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Fusillés de l'Ariane

Les Fusillés de l'Ariane sont 25 personnes (23 résistants et deux collaborateurs) qui ont été fusillées par les nazis dans le quartier de l'Ariane à Nice (Alpes-Maritimes) les 22 juillet (2 résistants) et (21 résistants et 2 collaborateurs). Aujourd'hui, un espace commémoratif nommé le Carré des fusillés rappelle ces exécutions. On accède au Carré par le Chemin des fusillés. Cet espace commémoratif a été inauguré le . Une importante cérémonie commémorative y a lieu tous les . Elle regroupe les officiels, les anciens combattants et les citoyens. Les noms des résistants sont cités puis il y a un dépôt de gerbes.

Vue générale des plaques nominatives et des cyprès.
Vue du drapeau tricolore et de la Croix Lorraine du carré des Fusillés de l'Ariane.

Le Carré des fusillés se trouve le long du Paillon et la pénétrante du Paillon (d2204c), juste après le rond-point donnant sur le boulevard de l'Ariane, le pont de France et le chemin de la Lauvette, direction Cantaron (Alpes-Maritimes), en face du centre ville de La Trinité (Alpes-Maritimes). Le carré des fusillé consiste en une terrasse gravillonnée qui domine le Paillon, plantée de cyprès. Au centre de la terrasse gravillonnée se trouve une croix de Lorraine en bois portant l’inscription « ». Les noms et prénoms des 2 résistants fusillés le et des 21 résistants exécutés le sont présents sur des plaques commémoratives disposées de part et d'autre de la croix de lorraine, aux pieds des cyprès. Fort logiquement, rien ne rappelle l'exécution des deux collaborateurs[Notes 1].

La Gestapo de Cannes (Alpes-Maritimes) a elle aussi fusillé des résistants le jour du débarquement en Provence. Dix résistants (sept hommes et une femme) sont fusillés par trois officiers de la Gestapo dans les caves de l'hôtel Montfleury, siège de la Gestapo cannoise[1]. Huit sont tués mais deux hommes survivent à leurs blessures.

Les fusillés du 22 juillet 1944

Deux résistants FTP, Charles Alunni et Claude Mendrjisezky, sont conduits hors de leurs cellules des Nouvelles-Prisons à Nice. Ils sont menés à l'école de l'Ariane pour y être jugés. Après un procès expéditif devant une poignée de militaires allemands décidés à frapper l'opinion, ils sont condamnés à mort. À 10h30, l'officier allemand chargé de l'exécution appelle la Maison Roblot pour qu'un fourgon soit envoyé à l'école de l'Ariane pour venir y chercher le corps des deux résistants que l'on va fusiller.

Maryse, jeune niçoise qui revient de la ferme chargée du lait quotidien, assiste aux derniers instants des résistants. Elle se trouve là par hasard et se cache derrière les taillis.

Les deux résistants sont menés au lieu d'exécution derrière l'école. Ils empruntent un chemin recouvert d'herbes. Ligotés, ils avancent courageusement. Arrivés au lieu d'exécution, Claude Mendrjisezky refuse le bandeau. L'homme qui commande le feu est l'adjudant Jeep Sisowski. Cet officier est aussi responsable de l'exécution du résistant juif Roland Levernay au vallon de la Faïssa à Nice le . Il est onze heures. Les deux résistants tombent sous les rafales des mitrailleuses mortellement blessés. Les deux corps sont récupérés par les pompes funèbres Roblot puis emmenés au cimetière de Caucade à Nice. Ils sont pris en photographie pour identification[2].

