année. Blessé à Saint-Dié, le , il rejoint son unité après un mois d'hospitalisation et après avoir refusé toute convalescence. Promu capitaine en , il est décoré de la Légion d'honneur sur le champ de bataille en , pour avoir enlevé la position de Celles-sur-Aisne, anéanti une compagnie ennemie et capturé de nombreux prisonniers.

Carrière militaire entre les deux guerres

En 1919, il est envoyé en Turquie, avec le 412e régiment d'infanterie, pour combattre les kémalistes. Blessé le , il est fait prisonnier après de durs combats et ne rentre en France qu'en 1922. Il est admis en 1925 à l'École supérieure de guerre et sert ensuite à Alger. En 1935, il est promu chef de bataillon, puis muté, l'année suivante, au 9e régiment de zouaves en Kabylie jusqu'en 1938. En , il rejoint son poste de mobilisation comme chef du 3e bureau de l'État-major du commandant en chef du théâtre d'opérations de l'Afrique du Nord. En , il propose vainement au Haut-commandement diverses solutions pour la poursuite de la lutte contre l'Allemagne qu’il juge possible en Afrique du Nord puis est muté à l'État-major du 19e corps d’armée d'Alger comme chef du 3e bureau.

Entrée dans la Résistance

En , refusant toujours la défaite, il participe secrètement à l'établissement d'un plan d'intervention allié en Afrique du Nord, avec quelques camarades des entourages de Weygand et de Pétain, comme le capitaine André Beaufre et les commandants Dartois, Loustaunau-Lacau et Faye qui, dénoncés, ont été arrêtés et condamnés. Il échappe de peu au même sort.

Promu au grade de lieutenant-colonel en , il n'en continue pas moins de travailler pour la Résistance en établissant des notes évaluant les bases techniques d'un futur débarquement allié en Afrique du Nord. En , il devient conseiller militaire du groupe des résistants d'Alger dirigé par Henri d'Astier de La Vigerie et José Aboulker.

En disgrâce, il est chargé, à partir de , de régler les transports de ravitaillement à destination de l'Armée Rommel, conformément aux accords passés par la délégation générale de Weygand et l’Allemagne (Contrat Dankworth). Il en profite pour fournir des renseignements aux services alliés tout en s'efforçant de ralentir et d'entraver les transports terrestres à destination de l’Afrikakorps.

Contribution au succès du putsch du et de l'opération Torch

Ă€ partir de , nommĂ© major de garnison Ă  Alger, le lieutenant-colonel Jousse prĂ©pare activement l'insurrection d'Alger, faisant stocker des armes et contribuant Ă  la dĂ©termination des points Ă  occuper. Il participe lui-mĂŞme Ă  l'exĂ©cution du putsch du , en retournant contre les vichystes le « plan de maintien de l’ordre » destinĂ© Ă  s’opposer Ă  tout dĂ©barquement. Cette stratĂ©gie, remarquable d'efficacitĂ© en tous points, facilite l’occupation et la paralysie temporaire des centres de dĂ©cision militaires et civils par les rĂ©sistants en leur fournissant les brassards « VP » (« volontaires de place ») — avec cachets du commandant de place — destinĂ©s aux militants collaborationnistes et les ordres de mission nĂ©cessaires, signĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Mast, pour relever les postes de garde. Il procède personnellement Ă  l'arrestation du gĂ©nĂ©ral Koeltz, commandant le corps d'armĂ©e d'Alger et se porte sur la ligne de combat pour faire cesser le feu d'un bataillon qui couvrait les faubourgs d'Alger en direction de Sidi-Ferruch oĂą avait dĂ©barquĂ© le gros des troupes amĂ©ricaines. C’est grâce au succès de ce putsch — qui a permis Ă  400 civils mal armĂ©s d’arrĂŞter le gĂ©nĂ©ral Juin, commandant en chef, ainsi que l’amiral collaborationniste Darlan et de paralyser la mobilisation du 19e corps d'armĂ©e vichyste pendant 15 h — que les forces alliĂ©es ont pu dĂ©barquer sans opposition, encercler Alger et en obtenir la capitulation le soir mĂŞme, avec son port intact.

Le lieutenant-colonel Jousse prend part ensuite à la campagne de Tunisie au sein de l'État-major britannique de à . En avril, il est nommé chef d'État-major du général Catroux à Alger. Promu ensuite colonel, il devient sous-chef de l'État-major du général de Gaulle à Alger. Il est ensuite affecté à la Direction générale des études et recherches (DGER) où il prend la direction du service de la documentation. En 1944, il reçoit ses étoiles de général de brigade puis est promu général de division en 1946.

Patte d'épaule de général de corps d'armée.

Carrière après la guerre

Germain Jousse commande par la suite la 5e région militaire à Toulouse et, en , il est promu au grade de général de corps d'armée. Il est, d'autre part, le premier président de l'Association de la Libération française du .

Il meurt le à Monblanc dans le Gers. Il est inhumé au cimetière de l'Ouest du Mans (Sarthe).

Publications

  • ConsidĂ©rations sur l'ArmĂ©e de demain (prĂ©f. Pierre Villon), Paris, Jeunes Éditions, , 72 p. (BNF 34194096)
  • L'ArmĂ©e nationale, Paris, Berger Levrault, , 212 p.

DĂ©corations

Médaille de l'ordre de la Libération.

Références

  1. « Germain Jousse », sur ordredelaliberation.fr (consulté le )

Liens externes

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