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Garnieria spathulifolia

Taxonomie

L'espèce est décrite en premier par Adolphe Brongniart et Jean Antoine Arthur Gris en 1865, qui la classent dans le genre Cenarrhenes sous le nom binominal Cenarrhenes spathulifolia. Cette espèce était représentée par un échantillon unique dont les inflorescences n'offraient plus que des réceptacles floraux réguliers munis de quatre glandes à la façon des Cenarrhenes et qu'accompagnait un seul fruit. En 1872, l'examen des ovaires et des fruits conduit Brongniart et Gris à identifier le nouveau genre Garnieria, nommé en hommage à M. Garnier, ingénieur qui a publié un livre sur la Nouvelle-Calédonie. Dans ce genre est replacée l'espèce, sous le nom correct Garnieria spathulifolia[2].

Garnieria spathulifolia a pour synonymes[1] :

  • Cenarrhenes spathulaefolia Brongn. & Gris, 1865 [orth. var.]
  • Cenarrhenes spathulata Pancher & Sebert, 1873
  • Cenarrhenes spathulifolia Brongn. & Gris, 1865
  • Garnieria spathulaefolia (Brongn. & Gris) Brongn. & Gris, 1872 [orth. var.]

Description

Spécimen d'herbier de Garnieria spathulifolia.

Appareil végétatif

C'est un arbuste buissonnant ou petit arbre de 10 mètres Ă  cime largement Ă©talĂ©e ; ses rameaux jeunes sont couverts d'un tomentum rubigineux, les adultes sont glabres ; l'Ă©corce est blanchâtre. Les feuilles simples sont groupĂ©es au sommet des axes, très coriaces et Ă©paisses, spatulĂ©es, insensiblement attĂ©nuĂ©es en un pĂ©tiole indistincte, mates ou peu luisantes ; la marge Ă©paissie est un peu ondulĂ©e ; les nervures sont peu visibles. L'architecture de cette espèce est conforme au Modèle de Rauh[3].

Appareil reproducteur

Les fleurs sont blanches ponctuĂ©es de jaune, parfois rougeâtres, odorantes, sur des inflorescences courtes, entièrement rubigineuses, cachĂ©es dans les feuilles, avec 2 Ă  16 fleurs. Les fruits sont des drupes ellipsoĂŻdes fortement inclinĂ©es sur le pĂ©dicelle, comprimĂ©es latĂ©ralement, noirâtres Ă  maturitĂ© avec un endocarpe fortement ligneux. Les graines sont jusqu'Ă  sept noyĂ©es dans la masse. La floraison se dĂ©roule de janvier Ă  mai, la fructification de juillet Ă  septembre[3].

L'ovaire est uniloculaire et renferme 6 ou 7 ovules orthotropes disposĂ©s sur deux rangs, alternes, horizontaux ou un peu inclinĂ©s. Le fruit est une vĂ©ritable noix. Il est muni d'un mĂ©socarpe ferme et coriace. Sous cette Ă©corce est un noyau très-dur, Ă©pais, dont la surface externe est creusĂ©e de nombreuses et profondes anfractuositĂ©s. Par suite d'un dĂ©veloppement excessif du tissu ligneux de l'endocarpe, il offre 6 ou 7 petites logettes superposĂ©es qui renferment chacune une seule graine ; cette graine est attachĂ© Ă  un funicule horizontal et se prolonge Ă  l'extrĂ©mitĂ© opposĂ©e en une languette ou aile micropylaire ; le funicule et l'aile sont engagĂ©s dans des intervalles très Ă©troits de la substance ligneuse du noyau. Elle contient un embryon droit, Ă  radicule courte et conique et Ă  cotylĂ©dons obovales, charnus, plans en dedans et convexes en dehors[2].

Habitat et répartition

Cette espèce se rencontre sur la Grande Terre (Nouvelle-Calédonie), dans le Sud, sur la côte est à hauteur de Thio-Canala et sur la côte ouest. L'arbuste pousse en sous-bois de la forêt dense humide et surtout dans le maquis minier, sur sol plus ou moins profond ou fortement érodé, sur substrat ultramafique[3].

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

  • Publication originale Adolphe Brongniart et Jean Antoine Arthur Gris, « Note sur le nouveau genre Garnieria, de la famille des ProtĂ©acĂ©es », Bulletin de la SociĂ©tĂ© Botanique de France, Paris, vol. 18,‎ , p. 189 (DOI 10.1080/00378941.1871.10825348, lire en ligne [PDF], consultĂ© le )
  • Morat, P., JaffrĂ©, T., Tronchet, F., Munzinger, J., Pillon, Y., Veillon, J. M. & Chalopin, M., « Le rĂ©fĂ©rentiel taxonomique Florical et les caractĂ©ristiques de la flore vasculaire indigène de la Nouvelle-CalĂ©donie », Adansonia, vol. 34, t. 2,‎ , p. 179-221
  • (en) Munzinger, J., Morat, Ph., JaffrĂ©, T., GâteblĂ©, G., Pillon, Y., Tronchet, F., Veillon, J.-M. & Chalopin, M., FLORICAL: Checklist of the vascular indigenous flora of New Caledonia,

Liens externes

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