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Gare de Saint-Sulpice-Laurière

La gare de Saint-Sulpice-Laurière est une gare ferroviaire française, située sur le territoire de la commune de Saint-Sulpice-Laurière, dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Saint-Sulpice-Laurière
Image illustrative de l’article Gare de Saint-Sulpice-Laurière
Un automoteur X 72500 marquant l'arrêt en gare. Le bâtiment voyageurs est visible, à droite.
Localisation
Pays France
Commune Saint-Sulpice-Laurière
Quartier Plaisance
Adresse Rue des BĂ©toulles
87370 Saint-Sulpice-Laurière
CoordonnĂ©es gĂ©ographiques 46° 02′ 49″ nord, 1° 28′ 34″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87592345
Site Internet La gare de Saint-Sulpice-Laurière, sur le site de la SNCF
Services TER
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Les Aubrais - Orléans à Montauban-Ville-Bourbon
Montluçon à Saint-Sulpice-Laurière
Voies 4 (+ voies de service[1])
Quais 3
Transit annuel 29 755 voyageurs (2020)
Altitude 396 m
Historique
Mise en service (première ligne)
GĂ©olocalisation sur la carte : Haute-Vienne
(Voir situation sur carte : Haute-Vienne)
Saint-Sulpice-Laurière
GĂ©olocalisation sur la carte : Nouvelle-Aquitaine
(Voir situation sur carte : Nouvelle-Aquitaine)
Saint-Sulpice-Laurière
GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Saint-Sulpice-Laurière

C'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains régionaux des réseaux TER Nouvelle-Aquitaine et TER Centre-Val de Loire.

Situation ferroviaire

Établie Ă  396 mètres d'altitude, la gare de Saint-Sulpice-Laurière est situĂ©e au point kilomĂ©trique (PK) 368,138 de la ligne des Aubrais - OrlĂ©ans Ă  Montauban-Ville-Bourbon, entre les gares de Bersac et de La Jonchère[2]. Gare de bifurcation, elle est Ă©galement l'aboutissement, au PK 448,953, de la ligne de Montluçon Ă  Saint-Sulpice-Laurière après la gare de Marsac (Creuse)[3].

Histoire

En 1844[4] la Compagnie du chemin de fer du Centre obtient une concession pour une ligne de Vierzon à Limoges, elle ouvre sa ligne jusqu'à la gare de Châteauroux en 1847, mais il faut attendre[4] le rachat des concessions par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO) pour qu'il y ait de nouveau une progression vers le sud avec l'ouverture de la section Châteauroux - Argenton-sur-Creuse. La station à 4 km au sud du village de Saint-Sulpice Laurière est édifiée[5], au sud du tunnel de La Roche, lors de la construction de la section suivante de Argenton-sur-Creuse à Limoges, qui ouvre d'abord le trafic marchandise, le [4], puis 14 jours plus tard le trafic voyageurs, [4].

Au début des années 1860 on discute l'emplacement de l'embranchement d'une nouvelle ligne venant de Montluçon, plusieurs options sont possibles. La gare ayant vocation à devenir plus importante, une extension de la station est envisagée[5]. Finalement c'est le projet d'une nouvelle gare équipée des installations nécessaires à ce nouveau nœud ferroviaire, qui est préféré. Le tracé de la ligne est modifié pour permettre à l'embranchement d'être dans sa proximité, le choix du nouveau lieu la situe au nord du tunnel de La Roche. Dénommée Saint-Sulpice-Laurière, elle comporte[5] un imposant bâtiment voyageurs avec buffet et quatre quais disposant d'abris pour les attentes des correspondances. La configuration de l'embranchement nécessitant un rebroussement avec changement de locomotive, à proximité de la gare est édifié un dépôt[5] de machines, avec une rotonde prévue pour vingt-deux locomotives à vapeur. La mise en service de cet ensemble a lieu lors de l'ouverture de l'embranchement vers Montluçon, le [5].

La gare vers 1900.

Une troisième et dernière nouvelle ligne est ouverte le [5]. L'embranchement en direction de Poitiers situé près de la gare de Bersac, à 6 km au nord de Saint-Sulpice-Laurière, est un nouveau potentiel de machines pour le dépôt. La montée en puissance du trafic sur les lignes, va apporter de l'activité supplémentaire au dépôt, auquel vient s'ajouter, un atelier, un faisceau de voies de triage pour compléter celui de Limoges, et une école d'apprentissage. Ce développement de l'activité et l'arrivée des cheminots va profondément transformer[6] Saint-Sulpice-Laurière et les villages environnants.

La recette de la gare pour l'annĂ©e 1884 est de 88,837 francs[7].

