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Gerald Walter Robert Templer

Gerald Walter Robert Templer, né le et mort le , est un officier supérieur britannique.

Gerald Walter Robert Templer
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  81 ans)
Chelsea
Nationalité
Allégeance
Formation
Wellington College (en) (Ă  partir de )
Collège royal militaire de Sandhurst ( - )
Activité
Père
Walter Francis Templer (d)
Mère
Mabel Eileen Johnston (d)
Conjoint
Ethel Templer (en) (Ă  partir de )
Enfants
Frances Jane Templer (d)
Miles Templer (d)

NĂ© Ă  Colchester et Ă©duquĂ© Ă  « Wellington College (en) Â» dans le Berkshire, Templer devient officier dans le rĂ©giment de son père, le Royal Irish Fusiliers (en) en 1916 et combat dans ses rangs pendant la Première Guerre mondiale[1].

Gerald Templer est surtout connu pour avoir matĂ© l'insurrection communiste en Malaisie entre 1952 et 1954 - « la jungle a Ă©tĂ© neutralisĂ©e Â» dĂ©clare-t-il dans un article du Time Magazine en 1952. Templer assume par la suite les fonctions de Chief of the Imperial General Staff - chef de l'État-major gĂ©nĂ©ral impĂ©rial - de 1955 Ă  1958 et est fait Field Marshal. Il passe les dernières annĂ©es de sa vie Ă  travailler au projet de crĂ©ation du National Army Museum Ă  Londres[2].

Seconde Guerre mondiale

Sir Gerald Walter Robert Templer (Ă  droite sur la photo), ancien haut-commissaire britannique de Malaisie, est le fervent promoteur du projet du National Army Museum qu'il finance pour une large part sur ses fonds personnels. Il remet ici l'insigne de Member of the British Empire Ă  M. Edwin Wijeyeratne (en).

Au début de la Seconde Guerre mondiale, il est lieutenant-colonel des renseignements militaires, servant à l'État-major de la British Expeditionary Force[1]. Après l'opération Dynamo, il supervise la levée du 9th Royal Sussex Regiment (en) et commande une brigade sous les ordres de Montgomery au sein d'une Home Service division[1].

En 1942, il prend le commandement de la 47th Infantry Division (47e Division d'Infanterie) en qualité de major-général, commandant peu après le IIe Corps[3] en tant que plus jeune lieutenant-général. En 1943, il demande un commandement au front et, rétrogradé au rang de major-général, est affecté au commandement de la 1st Infantry Division en Afrique du nord avant de prendre celui de la 56th Infantry Division pendant la campagne d'Italie[3].

Il commande brièvement la 6th Armoured Division (en) avant d'être grièvement blessé par une mine à la mi-1944 et passe le reste de la guerre en tant qu'officier de renseignements au Quartier-général du 21e groupe d'armées, assurant également un moment la direction de la branche allemande du Special Operations Executive[3].

Il est directeur du Conseil de contrĂ´le alliĂ© de l'Allemagne occupĂ©e après la guerre, attirant pour la première fois l'attention publique en dĂ©mettant le maire de Cologne, Konrad Adenauer, en l'accusant de « paresse et d'inefficacitĂ© Â»[3].

Templer est nommé directeur du renseignement militaire au War Office en 1946, Vice Chief of the Imperial General Staff en 1948 et General Officer Commanding de l'Eastern Command en 1950[4].

« High Commissioner of Malaya Â»

Winston Churchill le nomme alors High Commissioner in Malaya - « Haut-commissaire pour la Malaisie britannique Â» - en pour faire face Ă  l'insurrection fomentĂ©e par divers mouvements subversifs, essentiellement communistes[5].

Travaillant en étroite collaboration avec Robert Thompson, secrétaire permanent à la Défense pour la Malaisie, les tactiques qu'il met en œuvre contre la guérilla communiste seront tenues pour des références en matière de lutte anti-insurrectionnelle[5].