  • Charles Jourdan Alunni : nĂ© le Ă  Bendejun (Alpes-Maritimes). FTPF-FFI originaire de Contes (Alpes-Maritimes). EngagĂ© dans les Brigades internationales durant la guerre d’Espagne. BlessĂ© lors d'un accrochage, il revient en France. Membre du très actif groupe Surcouf crĂ©Ă© par Marie Madeleine Jotte-Latouche alias Émilie (un jardin porte son nom Ă  Nice) et rattachĂ© en 1944 Ă  l'Organisation de rĂ©sistance de l'armĂ©e (ORA). Ce groupe organise des parachutages, des sabotages, des stockages d'explosifs. Charles Alunni est agent de liaison et de contact pour l'Ă©tude de lieux de parachutage et d'information. Il Ă©tudie les mouvements de troupes allemandes. ArrĂŞtĂ© le Ă  Villefranche-sur-Mer dans un bar par la Gestapo. EmprisonnĂ© aux Nouvelles-Prisons par les Allemands. Il y est torturĂ©. Un square comportant un monument commĂ©moratif et une avenue portent son nom Ă  Contes. Il est prĂ©sent sur le Monument Aux Morts de Contes sous le prĂ©nom de Jourdan[1] - [3] - [4].
  • Claude Elie Mendrjisezky : NĂ© le Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Fils de MoĂŻse Mendrjisezky et de Rose Antoinette Rajbaut. FTPF-FFI domiciliĂ© chemin de la Pinède, villa Adrienne, Ă  Nice. Jeune Ă©tudiant en mĂ©decine. Il devient le mĂ©decin du maquis d'Utelle (Alpes-Maritimes) (8e F.T.P.). Il est Ă©galement l'un des responsables de l'Union de la Jeunesse Juive ainsi que des Forces Unies de la Jeunesse Patriotique. Il est informĂ© de la blessure d'un de ses compagnons du maquis, et se porte Ă  son secours Ă  Saint-Martin-du-Var (Alpes-Maritimes) chez Louis Toschi, un membre du rĂ©seau. Rapidement, il soigne le blessĂ© et lui propose de rejoindre discrètement La Roquette-sur-Var (Alpes-Maritimes). Ils peuvent s'y rendre par la colline Ă  pieds ou par la route Ă  bicyclette. Ils dĂ©cident de s'y rendre Ă  bicyclette par la route. ils tombent malheureusement sur une patrouille allemande. Claude et son camarade blessĂ© sont arrĂŞtĂ©s et emprisonnĂ©s aux Nouvelles-Prisons Ă  Nice. Il y est torturĂ©. Reconnu Mort pour la France. Autres orthographes possibles de son nom : Mendrjizeski, Mendjenski, Mendrsisezky. Inscrit sur le cĂ©notaphe Ă©rigĂ© pour commĂ©morer la LibĂ©ration de Nice et situĂ© Ă  l’angle du boulevard Joseph Garnier et du carrefour du 28-AoĂ»t. PrĂ©sent sur une plaque commĂ©morative Ă  l’école primaire Pierre Merle Ă  Nice[1] - [3] - [4].

Les fusillés du 15 août 1944

Vue de la croix de Lorraine avec la date du 15 août au carré des Fusillés de l'Ariane à Nice.

Le a lieu le débarquement en Provence. La nouvelle se diffuse à Nice dans la journée. En représailles du débarquement, les responsables de la Gestapo niçoise, notamment Sikorski, responsable de la police allemande, sélectionnent 21 résistants (18 hommes et 3 femmes) parmi les détenus du quartier allemand des Nouvelles-Prisons. Ils ajoutent à ce groupe deux membres des groupes d'Action du Parti Populaire Français (PPF) qui ont voulu doubler le chef de la Gestapo dans une affaire de vols de biens juifs. Les détenus ont compris ce qui se prépare. Ils sont emmenés sur un terrain vague isolé de l'Ariane, à la limite de la commune de Nice, proche d'une usine, en bordure du Paillon de Nice. Ils sont obligés à sauter du camion et fusillés à coups de mitraillette au fur et à mesure vers seize heures. Jean-Baptiste Malausséna tombe en entonnant à voix haute La Marseillaise. Un cultivateur assiste de loin à toute la scène. Il donne l'alerte sur ce qui vient de passer. Les corps des exécutés sont photographiés.

Résistants fusillés le 15 août 1944

Voici la liste des résistants fusillés le [1] - [3] :

