George Muir
George Manly Muir, né en 1807 à Amherstburg et mort le à Québec, est un fonctionnaire et avocat québécois. Premier greffier de l'Assemblée législative du Québec, il occupe ce poste entre 1867 et 1879. Homme de foi, il s'implique auprès de plusieurs congrégations religieuses et de sociétés de bienfaisance.
Naissance | |
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Nom de naissance |
George Manly Muir |
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Père |
Adam Charles Muir |
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Sophia Melvin |
Biographie
Formation et parcours professionnel
George Manly Muir naquit à Amherstburg, dans le sud-ouest de l'Ontario, au Canada, d'un père protestant et d'une mère catholique. D'origine écossaise, son père, Adam Charles Muir, participa à la guerre de 1812 commandant un régiment. Sa mère, Marie Elizabeth Benoît-Bender, une montréalaise, pris en charge son éducation et le convertit au catholicisme alors qu'il était âgé de 12 ans. Après une formation au collège des sulpiciens de Montréal (1819 - 1822), il étudie le droit (1825 - 1829). Il est admis au Barreau le et travaille auprès de l'avocat William Craigie Holmes Coffin[1]. Il épousa à Québec le Sophia Melvin Place. Le commerçant, didacticien et politicien Joseph-François Perrault est présent à la cérémonie à titre de témoin[2]. Fréquentant les milieux cultivés de Québec, la Literary and Historical Society of Quebec le compte parmi l'un de ses membres[3]. Tout comme son époux, Sophia Melvin Place se veut à l'écoute des gens dans le besoin. Ensemble, ils se dévouèrent à la cause des déshérités.
Peu de temps après son admission au Barreau, Muir devient le greffier du journal de la chambre d’Assemblée du parlement du Bas-Canada[4]. Des années plus tard, il est promu en 1862, greffier adjoint de l’Assemblée législative du Canada-Uni. À l'avènement de la Confédération canadienne en 1867, il est nommé greffier en chef de l’Assemblée législative du Québec[5] devenant ainsi le premier à occuper ce poste qu'il conservera jusqu'en 1879. En plus de la rédaction des procès-verbaux de l’Assemblée et de la conservation des archives, c'est à lui que revient de conseiller le président et les députés sur les procédures parlementaires. Il a également la responsabilité de la gestion impartiale des ressources humaines et matérielles de cette assemblée parlementaire[6]. Il prend sa retraite à 72 ans au moment où son poste est offert à quelqu'un d'autre avec le changement de gouvernement en 1879[7] - [8].
Aide aux démunis
Vers la fin des années 1840, George Manly Muir découvre l'existence de la Société de Saint-Vincent-de-Paul. Il en devient membre le et s'y implique activement[9]. C'est à lui que revient l'initiative de la première conférence de la Société de Saint-Vincent de Paul au Canada anglais qui fut présentée à Toronto[10]. Durant 15 ans (1866 à 1881) il est président du conseil supérieur des conférences canadiennes de la Société de Saint-Vincent de Paul[11].
Il fait construire un couvent dans la paroisse Notre-Dame-des-Laurentides dont il laisse la supervision aux Servantes du Cœur Immaculé de Marie dites Sœurs du Bon-Pasteur de Québec afin de permettre aux enfants pauvres de cette localité de recevoir une éducation. Il participe à la création de l'Asile de Sainte-Madeleine qui accueille des femmes sortant de prison pour leur venir en aide afin de favoriser leur réinsertion sociale[12]. Entre autres œuvres de charité, il a contribué à mettre sur pied les patros Saint-Vincent-de-Paul. Il mourut à Québec le [13].
Distinctions et reconnaissances
En signe de reconnaissance de son dévouement auprès des démunis, le pape Pie IX le fit chevalier de l’ordre de Saint-Grégoire-le-Grand [14]. En 2004, une rue du quartier Notre-Dame-des-Laurentides de l'arrondissement de Charlesbourg fut nommée en son honneur[15].
Notes et références
- Anita L. Charpentier, George Manly Muir, premier promoteur de l’œuvre du Bon-Pasteur de Québec, Courrier Bon‑Pasteur, automne 1999, p. 8
- Claude Galarneau, Perrault, Joseph-François, DBC, 2000
- Anita L. Charpentier, s.c.i.m., George Manly Muir, homme de compassion vincentienne, Vincenpaul‑Canada, vol. 36, no 6 (hiver 2010), p. 19
- E. George Macminn et Robert Vaive, La fonction de greffier, Revue parlementaire canadienne, été 1998
- Charpentier, George Manly Muir : homme au regard compatissant, Congrégation des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, 2007, p. 10 et p. 18
- E. George Macminn et Robert Vaive, 1998
- Charpentier, George Manly Muir : homme au regard compatissant, op. cit., p. 23
- « www.assnat.qc.ca »
- Sœur Jacqueline Dionne, George Manly Muir, un instigateur et un apôtre, Courrier Bon‑Pasteur, vol.1, no 3, avril 1988, p. 4
- Charpentier, George Manly Muir, premier promoteur de l’œuvre du Bon-Pasteur de Québec, loc. cit., p. 9
- Société de Saint-Vincent de Paul, Les noces d’or de la Société de Saint‑Vincent de Paul à Québec, 1846‑1896, Québec, Pruneau et Kirouac, 1897, p. 375
- Marc Vallières et al., Histoire de Québec et de sa région, tome II, 1792-1939, Québec, Presses de l’Université Laval, 2008, p. 888
- « www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca »
- Dionne, 1988, p. 7
- « www.ville.quebec.qc.ca »
Sources
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Les informations pour cet article proviennent en grande partie de l'article intitulé "George Manly Muir : un mécène méconnu", Julie Beloin, publié dans la revue Québecensia, bulletin de la Société historique de Québec, vol. 32, no 1, , p. 18 à 22, Lire en ligne