Gabriel Darrieus
Pierre Joseph Gabriel Georges Darrieus, né le à Toulouse et décédé le à Toulon, est un marin français, vice-amiral. Il a commandé le premier sous-marin français, le Gymnote.
Gabriel Darrieus | ||
Naissance | Toulouse |
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Décès | Toulon |
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Origine | France | |
Arme | Marine | |
Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1881 – 1921 | |
Commandement | Sous-marin Gymnote, croiseur Du-Chayla, vaisseaux-écoles Algésiras et Couronne, cuirassé d’escadre République | |
Conflits | Première Guerre mondiale | |
Distinctions | Grand Officier de la Légion d’honneur | |
Autres fonctions | Professeur de stratégie et de tactique à l’École de guerre de la marine membre du Conseil supérieur de la Marine chef de cabinet militaire préfet maritime de Bizerte |
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Biographie
Gabriel Darrieus entre à l’École navale en 1876, 19e sur 50 admis[1]. Il devient enseigne de vaisseau en 1881, puis lieutenant de vaisseau en 1885. Il est affecté à la Défense sous-marine de Toulon et à l'École des torpilles[2] et, en 1889, est commandant sur le sous-marin Gymnote. Il est nommé capitaine de frégate en 1898, capitaine de vaisseau en 1906, contre-amiral en 1912, vice-amiral en 1916. Parallèlement à ses affectations sur différents bâtiments, il enseigne la stratégie et la tactique à l’École supérieure de la Marine. Il est l’inventeur de plusieurs innovations, dont une torpille et un nouveau plan de moteur pour sous-marin[3].
Au cours de ses activités pédagogiques et administratives (il est en particulier chef du cabinet militaire d’Édouard Locroy), il défend la modernisation, l’usage de nouveaux armements (par exemple les sous-marins)[2]. Son cours sur la guerre sur mer, à l’École de Guerre de la Marine, est destiné à « remettre de l’ordre » dans la Marine, alors divisée sur les méthodes à promouvoir : il en publie un premier volume, intitulé « La doctrine », qui est traduit en plusieurs langues. Dans cet ouvrage, il préconise en particulier le combat (et non le blocus) pour assurer la maîtrise de la mer et soutient l’usage du canon à grande distance[3] - [4].
Pendant la Première Guerre mondiale, il est chargé du blocus de la Syrie, puis de celui des Dardanelles[2]. Il a ainsi l’occasion de protéger l’évacuation de plusieurs milliers d’Arméniens qui fuient le génocide mis en œuvre par la Turquie[5].
En août 1918, il est nommé préfet maritime de Bizerte, en Tunisie, avant de prendre sa retraite en 1921[2]. Il est l’un des refondateurs de l’Académie de marine (dans la section militaire) et son premier secrétaire général[6], lorsque celle-ci renait après la première guerre mondiale.
Marié à Eugénie Brun le , Gabriel Darrieus a eu huit enfants, dont l’ingénieur et scientifique Georges Darrieus[7]. Un de ses petits-fils est l’amiral Henri Darrieus, prix Éric Tabarly du meilleur livre de mer (prix de l’AAEN) 1994[8].
Sa tombe est au cimetière de Saint-Vérand (Rhône).
Distinctions
- Grand officier de la Légion d’honneur[9] - [2].
Ouvrages
- Darrieus (Lieutenant de Vaisseau), Études sur les bateaux sous-marins, n.d., , 379 p.
- Gabriel Darrieus, La guerre sur mer, stratégie et tactique : La doctrine, Paris, Challamel, , 465 p.
- Darrieus (Contre-amiral), La Puissance navale nécessaire : Conférence faite pour la Ligue maritime française, Paris, Grasset, , 62 p.
- Darrieus (Amiral), Les sous-marins, Paris, 184 Bd St Germain, Société d'éditions géographiques, maritimes et coloniales, , 144 p.
- François Cochet (dir.) et Rémy Porte (dir.), Dictionnaire de la Grande guerre 1914-1918, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1120 p. (ISBN 978-2-221-10722-5 et 2-221-10722-5, OCLC 470986430, BNF 41362444)
Notes et références
- « Détails de la promotion 1876 sur le site de l’École navale », sur ecole.nav.traditions.free.fr
- Henri Darrieus et Bernard Estival, « Darrieus et la renaissance d'une pensée maritime en France avant la Première Guerre mondiale », sur institut-strategie.fr (consulté le )
- Voir aussi les citations données dans Dissimuler les navires de l’horizon des armes, M. de Seignelay.
- « Lettre adressée au Ministre de la Marine, décrivant les opérations de sauvetage et de protection », Archives centrales de la Marine, SS Ed 125, sur imprescriptible.fr,
- « DARRIEUS Pierre Joseph Gabriel Georges (1859-1931) », sur academiedemarine.com
- « Généalogie de la famille », sur gw3.geneanet.org
- « Prix Eric Tabarly du Meilleur Livre de Mer », sur prix-litteraires.net
- Dossier aux Archives nationales
Bibliographie
- Henri Darrieus et Bernard Estival, « Darrieus et la renaissance d'une pensée maritime en France avant la première guerre mondiale », [(fr) lire en ligne (page consultée le 22 février 2013)]
- Fabrice Fanet (dir.) et Jean-Christophe Romer, Ces militaires qui ont changé la France, Paris, Éditions le cherche midi, , 574 p. (ISBN 978-2-7491-1143-8)
- Georges Kevorkian, La Flotte française au secours des Arméniens (1909-1915), Douarnenez, Marines Éditions, , 128 p. (ISBN 978-2-35743-009-9)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'Histoire maritime, Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1510 p. (ISBN 978-2-221-91285-0)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, éditions Tallandier, , 573 p. (ISBN 2-84734-008-4)