Gemmyo

En mai 2011, Pauline Laigneau (ENS, HEC) et Charif Debs (Centrale, Harvard) ont l’idée de créer Gemmyo, une maison de joaillerie en ligne[3]. Très vite, ils sont rejoints par le frère de Charif, Malek Debs[4] (X-Ecole des ponts)[5] - [6]. Gemmyo vient du terme gemmologie[7]. Gemmyo est aussi le nom d’une impératrice japonaise du VIII^e siècle, qui avait pour habitude de cacher une tourmaline rose sous son oreiller[8].

L’aventure démarre à trois[9] : Charif s’occupe du site web, Malek de la conception 3D et Pauline de la recherche d'artisans[10]. En quelques mois, ils convainquent des lapidaires et ateliers de participer au projet[11] - [12].

De 2011 à 2012, l’entreprise se structure[3] ; elle met en place des process avec des ateliers de fabrication français, sécurise l’achat d’or et de pierres[13]. La marque ne dispose alors d’aucun stock et fabrique uniquement à la commande[14]. Les bijoux sont fabriqués dans des ateliers français travaillant pour des maisons de haute joaillerie[14].

En décembre 2011, l’entreprise procède à une levée de fonds de 340 000 euros auprès de business angels [15]. Ceux-ci renouvellent leurs investissements lors du 2^e tour de table en septembre 2012[16] , qui s’élève à 600 000 euros[17]. Cette augmentation de capital a pour but de financer la refonte du site, sécuriser les arrivées de pierres, asseoir la fabrication[13] - [18].

Gemmyo effectue une autre levée de fonds en 2013[19] - [20]. En novembre 2013, la start-up lève 3,1 millions d'euros auprès du fonds d’investissement Alven Capital[21]. Cette levée de fonds permet de financer une grande campagne de communication[13].

La communauté de la marque double entre janvier 2020 et juin 2021, participant à une hausse des ventes, durant la pandémie, qui bondissent de 30 %[20]. En 2020, l’entreprise enregistre 500 000 euros de bénéfices[22].

En 2022, l’entreprise emploie entre 20 et 49 salariés[23] et sous-traite à plusieurs ateliers de joaillerie en France[24]. Le 10 juin 2022, Justin Ziegler devient directeur général[23] de l'entreprise aux côtés d'une holding basée en Suisse[25] qui assurait déjà la présidence, codirigée par Pauline Laigneau et Charif Debs.

Dessin d'un modèle de la collection Paris 1901.

Pour fabriquer à moindres coûts, l’entreprise s’appuie sur l’impression 3D[24] pour créer des cires, servant à produire le bijou final[26]. Cela permet d’échapper au moulage traditionnel, évite la gestion des stocks et accélère le délai de fabrication des bijoux[3].

Toute la fabrication est assurée en France dans ses ateliers répartis sur le territoire[27]. En 2021, Gemmyo fait travailler plus de 150 artisans français[28]. Gemmyo utilise 75 % d'or recyclé[29].

En septembre 2011, l’entreprise lance la première version de son site e-commerce[30] et traite les premières commandes de clients[10]. Gemmyo est alors la première marque de joaillerie 100 % digitale[29]. Le nouveau site Internet voit le jour en juin 2012[31]. Jusqu’en 2014, Gemmyo est une marque pure player qui vend ses produits exclusivement sur sce site Internet. En 2015, l’entreprise décide de vendre ses produits en physique, et ouvre une première boutique à Paris[32], puis Lyon en 2017[33] - [34] et Toulouse en 2019[35].

En 2018, la marque ouvre un corner permanent au 1^er étage du Printemps Haussmann[36]. Avant de s’installer de façon permanente au sein de l’espace joaillerie, Gemmyo se teste pendant deux mois dans un pop-up store[36].

La boutique Gemmyo située rue de Courcelles, à Paris

En juin 2021, Gemmyo ouvre une boutique à Bruxelles[35]. Cette année là, Gemmyo compte cinq boutiques en propre[37]. En 2022, Gemmyo inaugure une boutique à Genève[38] - [39] ainsi qu'à Bordeaux et Aix-en-Provence.

La marque réalise ses ventes en France, en Europe, aux États-Unis et au Japon[35].

Au cours de son développement, la marque noue des partenariats avec d’autres marques, comme les maisons Fauchon et Pradier[40] - [41]. En 2018, la marque s’associe au pâtissier Dalloyau pour une galette des rois[41].