Georges Rossignol
Georges Rossignol (Lille, - Mort pour la France[1] au large de Panama le ) est un militaire français, Compagnon de la Libération. Officier de marine déjà expérimenté au début la Seconde Guerre mondiale, il rallie la France Libre et, dans ses rangs, il participe à la bataille de Dakar. Il participe également à la bataille de l'Atlantique au cours de laquelle il disparaît lors de la perte du sous-marin Surcouf.
Georges Rossignol | ||
Georges Rossignol | ||
Naissance | Lille (Nord) |
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Décès | Panama |
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Origine | France | |
Allégeance | République française Forces françaises libres |
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Arme | Marine | |
Grade | Capitaine de corvette | |
Années de service | 1929 – 1942 | |
Conflits | Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Chevalier de la Légion d'honneur Compagnon de la Libération Croix de guerre 1939-1945 |
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Biographie
Jeunesse et engagement
Georges Rossignol naît le 24 juillet 1911 au sein d'une famille qui comptera sept enfants[2]. Après des études au collège d'Arras, il entre au lycée Sainte-Geneviève de Versailles où il prépare le concours d'entrée pour l'École navale[3]. Il y entre en 1929, il en sort en 1931 avec le grade d'enseigne de vaisseau de 2e classe et participe à la croisière d'application sur le croiseur Jeanne d'Arc jusqu'en 1932[4]. Il est ensuite affecté sur l'aviso Savorgnan de Brazza à bord duquel il sert en Chine pendant deux ans[4]. En 1936, il entre à l'école de navigation sous-marine de Toulon puis embarque sur plusieurs sous-marins avant d'être affecté sur l'Ondine[3]. Partant de Toulon, le sous-marin opère jusqu'en Atlantique où il surveille les côtes des îles Canaries, puis il est basé à Oran où il se trouve en septembre 1939 lors du déclenchement de la Seconde Guerre mondiale[5].
Seconde Guerre mondiale
En 1940, l'Ondine est incapable de naviguer, en carénage dans le port de Cherbourg[5]. Lors de la bataille de France, au moment où les troupes allemandes s'apprêtent à s'emparer de la ville et de son port, Georges Rossignol, alors lieutenant de vaisseau, participe avec son commandant et son équipage au départ du sous-marin[5]. Se faisant remorquer jusqu'en Angleterre, l'Ondine accoste à Portsmouth à la fin du mois de juin[2]. Le 1er juillet 1940, Rossignol s'engage dans les forces navales françaises libres et, repassant aux bâtiments de surface, devient officier en second de l'aviso Commandant Duboc[4]. À bord de ce bâtiment, il participe à la bataille de Dakar en septembre 1940 lorsque les troupes vichystes tirent sur les navires britanniques et de la France libre[4]. Alors que plusieurs marins de son bateaux sont tués, il est lui-même blessé mais continue à tenir son poste[4].
Il retrouve les sous-marins en janvier 1941 lorsqu'il devient officier en second du Surcouf[3]. Il participe alors à l'escorte des convois alliés entre les États-Unis et l'Angleterre en pleine bataille de l'Atlantique[4]. Promu Capitaine de corvette en juillet 1941, il se trouve à la fin de l'année à Saint-Pierre-et-Miquelon où il contribue au ralliement de l'archipel à la France Libre[3]. À la fin du mois de janvier 1942, il navigue vers les Bermudes puis le 12 février vers le canal de Panama[2].
Le 18 février, au large des côtes du Panama, le Surcouf est accidentellement éperonné par le cargo américain Thompson Lykes[2] ou bombardé par méprise par un hydravion américain ?... . Georges Rossignol et tout l'équipage trouve la mort dans le naufrage du sous-marin, perdu corps et biens[2].
DĂ©corations
Hommages
- À Givet, dans les Ardennes, son nom est inscrit sur le monument aux morts de la commune[6].
- À Cherbourg-en-Cotentin, il est inscrit sur un monument rendant hommage à l'équipage du Surcouf[7].
- À Toulon, François Drogou est inscrit sur le monument commémoratif aux sous-mariniers érigé dans le parc de la tour royale[8].
Références
- « Georges Rossignol », sur Mémoire des Hommes
- « Biographie - Ordre National de la Libération »
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, (ISBN 2-356-39033-2)
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, (ISBN 2-262-01606-2)
- « Ondine : Sous-Marin de 2ème classe », sur u-boote.fr (consulté le )
- « Monument aux Morts de Givet », sur MémorialGenWeb
- « Monument Commémoratif Sous-marin Surcouf - Cherbourg », sur MémorialGenWeb
- « Monument Commémoratif aux sous-mariniers - Toulon », sur MémorialGenWeb
Bibliographie
- Jean-Christophe Notin, 1061 compagnons : Histoire des Compagnons de la Libération, Éditions Perrin, , 822 p. (ISBN 2-262-01606-2).
- Vladimir Trouplin, Dictionnaire des Compagnons de la Libération, Elytis, , 1230 p. (ISBN 2-356-39033-2).
- François Marcot, Dictionnaire historique de la résistance, Robert Laffont, (ISBN 2-221-09997-4).
- François Marcot, Mémorial des Compagnons 1940-1945 : Compagnons morts entre le 18 juin 1940 et le 8 mai 1945, Imprimerie nationale, (ISBN 2-221-09997-4).