Georges Ronin
Georges Marie Abel Louis Ronin, né le à Cherbourg[1] (Manche) et mort le dans le 5e arrondissement de Paris, est un général de l'Armée de l'air française.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 60 ans) 5e arrondissement de Paris |
Nom de naissance |
Geroges Marie Abel Louis Ronin |
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Famille
Issu d'une famille d'officiers de marine (son père était capitaine de vaisseau et son grand-père capitaine de frégate), il est le frère cadet du général de division Emmanuel-Auguste-Abel Ronin (Cherbourg 1886-Rabat 1953), commandant l'artillerie au Maroc et commandeur de la Légion d'honneur.
Biographie
Élève de la 98e promotion (1913-14) de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr, Georges Ronin est nommé sous-lieutenant de dragons le . Il est fait prisonnier de guerre par l'armée allemande dans un combat de nuit le suivant au cours de la Première bataille de la Marne[2]. Malgré plusieurs tentatives d'évasion, il reste captif jusqu'à l'armistice de 1918. Passé dans l'aviation en 1921, il y est breveté observateur puis devient pilote.
À partir de 1936, Ronin est le commandant de la section Air du service de renseignement SR-Guerre. En 1940, il devient chef du service de renseignement de l'armée de l'air (SR Air) dans le nouveau Bureau des menées antinationales de l'Armée d'Armistice, à l'Hôtel International de Vichy[3]. Ayant conservé des contacts avec l'intelligence service, il transmet à celui-ci les positions de l'aviation allemande en France[4]. Début 1942, il est la cible de soupçons et temporairement mis aux arrêts, avant d'être réhabilité grâce à l'intervention du général Bergeret[5]. Ronin devient finalement l'un des résistants connus pour avoir reçu la Francisque[6].
Passé en Afrique du Nord avec le colonel Rivet les 5 et , il rejoint les services spéciaux de la France libre. Il est nommé en 1943 à la tête de la direction des services spéciaux par Giraud. Un de ses subordonnés, le commandant Bezy, affirme que Ronin réunit les combattants sous ses ordres sans se soucier de leurs opinions politiques dans le seul but de continuer la lutte contre l'occupant[7].
Le , Ronin envoie en Corse les quatre premiers agents de la mission dite mission secrète Pearl Harbour un spécialiste de l'espionnage, le responsable de la mission, Roger de Saule, un militaire volontaire, Toussaint Griffi et deux résistants, Pierre Griffi, radio dans le civil, combattant des Brigades internationales, et Laurent Preziosi, enseignant révoqué par Vichy en . À la suite de cette mission, la libération de la Corse et les rivalités entre les différentes branches de la résistance coûtent une partie de ses pouvoirs à Giraud au sein du CFLN[8] - [9]. À la libération, Ronin est écarté avec nombre de ses camarades qui ont choisi de soutenir Giraud, qui l'a nommé général en 1942.
Il achève sa carrière au grade de général de brigade et est fait commandeur de la Légion d'honneur.
Références
- Cherbourg-Octeville en 2000, puis commune déléguée dans Cherbourg-en-Cotentin depuis 2016.
- « L’escadron de Gironde », Netnal.net,‎ (lire en ligne)
- Robert Belot, Les secrets de la RĂ©sistance, , 336 p. (ISBN 9782311100204)
- Philippe Valode, Le destin des hommes de PĂ©tain, Nouveau Monde Ă©ditions (lire en ligne), p. 86
- Michèle Cointet, Vichy capitale (1940-1944), (ISBN 978-2-262-01013-3, 2-262-01013-7 et 978-2-262-05797-8, OCLC 950877054, lire en ligne)
- EnquĂŞte sur l'histoire, 4e tri-1992 Trimestriel page 50, (ISSN 1166-1232)
- François Romon, les écoutes radio dans la Résistance française: 1940-1945, Nouveau Monde éditions, page 121, à lire en ligne ici :
- Henri Amouroux, La Grande Histoire des Français sous l'occupation – Un printemps de mort et d'espoir : novembre 1943-6 juin 1944, t. VII, Robert Laffont, 1985 (ISBN 978-2221048979) pages 102-103
- François Marcot (dir.), La Résistance et les Français – Lutte armée et maquis, Presses universitaires de Franche-Comté, 1996, p. 119-121.