  • Victor Fernand Bocchiardo : nĂ© le Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il est le fils de Joseph Bocchiardo et d'Anna Parodi. Il est ouvrier charcutier domiciliĂ© 3 boulevard de Riquier Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il rejoint les FTPF-FFI et intègre la 8e Compagnie. Son pseudonyme est Alban. Il est blessĂ© Ă  la jambe dans le secteur de la VĂ©subie lors d'un accrochage avec une unitĂ© allemande. Ses camarades doivent attendre le coucher du soleil pour pouvoir l'Ă©vacuer Ă  l'hĂ´pital de Roquebillière (Alpes-Maritimes). En attendant, il est cachĂ© par le curĂ© et la sĹ“ur du village durant les recherches effectuĂ©es par les allemands aidĂ©s de chiens. Victor est ensuite cachĂ© Ă  l'hĂ´pital de Roquebillière (Alpes-Maritimes) et soignĂ©. Le tenancier italien du bar local et ses deux filles dĂ©noncent Victor Ă  la Gestapo. Il est arrĂŞtĂ© sans rĂ©sistance possible Ă  l'hĂ´pital. Il est emmenĂ© Ă  l'hĂ´pital Pasteur Ă  Nice (Alpes-Maritimes) oĂą il est soignĂ©. Il est ensuite transfĂ©rĂ© aux Nouvelles Prisons sans ĂŞtre complètement guĂ©ri. Il conserve une gouttière pour tenir immobilisĂ©e sa jambe blessĂ©e. Il est dans la mĂŞme cellule que l'abbĂ© AndrĂ© Robineau. Il est fusillĂ© avec 20 autres rĂ©sistants et 2 collaborateurs le long du fleuve Paillon Ă  l'Ariane Ă  Nice (Alpes-Maritimes). L'acte de dĂ©cès est dressĂ© le Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Cimiez Ă  Nice (Alpes-Maritimes), sur le Monument Aux Morts de Riquier Ă  Nice (Alpes-Maritimes), au carrĂ© des fusillĂ©s de l'Ariane Ă  Nice (Alpes-Maritimes), sur la stèle commĂ©morative du groupe scolaire pierre Merle Ă  Nice (Alpes-Maritimes) et sur la plaque commĂ©morative du groupe scolaire Bischoffsheim Nice (Alpes-Maritimes). Il est dĂ©corĂ© Ă  titre posthume en 1960 de la Croix de Guerre avec palme et la MĂ©daille de la RĂ©sistance. Son corps repose dans le cimetière communal de Caucade Ă  Nice (Alpes-Maritimes) dans le carrĂ© militaire 48, tombe individuelle no 10180. Il est reconnu Mort pour la France.
  • Joseph Bodo : nĂ© le Ă  Marseille (Bouches-du-RhĂ´ne). FTPF-FFI. Commandant FTPF de sous-secteur FTP F2 sous le pseudonyme de Lucien Luccioni. Animateur du camp de FaĂŻta dans le dĂ©partement du Var dans les Maures. Ce camp a Ă©tĂ© nommĂ© ainsi en hommage au rĂ©sistant FTP Vincent FaĂŻta. Ce rĂ©sistant est arrĂŞtĂ© Ă  NĂ®mes, jugĂ© puis exĂ©cutĂ© Ă  la guillotine le avec Jean Robert. Ils faisaient tous deux partie d'un groupe qui multiplie les sabotages et les attentats anti-allemands dans le Gard et l'HĂ©rault. Apprenant ces exĂ©cutions en , les maquisards des Maures donnent Ă  leur maquis le nom de camp FaĂŻta. Un camp Robert est crĂ©Ă© aussi plus tard dans le Haut-Var. Joseph Bodo est arrĂŞtĂ© puis emprisonnĂ© Ă  Nice. Il existe une avenue Joseph Bodo Ă  Marseille.
  • RenĂ© Borghini : nĂ© le Ă  Monaco. Il fait ses Ă©tudes de droit Ă  Paris. Il s'investit très tĂ´t dans la rĂ©sistance. Il devient le responsable du groupe du mouvement Combat (rĂ©sistance) Ă  Monaco puis secrĂ©taire de la PrĂ©sidence du Conseil National de Monaco. Dans une pièce de son bureau, il cache en permanence sous l'estrade de prĂ©cieux documents notamment sur les lieux de parachutage. Il aime les activitĂ©s sportives et notamment la natation. Il est arrĂŞtĂ© une première fois mais relâchĂ© faute de preuves. DĂ©noncĂ© par des fascistes. Il est de nouveau arrĂŞtĂ© rue de la Turbie Ă  Monaco chez ses parents Ă  7 heures le 3 ou le et conduit aux Nouvelles Prisons de Nice. Il Ă©crit Ă  ses parents dont la maison, alors vide d'occupants, est dĂ©truite lors d'un bombardement quelques jours après son exĂ©cution. Monaco est libĂ©rĂ©e le . Ses obsèques nationales sont cĂ©lĂ©brĂ©es dans la PrincipautĂ© de Monaco le oĂą il repose.
