Gymnote (1888)
Le Gymnote, lancé en 1888, est le premier sous-marin torpilleur à moteur électrique opérationnel français. Il partage le titre de premier sous-marin de ce type au monde avec le submarino Peral présenté à l'Armada espagnole en 1885 par l'ingénieur militaire espagnol Isaac Peral y Caballero et mis à flot le .
Gymnote (1889) | |
Le Gymnote en 1889 | |
Type | Sous-marin |
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Histoire | |
A servi dans | France |
Commanditaire | Ministère de la Marine[1] |
Chantier naval | Arsenal de Toulon |
Lancement | |
Mise en service | [1] |
Statut | fin de service en 1908 |
Équipage | |
Commandant | Delage (1896) |
Équipage | 5 hommes |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 17,8 m |
DĂ©placement | 33 t en surface |
Propulsion | 1 moteur Ă©lectrique |
Puissance | 55 ch |
Vitesse | 7,3 nd (surface) 4,3 nd (plongée) |
Caractéristiques militaires | |
Rayon d'action | 65 milles à 5 nd (surface) 25 milles à 4,3 nd (plongée) |
Histoire
Le Gymnote est un sous-marin électrique conçu par les Français Henri Dupuy de Lôme et Gustave Zédé[1] - [2]. Il fut construit au Mourillon[3] sous la direction de l'ingénieur du Génie maritime Gaston Romazzotti[1] (marié à une nièce de G. Zédé).
Arthur Krebs, célèbre depuis la réussite de son moteur électrique sur le dirigeable de Charles Renard La France en 1884, conçoit toute la partie électrique et mécanique du sous-marin et dirige sa construction depuis le service incendie de la ville de Paris où il est capitaine major-ingénieur. Il dote notamment le Gymnote d'un gyroscope électrique.
Louis-Hippolyte Violette et René Daveluy conçoivent le premier périscope opérationnel pour sous-marin pour ce bateau[4].
Le Gymnote effectue sa première sortie le , avec à son bord Zédé et Romazzoti[1]. Long de 17 m, manœuvré par un équipage de cinq hommes[1], il était propulsé par une hélice. Un moteur électrique multipolaire de 52 chevaux était alimenté par une batterie Commelin et Desmazures composée de 564 accumulateurs[5] ; il atteignait huit nœuds en surface et quatre en plongée.
La construction du Gymnote fut décidée par l'amiral Théophile Aube, tête de file de la Jeune École, doctrine navale préconisant le recours à une multitude de petites unités — petits navires équipés de torpilles principalement — plutôt qu'à des navires de ligne cuirassés.
Concrétisation des espérances de la Jeune École, le Gymnote réussit en 1890 le premier forçage d'un blocus[1], en plongeant sous la quille d'un cuirassé sans être aperçu.
L'officier de marine Louis Jaurès, le frère cadet de Jean Jaurès, participa aux essais de 1888.
Notes et références
- Sheldon-Duplaix 2005, p. 190.
- Rue Gustave-Zédé, nomenclature des rues de Paris.
- Le Molshemien Le bulletin municipal de la ville de Molsheim - Numéro 39 - Automne 2005.
- https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/histoires-14-18-amiral-louis-hippolyte-violette-inventeur-du-periscope-562298.html.
- « Article de L'Illustration, 1888. » (version du 20 février 2009 sur Internet Archive).
Voir aussi
Bibliographie
- Alexandre Sheldon-Duplaix, Mémoires de la mer : cinq siècles de trésors et d'aventures, L'Iconoclaste, , 335 p. (ISBN 2-913366-08-2).
Articles connexes
Lien externe
- Les plans du Gymnote, 1888, archives du ministère de la Marine