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Georges Valbon

Georges Valbon, né le à Lunery (Cher) et mort le en Vallée d'Aoste (Italie), est un homme politique français. Membre du Parti communiste français, il a été président du conseil général de la Seine-Saint-Denis et maire de Bobigny.

Georges Valbon
Fonctions
Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis
–
Prédécesseur Premier président
Successeur Jean-Louis Mons
–
Prédécesseur Jean-Louis Mons
Successeur Robert Clément
Maire de Bobigny
–
Prédécesseur René Guesnier
Successeur Bernard Birsinger
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Lunery
Date de décès
Lieu de décès Vallée d'Aoste
Parti politique PCF
Père Pie-Julien Valbon
Mère Cécile Valbon
Conjoint Catherine Aillaud
Enfants Francine Barre / François Valbon / Robert Valbon / Antoine Valbon / Marie-Cécile Sutour (1964-2018)

Biographie

Fils d'un communiste italien

Georges Valbon est le fils de Pie-Julien Valbon, un Italien du Val d'Aoste qui a fui l'Italie fasciste de Mussolini en 1922. Son père connaissait bien la France, puisque, avec ses frères, il passait la frontière l'hiver pour y exercer le métier de ramoneur, avant de rentrer au pays l'été pour s'occuper du bétail de la ferme familiale. Militant socialiste, il contribue à fonder avec d'autres jeunes, le Parti communiste italien. En 1922, à l'âge de 26 ans, il quitte donc son pays pour s’installer à Bagnolet où il travaille comme plombier couvreur et rencontre Cécile, une couturière, qu'il épouse un an plus tard.

Le petit Georges grandit dans le quartier ouvrier de la Dhuys Ă  Bagnolet oĂą, avec son frère, il se fait traiter de « rital Â». Il obtient son certificat d’études primaires avec mention très bien et passe avec succès le concours de l’école Chaix oĂą il suit pendant quatre ans une formation de typographe. RĂ©fractaire au STO, il devient clandestin et entre en 1943 Ă  la Jeunesse communiste et au PCF pour rĂ©sister Ă  l'occupant nazi. En , lieutenant FTP il commande un groupe armĂ© Ă  Bagnolet, participe Ă  la libĂ©ration de la mairie des Lilas, puis de Montreuil, des forts de Rosny et de Romainville[1].

Après-guerre, il devient ouvrier typographe, mais son franc-parler entraîne son exclusion du syndicat CGT des travailleurs du Livre.

Maire de Bobigny

SecrĂ©taire local de l'UJRF, George Valbon est Ă©lu au conseil municipal de Bagnolet en 1947 oĂą il est adjoint au maire Paul Coudert. NommĂ© secrĂ©taire de la section du Parti communiste français, il occupe ensuite des responsabilitĂ©s dans la fĂ©dĂ©ration Seine-Nord-Est. En 1957, il quitte Bagnolet pour s'installer avec sa famille Ă  Bobigny dans un logement HLM, qu'il nomme son « logement-paradis Â»[2] par rapport Ă  son prĂ©cĂ©dent logement insalubre du quartier de la Dhuys.

Il devient conseiller municipal, puis maire de Bobigny en 1965. Il mène une grande politique de construction d'habitations face à la grave pénurie de logements et amorce la mutation de l'ancien bourg agricole en ville-préfecture.

Président du conseil général de la Seine-Saint-Denis

Premier président élu du conseil général de la Seine-Saint-Denis de 1967 à 1982, il abandonne cette fonction quand le gouvernement d'union de la gauche le nomme président de Charbonnages de France. Il démissionne quelques mois plus tard lorsque le Premier ministre Pierre Mauroy annonce l'abandon de l'extraction du charbon en France.

Il est réélu à la tête du conseil général de la Seine-Saint-Denis de 1985 à 1993[3]. Il contribue à la vie et à l'aménagement de cette partie nord et est de la banlieue parisienne en y encourageant notamment la construction de conservatoires, de cinémas municipaux ainsi que de la maison de la culture de Bobigny (MC93 Bobigny), la création de parcs départementaux et milite pour la création de la ligne 1 du tramway d'Île-de-France, ouverte après de nombreuses difficultés en 1992 entre Bobigny et Saint-Denis[4].

Georges Valbon Ă©crivait son autobiographie, Lettre Ă  mes petits-enfants[5], au moment de sa mort.

Hommage

Le samedi , le parc départemental de la Courneuve est rebaptisé parc Georges-Valbon en hommage à son action[6].

Synthèse des mandats

  • PrĂ©sident du conseil gĂ©nĂ©ral de la Seine-Saint-Denis (1967-1982 et 1985-1993)
  • Conseiller gĂ©nĂ©ral de la Seine (1959-1967)
  • Maire de Bobigny (Seine-Saint-Denis) (1965-1996)

Autres fonctions

Notes et références

  1. « Disparition de Georges Valbon, résistant et bâtisseur », L'Humanité, (consulté le ).
  2. Hebdomaire 93 Hebdo, 8 décembre 1995.
  3. « Cinq mois avant les élections cantonales M. Valbon (PCF) annonce son retrait de la présidence du conseil général de Seine-Saint-Denis », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  4. Julien Duffé, « Georges Valbon est mort », Le Parisien (édition de la Seine-Saint-Denis),‎ (lire en ligne).
  5. Publiée par l'Association valdôtaine des archives sonores, 2012.
  6. « La Courneuve : Le parc départemental baptisé Georges Valbon », Le Parisien, édition de la Seine-Saint-Denis,‎ .

Liens externes

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