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Gaston Collin

Gaston Cohen, devenu après la guerre Gaston Collin (Londres, - ) est, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent secret britannique du Special Operations Executive, parachuté deux fois comme opérateur radio en France occupée :

  • Première mission : rĂ©seau Robin-Juggler, actif dans la rĂ©gion parisienne, en ;
  • Deuxième mission : rĂ©seau Firmin-Gardener, actif dans la rĂ©gion de Marseille, de Ă  la libĂ©ration.
Gaston Collin
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Gaston Cohen
Pseudonyme
Gaston Collin
Nationalité
Activité

Identités

  • État civil : Gaston Armand Cohen, devenu Gaston Collin après la guerre.
  • Comme agent du SOE, section F :
    • Nom de guerre (field name) : « Justin » (rĂ©seau Juggler) puis « Horace » (rĂ©seau Gardener)
    • Nom de code opĂ©rationnel : Watchmaker (en français Horloger)
    • Papiers d’identitĂ© : Jean-Pierre Dulac ; Gaston Rigale (en 1944)
    • Nom de code du Plan, pour la centrale radio : Pantaloon

Parcours militaire :

  • Royal Artillery 1939-42 (HAA battery, Southampton)
  • SOE, section F ; grade : lieutenant, puis capitaine

Famille

Biographie

Gaston Cohen naît le à Londres. Il sert près de trois ans dans l’artillerie antiaérienne. Étant bilingue, il est repéré et transféré au SOE, qui en fait un opérateur radio.

RĂ©seau Robin-Juggler

Dans la nuit du 12 au , il est parachutĂ© Ă  Bazemont (ferme du Roncey), en bordure de la forĂŞt des Alluets, Ă  peine Ă  quarante kilomètres Ă  l’ouest de Paris. Il est rĂ©ceptionnĂ© par l’équipe du professeur Alfred Balachowsky « Serge Â», du groupe de Grignon, rattachĂ© au rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN. Il rejoint le rĂ©seau Robin-JUGGLER de Jean Worms, qui travaille en ville et au voisinage de la capitale, et commence ses liaisons. Mais JUGGLER est bientĂ´t pris dans la tourmente qui emporte le rĂ©seau Prosper-PHYSICIAN, et Jean Worms est arrĂŞtĂ© le 1er juillet. Gaston Cohen Ă©chappe aux arrestations mais, sentant le filet se resserrer autour de lui, dĂ©cide de rentrer en Angleterre. Faute d’un contact appropriĂ© (il a oubliĂ© l’adresse qui lui avait Ă©tĂ© donnĂ©e avant son dĂ©part), il se dĂ©brouille tout seul : il a juste de quoi payer un billet de chemin de fer jusqu’à Tours ; il s’y rend. ArrivĂ© lĂ , il entre dans un petit cafĂ©, Ă©coute les consommateurs, repère une tablĂ©e d’hommes dont la conversation montre Ă  suffisance oĂą vont leurs sympathies et, sans hĂ©siter, leur explique son problème. On fait une collecte ; et le voilĂ  parti pour les PyrĂ©nĂ©es. Il trouve une filière, passe en Espagne et… se fait arrĂŞter. L’ambassade du Royaume-Uni alertĂ©e le fait sortir de prison et le prend en charge. Il est Ă  Londres en octobre[1].

RĂ©seau Firmin-GARDENER

Le , Gaston Cohen est, de nouveau, parachuté en France, cette fois à Loubressac, à l'ouest de Saint-Céré, dans le Lot. Il rejoint, à Marseille, Robert Boiteux « Firmin », chef du réseau Firmin-GARDENER et Benjamin Aptaker « Alaric », instructeur.

L’équipe développe très rapidement ses activités et, le moment venu, prend une part importante à la libération de la ville. Elle travaille avec la résistance locale ; et les circonstances font de Gaston Collin le radio de Gaston Defferre, avec lequel il se lie bientôt d’une amitié solide qui durera, et fait de lui l’"autre" Gaston, et un quasi-marseillais.

De retour à Londres en , Gaston Cohen sert encore comme instructeur-radio pour les équipes Jedburgh qui se préparent au départ vers l’Asie.

Après la guerre

Dès sa démobilisation, il revient en France, où il s’établit et devient consultant (France et Algérie) pour l’industrie métallurgique britannique. Il adopte le nom de Collin.

Gaston Collin meurt le . Il est incinéré au cimetière du Père-Lachaise le 12.

Reconnaissance

Distinctions

Monuments

  • Ă€ Loubressac, Ă  km Ă  l'ouest de Saint-CĂ©rĂ©, sur la route de Sarrouil, une stèle commĂ©more son deuxième parachutage. On y lit l'inscription : « Ici, le , furent parachutĂ©s Gaston Collin, Maurice et Édouard Mayer et Richard Pinder, de la mission interalliĂ©e mise Ă  la disposition des groupes VĂ©ny. Â»

Annexes

Notes

  1. Bien sûr, il a été convenu avec ses bienfaiteurs qu’un message personnel passerait à la BBC pour annoncer le succès du voyage. Le message est diffusé. Et les Tourangeaux font la fête. Ils la font même un peu trop et, du coup, se font prendre : ils termineront la guerre comme travailleurs requis, en Allemagne.

Sources et liens externes

  • (en) Fiche Cohen, Gaston Armand sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • (fr) Libre RĂ©sistance, bulletin d’information et de liaison, anciens des RĂ©seaux de la Section F du S.O.E. (Special Operations Executive), Amicale BUCK, numĂ©ro 20, 2e trimestre 2007.
  • (fr) Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8) / (EAN 9782847343298). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle sur le sujet du SOE en France.
  • (en) Lt. Col. E.G. Boxshall, Chronology of SOE operations with the resistance in France during world war II, 1960, document dactylographiĂ© (exemplaire en provenance de la bibliothèque de Pearl Witherington-Cornioley, consultable Ă  la bibliothèque de Valençay). Voir sheet 52, Juggler Circuit et sheet 51, Gardener Circuit.
  • (en) The Times, , article nĂ©crologique, Texte de l’article
  • (en) John Hayes Fisher, Spy Princess, documentaire BBC, 2006. (fr) Version française, Princesse et Espionne, diffusĂ©e sur Arte le . Gaston Collin y est interviewĂ© quelques minutes.
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