  • Hubert Guy Antoine Jean Chabaud : nĂ© le Ă  Limoges (Haute-Vienne). Il s'engage comme volontaire Ă  l'intendance militaire de Limoges le . Ses aptitudes sont remarquĂ©es et il gravit les Ă©chelons. Il est affectĂ© au GAR 512 le . Il est chargĂ© de participer Ă  l'animation de stages de sports d'hiver en qualitĂ© de moniteur de ski. Il est dĂ©signĂ© pour servir dans les formations aĂ©riennes de chasse en AOF. Il embarque ensuite Ă  Marseille le et dĂ©barque au SĂ©nĂ©gal le . Il est affectĂ© Ă  l'Escadre de chasse no 6 Ă  Dakar. Il est ensuite dirigĂ© au 43e groupe aĂ©rien puis Ă  la base aĂ©rienne de Gao, de Zinder (Niger) et enfin de Bamako au groupe de chasse 1/63. Il est rapatriĂ© le et affectĂ© au dĂ©pĂ´t du personnel d'Orange en pour ĂŞtre dĂ©mobilisĂ© en avec le grade de lieutenant pilote. De retour Ă  la vie civile, il rejoint la rĂ©sistance dans les (Alpes-Maritimes). Il rejoint l'Organisation de rĂ©sistance de l'armĂ©e (ORA) sous le pseudonyme de Darlys dans le rĂ©seau Marco Polo. Il est lieutenant. Il est arrĂŞtĂ© le et emprisonnĂ© aux Nouvelles Prisons de Nice. PrĂ©sent sur le Monument aux Morts de la RĂ©sistance dans le jardin d'Orsay Ă  Limoges.
  • Robert de Lattre : nĂ© le Ă  Tours (Indre-et-Loire). Officier de la LĂ©gion d'honneur, Croix de Guerre Ă  l'ordre de la Nation, MĂ©daille de la RĂ©sistance Ă  titre posthume, 21 ans de service, 9 campagnes, cinq citations, quatre fois combattant volontaire, cinq fois blessĂ© sur terre et dans le ciel de France. 3e d'une famille de 11 enfants. Cousin du gĂ©nĂ©ral de Lattre de Tassigny. Au cours de la guerre 1914-1918, il est blessĂ© Ă  plusieurs reprises, gazĂ© et rĂ©formĂ© en 1916. Il refuse son indisponibilitĂ© et maquille son dossier de rĂ©forme pour ĂŞtre versĂ© dans l'aviation. Il fait partie de l'escadrille Les cigognes et effectue de nombreuses missions. Au cours de la chute d'un de ses avions, il est blessĂ© Ă  la colonne vertĂ©brale. La guerre terminĂ©e, il s'engage dans l'armĂ©e Wrangel et combat auprès des Polonais contre les bolcheviques. Il obtient de nombreuses citations. Commandant Ă  l'État-Major de l'Air. Au moment de la capitulation de , il entre au service de renseignements français. Il devient membre du mouvement combat (rĂ©sistance) et chef du rĂ©seau Coty. Il accède aux missions les plus pĂ©rilleuses et stratĂ©giques. Après avoir quittĂ© ses fonctions d'officier dans l'armĂ©e, il devient administrateur de sociĂ©tĂ©s dans la rĂ©gion PACA et s'occupe notamment d'informations liĂ©es aux parachutages d'hommes, d'armes et de munitions dans l'arrière-pays niçois. Il communique tous les renseignements Ă  Londres et Ă  Alger. Les Allemands sont informĂ©s par un agent double de la prĂ©sence d'une liste dans le coffre du Consulat de France Ă  Monaco. Ils s'en emparent dans la nuit et procèdent le lendemain matin Ă  l'arrestation des membres du rĂ©seau. Robert de Lattre est arrĂŞtĂ© en compagnie de l'un de ses fils le . Il est emmenĂ© Ă  la prison de Nice après un interrogatoire de quatre heures Ă  son domicile. Il ne subit pas de torture car les allemands ont dĂ©jĂ  trouvĂ© toutes les preuves nĂ©cessaires. Sous le tapis qui recouvre la salle principale se trouvent pourtant des cartes topographiques. La servante sait tout mais se tait. Robert de Lattre est mis au secret. Il Ă©crit Ă  ses enfants et son Ă©pouse. Il est exĂ©cutĂ© le jour oĂą son cousin dĂ©barque en France.
  • Edmond Dunan : nĂ© le Ă  Hyères (Var). Ouvrier-boucher. Maquisard dans le Var pour l'ArmĂ©e Secrète (AS), comme membre des Corps Francs de la LibĂ©ration Corps Francs de la LibĂ©ration (CFL) puis FTPF-FFI. Il Ă©crit Ă  sa mère pour la fĂŞte des mères le . C'est un garçon apprĂ©ciĂ© pour sa gentillesse et son optimisme. Le , il est envoyĂ© en mission sous le pseudonyme d'Alain Dufour par le lieutenant Vallier. Il est arrĂŞtĂ© Ă  Sillans-la-Cascade (Var) lors d'une mission de ravitaillement. Reconnu Mort pour la France. Le , il est citĂ© Ă  l'ordre du rĂ©giment Ă  titre posthume avec attribution de la Croix de guerre avec Ă©toile de bronze. PrĂ©sent sur le Monument Aux Morts d'Hyères.