Templer dĂ©clara ainsi que « la rĂ©ponse (au soulèvement) ne rĂ©side pas dans l'envoi supplĂ©mentaire de troupes dans la jungle mais dans le cĹ“ur et l'esprit du peuple  Â»[6]. Il demanda que les nouveaux villages nouvellement construits, oĂą les Malais d'origine chinoise avaient Ă©tĂ© rĂ©installĂ©s loin de la jungle et donc hors de portĂ©e et de l'influence de la guĂ©rilla, soient agrĂ©ables Ă  vivre. Pour gagner plus encore le cĹ“ur et les esprits des non-Malais qui constituaient le support principal de la subversion communiste, il lutta pour obtenir la citoyennetĂ© malaise pour plus de 2,6 millions d'expatriĂ©s dont plus d'un million de Chinois. Templer lutta aussi pour plus d'Ă©galitĂ© politique et sociale pour tous les Malais, prenant ainsi le contre-pied de l'idĂ©ologie Ketuanan Melayu qui marqua la pĂ©riode qui suivit l'indĂ©pendance[7]. Il institue aussi un système de rĂ©compenses pour les rebelles qui se rendent et ceux qui les incitent Ă  le faire[8].

Il instaure Ă©galement de stricts couvre-feux et un contrĂ´le Ă©troit de l'approvisionnement en nourriture pour obtenir le ralliement des zones rebelles et en chasser la guĂ©rilla, les cultures implantĂ©es par les communistes pour contrer la mesure Ă©tant traitĂ©es aux herbicides mais les restrictions Ă©tant levĂ©es dans les « zones blanches Â» dĂ©barrassĂ©es de celle-ci[9]

Sur le plan militaire, Templer concentre ses efforts sur le renseignement[10]. Quand il quitta la Malaisie en 1954, la situation avait grandement Ă©tĂ© amĂ©liorĂ©e mĂŞme si les rebelles restaient toujours une menace[8], Templer lui-mĂŞme dĂ©mentant que la situation n'ait Ă©tĂ© stabilisĂ©e en dĂ©clarant : « j'abattrai le bâtard qui dira que cette crise est terminĂ©e Â»[10]. Le gouvernement malais ne lèvera finalement l'Ă©tat d'urgence qu'en 1960[8].

Distinctions et memorabilia

  • Templer dirige le mouvement scout de la FĂ©dĂ©ration de Malaisie pendant les annĂ©es 1950 et le gouvernement malais l'honore du titre de « Tun Â»[note 1]. En 1979, il est l'un des rares membres honoraires du Boodle's (en) Club de St. James's (Londres).
  • Le hall principal du « Maktab Tentera DiRaja (en) Â», le Collège militaire royal de Sungai Besi (en) Ă  Kuala Lumpur, a Ă©tĂ© nommĂ© « Dewan Tun Templer Â» - « Hall du Tun Templer  Â». Une route du Petaling Jaya en Malaisie est appelĂ©e « Jalan Templer  Â» - la « Route Templer Â» - ainsi qu'un parc public - le « Templer's Park Â» - dans la ville de Rawang.
  • Le Centre d'Ă©tudes sur la Première Guerre mondiale de l'UniversitĂ© de Birmingham crĂ©e la « Templer Medal Â» en 1982 pour saluer la carrière et l'Ĺ“uvre de Sir Gerald Templer et sa prĂ©sidence de la « Society for Army Historical Research (en) Â» entre 1965 et 1979.

Bibliographie

  • (en) John Cloake, Templer : tiger of Malaya : the life of Field Marshall Sir Gerald Templer, London, Harrap, , 508 p. (ISBN 978-0-245-54204-6)
  • (en) Leo Marks, Between silk and cyanide : a codemaker's war, 1941-1945, New York, NY, Simon & Schuster, , 613 p. (ISBN 978-0-684-86780-9).
  • (en) Robin Neillands, A fighting retreat : the British Empire, 1947-1997, London, Hodder & Stoughton, , 586 p. (ISBN 978-0-340-63520-9)
  • (en) Brian Lapping, End of empire, New York, St. Martin's Press, , 560 p. (ISBN 978-0-312-25071-3)
  • (en) Thomas Anthony Heathcote, The British field marshals : 1763-1997 : a biographical dictionary, Barnsley, South Yorkshire, Leo Cooper, , 368 p. (ISBN 978-0-850-52696-7)
  • (en) Kumar Ramakrishna, Emergency propaganda : the winning of Malayan hearts and minds, 1948-1958, Richmond, Curzon, , 306 p. (ISBN 978-0-700-71510-7, lire en ligne)

Notes et références

Notes

  1. Le titre de Tun est le plus haut titre honorifique malais, Ă©quivalent du titre britannique de lord. Voir MS.WP.

Références

Liens externes

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