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Georges Laguerre

Georges Laguerre né le à Paris et mort le à Gournay-sur-Marne (Seine-Saint-Denis) est un avocat et homme politique français boulangiste.

Georges Laguerre
Illustration.
Fonctions
Député 1883-1893
puis 1910-1912
Gouvernement IIIe république
Groupe politique Extrême-Gauche (1883-1888)
Groupe boulangiste (1888-1891)
PRS (1910-1912)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ancien 1er arrondissement de Paris
Date de décès (à 55 ans)
Conjoint Marguerite Durand (1888-1895)
Résidence Vaucluse et Seine

L'homme politique

Dessin d'un homme tirant un char sur lequel parade un militaire haut gradé entouré d'encens.
Caricature parue dans Le Don Quichotte représentant Georges Laguerre tirant le général Boulanger sur un char (1888).

Collaborateur à La Justice, le journal de Clemenceau, il fut député de Vaucluse (1883-1889) et (1910-1912) et de la Seine (1889-1893). Il comptait parmi les boulangistes députés du « groupe ouvrier » de 1885. Il termine ensuite sa carrière dans les rangs du Parti républicain-socialiste, héritier des Socialistes indépendants.

Franc-maçon, il est initié dans la loge « La libre conscience », qu'il préside entre 1870 et 1871, il quitte cet atelier pour rejoindre « Les libres penseurs » du Pecq de la Grande Loge symbolique écossaise. À la mise en sommeil de cette loge pour avoir initié Maria Deraismes, il rejoint « Les disciples du progrès » à Paris, où il retrouve Alfred Naquet[1].

L'avocat

Au cours des années 1880, l'avocat socialiste se fit une réputation en assurant la défense des anarchistes. En octobre 1882, il plaide pour les ouvriers de Montceau-les-Mines, accusés d'être des émeutiers, puis il assure la défense de Fournier, un ouvrier de Roanne, soupçonné d'avoir tiré sur son patron lors d'une grève. Puis il gagne la célébrité pour ses plaidoiries lors des procès d'Émile Pouget et de Louise Michel en 1883. Enfin, à Lyon, il est à la barre pour défendre les anarchistes lors du procès des 66[2].

Il subit pourtant un retentissant échec lors du procès d'Antoine Cyvoct où sa plaidoirie est jugée médiocre car mal préparée. Son client est condamné à mort, puis voit sa peine commuée en travaux forcés à perpétuité en Nouvelle-Calédonie sur intervention du ministère public[2].

Famille et vie privée

Jean-Henri-Georges Laguerre est le fils de Léon Laguerre (1822-1904), docteur en droit et maître-clerc de notaire chez Me Dufour, et d'Augustine-Marie-Clarisse Guichard (1829-1887).

Fils de M. Beaulieu, professeur de droit à la faculté de Nancy, Léon Laguerre porte le patronyme de son père adoptif, le docteur Jean-Nicolas Laguerre (1795-1873)[3].

Les grands-parents maternels de Georges Laguerre sont Pierre Guichard et Madeleine-Françoise-Camille Amic. Cette dernière est la cousine issu-de-germain d'Adolphe Thiers[4].

Laguerre a publié ces dernières informations généalogiques en 1889, en réponse à une note publiée par la Gazette de Francfort et rapportée par Le Temps du , il évoque le grand-père maternel de sa première épouse et cousine germaine[5] : c'était un Allemand nommé Wœhnitz, installé à Paris après avoir fait fortune à l'île Maurice[4]. Wöhrnitz (avec un « r »). Il est le frère de Henri-Maxime Laguerre, futur député de l'Ain et petit-fils du docteur Jean-Nicolas Laguerre[6].

En 1888, Georges Laguerre épouse en secondes noces Marguerite Durand, dont il divorce le . Le de la même année, il se remarie au Vésinet avec Apolline-Marie-Eugénie Tarin (1861-1935), veuve de René Garin de Lamorflan[7] (beau-frère d'Henri-Maxime Laguerre).

Il habite 30 rue Pierre-Guérin (16e arrondissement de Paris)[8].

Notes et références

  1. Julien Rycx, La franc-maçonnerie et la crise boulangiste : 1886-1891, Éditions du Septentrion, , 232 p. (ISBN 978-2-7574-2855-9), p. 82 .
  2. Georges Laguerre, avocat des anarchistes
  3. La Croix, 12 avril 1888, p. 1.
  4. Georges Laguerre, « Un mot personnel », La Presse, 7 mars 1889, p. 1.
  5. Geneanet
  6. Archives de Paris, état civil du 9e arrondissement, registre des naissances de 1863, acte no 716 du 9 avril (vue 16 sur 22).
  7. Archives des Hauts-de-Seine, état civil du Vésinet, registre de 1895-1897, acte no 172 du 16 octobre 1895 (vue 107 sur 377).
  8. Jacques Hillairet, Dictionnaire historique des rues de Paris, Éditions de Minuit, septième édition, 1963, t. 2 (« L-Z »), « Rue Pierre-Guérin », p. 272.

À voir aussi

Sources et bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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