  • Maurice Flandin : nĂ© le Ă  Lorgues (Var). Orphelin de père Ă  14 ans. Agriculteur. Il rejoint la RĂ©sistance comme membre du groupe FTPF-FFI de Lorgues, dĂ©tachement Carrara. Le , des combats ont lieu dans le secteur du bois d'Aups entre les allemands et les maquis (maquisards FTPF du maquis camp Robert et maquisards de l'ArmĂ©e Secrète (A.S.) du maquis Vallier). Plusieurs rĂ©sistants sont tuĂ©s. Le dimanche , Maurice Flandin se rend avec un camarade Ă  Tourtour (Var). Ils marchent et dĂ©bouchent sur une intersection et se trouvent devant un camion allemand. Les soldats les somment de monter Ă  bord. Ils montent et dĂ©couvrent qu'ils sont accusĂ©s de vouloir rejoindre le maquis. EmprisonnĂ© Ă  Draguignan (Var) puis transfĂ©rĂ© aux Nouvelles-Prisons de Nice (Alpes-Maritimes). PrĂ©sent sur le Monument Aux Morts de Lorgues.
  • Paul Guillevin : nĂ© le Ă  Paris. Originaire de Nice (Alpes-Maritimes). HĂ´telier Ă  Menton avec son frère Guy. Les deux frères voyagent en Europe pour parfaire leurs connaissances linguistiques. En 1935, Paul Guillevin effectue son service militaire dans la Marine Ă  Toulon. MobilisĂ© en 1939 sur le croiseur AlgĂ©rie. L'occupant italien rĂ©quisitionne l'hĂ´tel. Toute la famille quitte Menton pour Nice. DĂ©mobilisĂ©, il rejoint le mouvement Combat (rĂ©sistance) et le rĂ©seau Coty. Il repère le mouvement des bateaux et reste en liaison permanente avec RenĂ© Borghini. Il circule sur tout le littoral de la MĂ©diterranĂ©e avec une carte d'identitĂ© en tant que reprĂ©sentant de commerce. Il est arrĂŞtĂ© sous l'occupation italienne par la police française pour transport de fausses livres sterling. Il bĂ©nĂ©ficie d'une remise de libertĂ©. Il se trouve sur la liste trouvĂ©e chez son responsable RenĂ© Borghini et est arrĂŞtĂ©. Il est emprisonnĂ© en mĂŞme temps que son frère Ă  Nice mais ils ne sont pas dans la mĂŞme cellule. LigotĂ© avec le commissaire Harang le jour de l'exĂ©cution. Il existe une Ă©cole AndrĂ© Guillevin Ă  Menton.
  • Victor Harang : nĂ© le Ă  Nantes. Policier Ă  Nice. Sous l'occupation italienne il fournit de fausses cartes d'identitĂ©. Il aide les israĂ©lites et les patriotes traquĂ©s par la Gestapo. Il devient Commissaire central de Menton fin 1943. Il devient PrĂ©sident du ComitĂ© Local de LibĂ©ration. Membre du rĂ©seau Ajax (Ajax (rĂ©seau)), il rĂ©pertorie les plans des fortifications Ă©tablies par les allemands sur le littoral azurĂ©en. Il se rend compte qu'il est surveillĂ© et dĂ©cide de rejoindre le maquis. Il effectue une dernière mission et est arrĂŞtĂ© par la Gestapo de retour Ă  Menton le . InterrogĂ© aux Nouvelles-Prisons de Nice le 1er aoĂ»t. Il se dit rien et est mis au secret. Reconnu au cimetière de Caucade par Guy Guillevin, frère de Paul Guillevin. Son nom est inscrit sur la plaque commĂ©morative 1939-1945 des policiers morts pour la France Ă  la caserne Auvare Ă  Nice. Il existe une place commissaire Harang Ă  Roquebrune-Cap-Martin (Alpes-Maritimes) - [5].
  • Victor Hugues : nĂ© le Ă  Mougins (Alpes-Maritimes). Cultivateur. SurnommĂ© Victorin. Le soir du , il participe avec plusieurs dizaines de jeunes filles et garçons Ă  un bal clandestin au quartier Saint-Martin, chemin de la Plaine Ă  Mougins. Pendant la soirĂ©e, la Gestapo et la Milice interviennent et effectuent une rafle. Le bal a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ© par un milicien. Des dizaines de participants sont arrĂŞtĂ©s et 29 finalement dĂ©portĂ©s. Victor Hugues est emprisonnĂ© aux Nouvelles prisons de Nice, section allemande, cellule 131. Il Ă©crit Ă  sa famille et reçoit des colis. PrĂ©sent sur le Monument Aux Morts de Mougins et enterrĂ© dans le carrĂ© militaire du cimetière communal de Mougins. Il existe un rond-point Victor Hugues Ă  Mougins.
