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Gabriel Brotier

Gabriel Brottier (ou avec la graphie Brotier[1]), érudit français, né à Tannay (Nièvre), le , mort à Paris, le . Son neveu est l'abbé Charles Brottier. Bibliothécaire du collège Louis-le-Grand[2], il était membre de la Compagnie de Jésus. On a de lui, outre des ouvrages de théologie et d'érudition : une édition estimée de Tacite, Paris, 1771, 4 volumes in-4° et 1776, 7 volumes in-12 ; une édition de Pline l'Ancien, 1779, 6 volumes in-12.

Gabriel Brottier
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  65 ans)
Paris
Nationalité
Activités
Autres informations
Ordre religieux

Biographie

Né à Tannay, dans le Nivernais, le 5 septembre 1723, entra chez les jésuites, fut bibliothécaire du collège de Louis-le-Grand, et, après la suppression de l’ordre, passa, dans le sein de l’étude et de l’amitié, chez de la Tour, imprimeur, les vingt-six dernières années de vie. En 1781, il fut reçu membre de l’académie belles-lettres. Il mourut à Paris, le 12 février 1789. Il s’était appliqué à l’étude des langues anciennes, et lisait, tous les ans, dans le texte original, les livres de Salomon et ceux d’Hippocrate, ne connaissant pas, disait-il, de meilleurs ouvrages pour guérir les maladies de l’esprit et du corps. L’histoire ancienne et moderne, la chronologie, l’archéologie, l’histoire naturelle, la chimie, la médecine même, occupaient et charmaient ses loisirs. Ses travaux lui acquirent une de ces réputations plus solides que brillantes, à qui le temps ne fait rien perdre, parce qu’elles tiennent à des productions toujours utiles, et non au goût du siècle, qui change et souvent s’efface avec lui.

Ĺ’uvres

On a de Gabriel Brotier :

  • Examen de l’Apologie de l’abbĂ© de Prades, Paris, 1753, in-8°.
  • Conclusiones ex universa theologia, etc., Paris, 1754, in-4°. L’exemplaire de cet ouvrage qui se trouve Ă  la bibliothèque royale est augmentĂ© d’un grand nombre de notes.
  • TraitĂ© des monnaies romaines, grecques et hĂ©braĂŻques, comparĂ©es avec les monnaies de France, Paris, 1760, in-4°. Cet ouvrage est utile pour l’intelligence de la Bible et des auteurs grecs et latins.
  • Vie de l’abbĂ© de la Caille (en latin), Paris, 1763, in-4° de 24 p. Cette vie est imprimĂ©e Ă  la tĂŞte du Cælum australe stelliferum. Il en fut tirĂ© un certain nombre d’exemplaires sĂ©parĂ©ment.
  • Corn. Taciti Opera, recognovit, emendavit, supplevit, explevit, etc., Paris, 1771, 4 vol. in-4°, et 1776, 7 vol. in-12. Ce n’est pas absolument deux Ă©ditions d’un mĂŞme livre ; il y a dans l’in-12 des choses qui ne sont pas dans l’in-4°, et dans l’in-4° des choses qui ne sont pas dans l’in-12 : il faut donc les avoir toutes les deux[3], ou acheter les Ă©ditions anglaises, dans lesquelles on a tout rĂ©uni. Le Tacite de Brotier est la base la plus solide de sa rĂ©putation. Il y joignit des notes et de savantes dissertations. Il fit pour Tacite, avec un grand succès, ce que Freinshemius avait exĂ©cutĂ© pour Quinte-Curce, et le prĂ©sident de Brosses pour Salluste. La plupart des auteurs de l’antiquitĂ© ne sont point parvenus dans leur intĂ©gritĂ© jusqu’à nous : il est bien difficile de coudre des fragments, de supplĂ©er des livres entiers, d’imiter le style et la manière des grands Ă©crivains. Ce fut une grande tĂ©mĂ©ritĂ© de vouloir remplir les lacunes de Tacite ; mais cette tĂ©mĂ©ritĂ© fut heureuse, et tous les savants de l’Europe en ont portĂ© ce jugement. M. Edme Ferlet a fait (dans ses Observations sur les Histoires de Tacite, Paris, 2 vol. in-8°, 1801) une critique virulente du travail de Brotier ; il a souvent raison au fond, mais toujours tort par la forme. Brotier avait publiĂ©, en 1761, le prospectus de ce grand ouvrage, qui a Ă©tĂ© rĂ©imprimĂ© en Angleterre, en 1796, in-4° et in-8°. Les livres 7 Ă  10, supplĂ©es dans les Annales, ont Ă©tĂ© publiĂ©s sĂ©parĂ©ment Ă  Prague, en 1775, in-8°.
  • C. Plinii secundi Hist. natural., etc., Paris, Barbou, 1779, 6 vol. in-12, avec des notes. Cette Ă©dition n’est qu’un abrĂ©gĂ© de celle que Brotier avait prĂ©parĂ©e pour augmenter, en la corrigeant, l’édition de Hardouin. Il se proposait d’y ajouter une suite qui aurait contenu l’histoire de toutes les dĂ©couvertes faites jusqu’au 18e siècle.
  • MĂ©moires du Levant, Paris, 1780, in-8°.
  • Une Ă©dition du poème du P. Rapin, Ă  laquelle Brotier ajouta des notes et une histoire des jardins : R. Rapini Hortorum lib. 4 et cultura hortensis, hortorum historiam addidit J. Brotier, Paris, Barbou, 1780, in-12.
  • Une de Phèdre avec des notes, Paris, Barbou, 1783, in-12.
  • La belle Ă©dition donnĂ©e, avec de Vauvilliers, du Plutarque d’Amyot, Paris, 1783 et annĂ©es suivantes, 22 vol. in-8°, ouvrage estimĂ©, qui a eu une seconde Ă©dition, revue et augmentĂ©e par Clavier, Paris, 1801, 25 vol. in-8°.
  • Trois ouvrages posthumes, publiĂ©s par son neveu.

Bibliographie

Notes et sources

  1. Comme dans le catalogue général de la BnF.
  2. Dezobry et Bachelet, Dictionnaire de biographie, t.1, Ch.Delagrave, 1876, p.387
  3. On peut consulter, sur ces deux éditions, un excellent article de Dussault publié dans le Journal des Débats, n° du 9 novembre 1815.

Liens externes

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