À son apogée dans les années 1930, la gare de Saint-Sulpice-Laurière est à la troisième[6] place des gares de la région après celles de Limoges et Brive. En 1931 il y a 80 locomotives à vapeur attachées au dépôt où travaillent près de 300 cheminots

En 2019, selon les estimations de la SNCF, la frĂ©quentation annuelle de la gare Ă©tait de 29 755 voyageurs[8].

Service des voyageurs

Accueil

Gare[9] SNCF, elle dispose d'un bâtiment voyageurs avec guichet.

La gare bénéficie des services d’accessibilité « Service accès plus » et « Service accès TER »[9].

Elle est équipée de deux quais latéraux et d'un quai central, encadrant quatre voies[10]. Les deux quais possèdent des abris voyageurs. Le changement de quai se fait par un passage souterrain sauf pour le deuxième quai latéral accessible par un passage planchéié.

Desserte

La gare est desservie quotidiennement par :

  • les TER Limoges-La Souterraine (continuant gĂ©nĂ©ralement sur Châteauroux voire Vierzon) ;
  • les TER Limoges-GuĂ©ret (pouvant continuer en direction de Montluçon)[11].

Intermodalité

Un parc pour les vélos et un parking y sont aménagés[9].

La gare dispose du Transport Ă  la demande[9].

Les Ginkgo biloba devant la gare.

Service des marchandises

Cette gare est ouverte au service du fret[12].

Aspects culturels

Les Ginkgo biloba de la gare

Devant la gare, bordant le parking, se trouvent douze arbres ginkgo biloba (dix mâles et deux femelles) plantés en 1864. Ils ont été offerts à l'ingénieur en chef du chantier de la gare, M de Leffe, par le frère de l'empereur du Japon qui était devenu son ami. Lors d'un voyage en France à l'invitation de M de Leffe, le prince impérial lui offrit treize plans de cet arbre peu connu en France à l'époque, mais très appréciés en Asie.

Au cinéma

La gare de Saint-Sulpice-Laurière sert de décor dans une scène du film de Patrice Chéreau, Ceux qui m'aiment prendront le train (1998).

Elle sert également de décor pour une des scènes-clés du film de Catherine Corsini, La Belle Saison, avec Cécile de France et Izia Higelin, sorti le .

Notes et références

  1. Site rff.fr, Document de référence du réseau : annexe 4.6 - localisation des voies de service, 2013 p. 7/17 ; lire (consulté le ).
  2. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 001 à 600, vol. 1, Paris, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-34-1), « [590/3] Argenton-s/Creuse - Limoges », p. 206.
  3. Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau français : lignes 601 à 990, vol. 2, Paris, La Vie du Rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [702] Montluçon - St-Sulpice-Laurière », p. 67.
  4. José Banaudo, 2003, opus cité p. 4.
  5. José Banaudo, 2003, opus cité p. 72.
  6. Antoine Perrier, Georges Astier. « Saint-Sulpice-Laurière : un avenir incertain », dans Limousin-Magazine n° 56, novembre 1965, vol. 50, n° 1, Norois, 1966, pp. 279-281 lire en ligne (consulté le 6 octobre 2010).
  7. O. Keller (IngĂ©nieur en chef du contrĂ´le), « Rapport concernant l'exploitation du rĂ©seau d'OrlĂ©ans dans le dĂ©partement de la Haute-Vienne : IV Trafic Â», dans Rapports et dĂ©libĂ©rations - Conseil gĂ©nĂ©ral de la Haute-Vienne, 1885, p. 65 intĂ©gral (consultĂ© le 15 aoĂ»t 2013).
  8. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  9. Site SNCF TER Nouvelle Aquitaine, Informations pratiques sur les gares et arrêts : gare ferroviaire de Saint-Sulpice-Laurière lire (consulté le 17 juillet 2022).
  10. Site rff.fr, Document de référence du réseau : annexe 7.1 - liste des quais, 2013 p. 80/90 lire (consulté le 6 juin 2012).
  11. TER Nouvelle Aquitaine, « Fiche horaires Limoges ↔️ Guéret ↔️ Felletin/Montluçon », sur https://www.ter.sncf.com/nouvelle-aquitaine,‎ (consulté le )
  12. Site Fret SNCF, Services Client Fret SNCF, Guide technique, Nomenclature des gares, Saint-Sulpice-Laurière lire (consulté le 8 mai 2012).

Voir aussi

Bibliographie

  • JosĂ© Banaudo, Fabrice Lanoue, Sur les rails du Limousin, Ă©ditions de BorĂ©e, 160 pages, 2003 (ISBN 9782844942043).

Articles connexes

Liens externes

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