  • AndrĂ© Kraemer : nĂ© le Ă  Monaco et originaire de Beausoleil (Alpes-Maritimes). Fils de parents alsaciens originaires de Cernay. Ă€ 14 ans, il Ă©crit sur les murs de Beausoleil : « Ă€ bas PĂ©tain, vive de Gaulle, Ă  bas Vichy Â». Apprenti tapissier dans l'atelier de son père. Membre du mouvement Combat (rĂ©sistance) Ă  Beausoleil. Lors du dĂ©part des italiens, son groupe descend 20 grenades, 3 fusils et 300 cartouches d'un campement italien au-dessus de Peille (Alpes-Maritimes). AndrĂ© Kraemer fabrique des bombes pour les sabotages et attentats menĂ©s par son groupe. Il prend des clichĂ©s des installations ennemies, des campements de la rĂ©gion et du fort du Mont Agel. Il est dĂ©noncĂ© par un fasciste et arrĂŞtĂ© par la Gestapo le en fin d'après-midi dans l'atelier en compagnie de son père. Les allemands perquisitionnent et dĂ©couvrent des munitions et des armes camouflĂ©es. Les allemands lui demandent Ă  quoi servent ces armes. Il rĂ©pond "C'est pour faire la guerre aux allemands qui sont mes ennemis et ceux de mon pays tout entier". Il est interrogĂ© mais ne dĂ©nonce pas ses camarades. Il est enfermĂ© aux Nouvelles Prisons. AndrĂ© Kraemer est prĂ©sent sur le Monument Aux Morts de Beausoleil. Il existe un square AndrĂ© Kraemer avec une plaque commĂ©morative Ă  Beausoleil.
  • Laurent ThĂ©rĂ©sius Joseph Luquet : nĂ© le Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il est le fils d'Auguste Luquet et de JosĂ©phine SĂ©rĂ©no. Il est apprenti domiciliĂ© quartier de Las Planas, 90 boulevard de Las Planas Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il rejoint les FTPF-FFI et intègre la 8e compagnie. Son pseudonyme est Jacques Garin. Il est arrĂŞtĂ© et internĂ© dans le quartier politique des Nouvelles-Prisons de Nice (Alpes-Maritimes). Il est fusillĂ© avec 20 autres rĂ©sistants et 2 collaborateurs le long du fleuve Paillon Ă  l'Ariane Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il est d'abord dĂ©clarĂ© comme inconnu sur l'acte de dĂ©cès dressĂ© le Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Son identitĂ© est rĂ©tablie par un jugement rendu le par le tribunal civil de Nice (Alpes-Maritimes). Son nom est inscrit sur le cĂ©notaphe Ă©rigĂ© pour commĂ©morer la LibĂ©ration de Nice et situĂ© Ă  l'angle du boulevard Joseph Garnier et du carrefour du Ă  Nice (Alpes-Maritimes), sur le monument commĂ©moratif des rĂ©sistants du 14e canton de Nice (Alpes-Maritimes) et sur la plaque commĂ©morative situĂ©e sur la façade extĂ©rieure de l'Ă©glise Saint-François d'Assise Ă  Nice (Alpes-Maritimes), au carrĂ© des fusillĂ©s de l'Ariane Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il existe Ă©galement un rond-point Laurent Luquet au niveau du 90 boulevard de Las Planas Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Il est reconnu Mort pour la France, cote AC-21P-81452 Fiche S.G.A. de Laurent Luquet. Il est inhumĂ© au cimetière communal de Caucade Ă  Nice (Alpes-Maritimes), carrĂ© 52, tombe familiale.
  • Louis Maccagno : nĂ© le Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Fils d'Antoine Maccagno et d'Anne Mellano. Veuf d'Anna Caroline Marie Bollazzi. Artisan-plombier domiciliĂ© 30, avenue de la Bornala Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Membre du Parti Communiste et du mouvement Combat. Pseudonyme « Martin Â». Rejoint le maquis de Beauvezer (Alpes-de-Haute-Provence). Revenu Ă  Nice en 1943. Devient responsable technique du Front national et membre du ComitĂ© dĂ©partemental de LibĂ©ration en . Il structure et forme autour de lui une Ă©quipe de gens combatifs. Il met Ă  la disposition du groupe son appartement oĂą se fabriquent les tracts jusqu'Ă  des heures tardives de la nuit. La ronĂ©o fonctionne beaucoup ce qui inquiète Louis Maccagno. Il dĂ©mĂ©nage et continue clandestinement