Georges Claretie
Georges Claretie, né le à Paris 9e et mort le à Paris 7e, est un avocat et homme de lettres français.
Naissance | |
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Décès |
(à 61 ans) Rue de l'Université (7e arrondissement de Paris, France) |
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Nom de naissance |
Georges Adelson Henri Arnaud Jean Jules Claretie |
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Activités |
Avocat, chroniqueur judiciaire ou chroniqueuse judiciaire |
RĂ©dacteur Ă | |
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Parentèle |
Charles Risler (beau-père) |
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Biographie
Fils de l’académicien Jules Claretie, il a obtenu son doctorat à la Faculté de droit de l'université de Paris, le , avec une thèse sur l’Usure en matière civile et pénale. au barreau, il a été l’avocat de la Société des gens de lettres et de la Comédie-Française, dont son père avait été administrateur général.
Chroniqueur judiciaire au Figaro[1], de l’affaire Steinheil au procès des Oustachis, il a suivi, pendant près de trente ans, toutes les grandes audiences des cours d’assises… S’il était un chroniqueur judiciaire de grand talent, sa curiosité s’étendait à tous les domaines intellectuels : littérature, peinture, musique, sans compter le théâtre, à la vie duquel il avait été mêlé tout jeune[2], mais, lorsqu’il parlait théâtre, il disait souvent avec son fin sourire : « La plus belle scène, c’est celle des assises[2] ! » Il était également un critique littéraire autorisé[3].
Le , il a échangé, sans résultat, quatre balles sur le pré avec Léon Daudet car ce dernier avait critiqué la pièce controversée Après moi de son ami Henri Bernstein[α 1] - [4], dénoncée comme une œuvre « juive » et qui plus est d'un « juif déserteur », par ses détracteurs qui jugeaient qu'elle n’avait pas sa place au théâtre[α 2]. Comme personne n’était blessé, ces messieurs se sont battus à l’épée. À la deuxième reprise, il a été légèrement blessé et le combat a été arrêté malgré la volonté de ce dernier. Les adversaires ne se sont pas réconciliés[5]. L’évènement sera médiatisé jusqu’à New York[6].
Il a publié divers ouvrages inédits tirés d’un journal intime de son père. L’œuvre du journaliste est aussi digne d’attention, et ses chroniques avaient autant d’élégance que de sûreté d’information[1].
À l’issue de ses obsèques à Sainte-Clotilde, il a été inhumé au Père-Lachaise avec son père[1]. Il avait épousé une des deux filles de Charles Risler, maire du 7e arrondissement de Paris de 1882 à 1919[7].
Nommé chevalier de la Légion d’honneur, le , il avait été élevé au rang d’officier, le [8]. Il était également vice-président de l’Association de la presse judiciaire parisienne[1].
Publications
- Deruès l’empoisonneur : une cause célèbre au XVIIIe siècle, Paris, Fasquelle, (OCLC 743158294, lire en ligne sur Gallica).
- Drames et comédies judiciaires : chroniques du Palais (préf. Raymond Poincaré), Paris, Berger-Levrault, , ix-555, in-16 (OCLC 459277750, lire en ligne).
- De Syracuse à Tripoli : Une mission en Tunisie (préf. Paul Hervieu), Paris, Libr. Molière, , iv, 435 (OCLC 162697719, lire en ligne).
Notes et références
Notes
- Effectuant son service militaire, en 1900, Bernstein avait décidé de déserter au bout de sept mois et de s’enfuit à Bruxelles, avant d’obtenir, sur intervention de Madame Simone, le droit de rentrer en France, du ministre de la guerre, le Général André, ainsi qu'une dispense d'effectuer les dix-sept mois de service militaire qu'il lui restait à accomplir
- La même année, le , il se battra contre Bernstein lui-même.
Références
- « Écrivain et avocat : Georges Claretie est mort », Comœdia, Paris, 30e série, no 8643,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- « Notre confrère Georges Claretie », Le Journal, Paris, no 16067,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- « Georges Claretie », La Dépêche de Madagascar, Tananarive, 3e série, no 226,‎ , p. 2 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- Lucien Rebatet, « Portrait d'Henri Bernstein », Je suis partout,‎ , p. 7.
- « Un quart de siècle… », Comœdia, Paris, 30e série, no 8426,‎ , p. 1 (lire en ligne sur Gallica, consulté le ).
- (en) « Fierce "Apres Moi" Duel : Georges Claretie Wounded by Leon Daudet -- Pistols and Swords Used », The New York Times,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- Ernest Risler, Tableaux généalogiques de la famille Risler : 1481-1910, Mulhouse, Ernest Meininger, , 170 p., 26,5 x 18,5 cm (OCLC 602050933, lire en ligne sur Gallica), p. 148.
- Archives nationales, « Dossier cote LH//542/34 », sur base Léonore (consulté le ).
Liens externes
- Ressource relative aux militaires :