l'impression au no 8 de la Bornala. Il imprime Ă©galement le Patriote du Front National. Ces journaux sont distribuĂ©s dans l'arrière-pays niçois Ă  LucĂ©ram (Alpes-Maritimes) avec la complicitĂ© de son camarade Raoul Venturelli. Ce dernier le rencontre en Ă  l'ancien vĂ©lodrome de Magnan. Il lui apprend qu'il doit rĂ©cupĂ©rer un pli Ă  la boĂ®te aux lettres arrivĂ© il y a 3 jours Ă  propos d'un parachutage pour le maquis. Louis Maccagno enfourche son vĂ©lo et part malgrĂ© les conseils de prudence de son ami. Il est arrĂŞtĂ© par la Gestapo. Il existe un square Louis Maccagno Ă  Nice Ă  l'angle des boulevards Édouard Herriot et Carlona. Une stèle commĂ©morative se trouve devant le square. Y sont gravĂ©s trois noms de rĂ©sistants dont celui de Louis Maccagno. PrĂ©sent sur le monument commĂ©moratif des rĂ©sistants du 14e canton de Nice.
  • Jean-Baptiste MalaussĂ©na : nĂ© le au 21, rue de la Providence Ă  Nice. Fils de Jacques MalaussĂ©na, maçon nĂ© Ă  Nice et de Constance Biggio, repasseuse nĂ©e Ă  Nice. Il participe Ă  la guerre 1914-1918 sous les ordres du marĂ©chal PĂ©tain. MariĂ© le 06/12/1919 Ă  Nice avec Madeleine Baptistine Augier. Père de 3 enfants. EmployĂ© municipal domiciliĂ© 2 bis quai Gallieni Ă  Nice. Antifasciste, militant communiste et syndicaliste CGT. Membre du Front National en tant que courrier et sergent FTPF. Il est arrĂŞtĂ© par la Gestapo, emprisonnĂ© aux Nouvelles-Prisons de Nice et torturĂ©. En sortant du camion, il entonne d'une voix profonde La Marseillaise. Il existe une place Jean-Baptiste MalaussĂ©na Ă  Nice. Son nom est inscrit sur Monument aux Morts de Cimiez Ă  Nice, le Monument Aux Morts de Pasteur Ă  Nice (Alpes-Maritimes) et le monument commĂ©moratif de la LibĂ©ration Ă  Nice (Alpes-Maritimes). Tous les ans, un hommage est rendu Ă  Jean-Baptiste MalaussĂ©na, route de Turin, au service du nettoiement de Nice. Il est reconnu Mort pour la France. Il est inhumĂ© au cimetière communal de Caucade Ă  Nice (Alpes-Maritimes), carrĂ© 7, tombe familiale.
  • Esther Poggio : nĂ©e le Ă  Toulon (Var) de parents italiens. Revendeuse de fruits aux halles de Toulon. Esther Poggio est en contact avec des policiers qui lui procurent de fausses cartes d'identitĂ©. Parallèlement, elle participe Ă  des liaisons de ravitaillement pour les maquisards FTP en 1942. Elle est surveillĂ©e par la police qui la soupçonne de cacher avec sa sĹ“ur des grenades dans la cave de leur stand. Elle est expulsĂ©e en et part avec sa famille Ă  Menton (Alpes-Maritimes). Elle rejoint le mouvement combat (rĂ©sistance) et le rĂ©seau Coty (Reims-Jenny) dans les Alpes-Maritimes. Elle assure le rĂ´le de boĂ®te aux lettres. Elle est aussi agent de liaison et assure deux fois par semaine le contact avec Nice. Son pseudonyme est "la Marquise". Ses parents ouvrent un restaurant rue de la Marne dans les locaux de l'ancienne coopĂ©rative de Menton (Alpes-Maritimes). Elle assure les services de restauration. Lieutenant FFI. Son frère est arrĂŞtĂ© par les allemands et internĂ© au Fort Barraux Ă  Barraux (38). Cette forteresse est construite en 1597, remaniĂ©e par Vauban et sert de Centre de SĂ©jour SurveillĂ©. On y enferme des trafiquants du marchĂ© noir, des prisonniers politiques, des hommes et des femmes Ă©trangers d'origine juive en transfert pour les camps de concentration. Les allĂ©es et venus d'Esther Poggio Ă  Nice deux fois par semaine Ă©veillent les soupçons. Lors de l'un de ses dĂ©placements, elle est raflĂ©e Ă  Nice le . Chevalier de la LĂ©gion d'honneur. PrĂ©sente sur deux plaques commĂ©moratives situĂ©e 1, place Vincent Raspail Ă  Toulon, de part et d'autre de la porte d'entrĂ©e des Halles Municipales qui portent son nom depuis le .
  • Jacques Renard : nĂ© le Ă  Saint-LĂ©ger-de-Fougeret (Nièvre). Fait ses Ă©tudes d'ingĂ©nieur. Militant de LibĂ©ration Sud dans les Bouches-du-RhĂ´ne. Chef rĂ©gional FFI de R2 en . Pseudonymes Thibaut et Turpin. ArrĂŞtĂ© Ă  Nice lors d'une mission le dans la boĂ®te aux lettres du Mouvement de LibĂ©ration Nationale (MLN) avec Louis Maccagno. EmprisonnĂ© aux Nouvelles Prisons de Nice.
  • Marie Reschkonski : nĂ©e le Ă  Dantzig (Empire allemand). RĂ©fugiĂ©e juive. Elle sĂ©journe Ă  Annot (Alpes-de-Haute-Provence). Elle vend du linge dans le bourg et ses environs. Membre du rĂ©seau franco-polonais F2. Elle est arrĂŞtĂ©e lors d'une rafle et emmenĂ©e aux Nouvelles-Prisons de Nice.
  • AndrĂ© Robineau : nĂ© le Ă  Thouars (Deux-Sèvres). AbbĂ©, aumĂ´nier de la marine des Maouis de Colmars, de Vergons, puis de la marine Ă  Toulon. Membre du rĂ©seau SR Marine. Il aide les rĂ©fractaires au STO. SoupçonnĂ© par les allemands, il est Ă©loignĂ© de Toulon en et assignĂ© Ă  domicile Ă  Castellane dans les Basses-Alpes. SurveillĂ©, il continue Ă  aide les juifs et les Alsaciens tout en devenant membre de l'ArmĂ©e Secrète des Alpes-de-Haute-Provence (anciennement Basses-Alpes). ArrĂŞtĂ© le en mĂŞme temps que la famille Tardieu. Il est transportĂ© aux Nouvelles Prisons Ă  Nice. Il soutient ses camarades dans les derniers instants et meurt dans la prière. Son corps repose dans le cimetière de Passy (Paris, 16e arrondissement).
  • Auguste Roux : nĂ© le au hameau de La Bâtie Ă  Peyroules (Alpes-de-Haute-Provence) (anciennement Basses-Alpes). Cultivateur Ă  La Bâtie. Membre de l'Organisation de rĂ©sistance de l'armĂ©e (ORA). DĂ©noncĂ© Ă  la police allemande pour dĂ©tention d'armes. Il est arrĂŞtĂ© par la Milice au cours des obsèques d'un rĂ©sistant au Logis du Pin (Alpes-Maritimes). Une mitrailleuse est trouvĂ©e Ă  son domicile. Il est emmenĂ© aux Nouvelles Prisons de Nice et est interrogĂ©. Il n'est officiellement identifiĂ© que le par un jugement.
  • Gaston Tardieu : nĂ© le Ă  Tours (Indre-et-Loire). Aubergiste Ă  Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). SecrĂ©taire du ComitĂ© local de LibĂ©ration de Castellane. MariĂ© avec Anne, père de 3 enfants. Il refuse l'occupation et rĂ©unit chez lui dans l'arrière salle de son restaurant les amis dĂ©cidĂ©s comme lui Ă  rejoindre la RĂ©sistance. Il exerce la fonction de secrĂ©taire et trĂ©sorier du ComitĂ© Local de LibĂ©ration de Castellane. Lorsque des opĂ©rations sont prĂ©vues et que des contacts viennent au village, il les hĂ©berge, les nourrit et le cache malgrĂ© la prĂ©sence allemande. Il fournit des renseignements sur les dĂ©placements des allemands car son Ă©pouse, lorraine d'origine, connaĂ®t l'allemand et Ă©coute les conversations de comptoir des allemands. Il est interrogĂ© Ă  plusieurs reprises par les allemands mais ceux-ci n'ont aucune preuve contre lui. Le , Gaston Tardieu revient de Moustiers-Sainte-Marie (Alpes-de-Haute-Provence) au foyer familial. Il est interpellĂ© Ă  nouveau par la Gestapo. QuestionnĂ©, il sort libre tard dans la nuit. Le lendemain Ă  9 heures, la Gestapo se prĂ©sente Ă  l'auberge. Anne et Gaston Tardieu sont emmenĂ©s sans avoir le droit de dire au revoir Ă  leurs enfants avec l'abbĂ© Robineau et d'autres aux Nouvelles-Prisons de Nice (Alpes-Maritimes). C'est un convoi de 31 otages qui prend la route de Nice (Alpes-Maritimes). Dans le camion, personne ne dit rien. Anne Tardieu est libĂ©rĂ©e le . InterrogĂ©, Gaston Tardieu ne parle pas. Son Ă©pouse n'apprend l'exĂ©cution de son Ă©poux que plusieurs jours plus tard. Le corps de Gaston Tardieu est ramenĂ© Ă  Castellane (Alpes-de-Haute-Provence). La population lui rend un dernier hommage le . Ses obsèques se dĂ©roulent dans une grande solennitĂ© sous une pluie torrentielle. Ses compagnons de cellule sont lĂ . La famille rĂ©cupère tous les objets de Gaston Tardieu notamment son portefeuille qu'une balle a traversĂ© en lançant son empreinte. Un filet de sang ruisselant de sa poitrine s'est infiltrĂ© dans la pliure.
  • HĂ©lène Vagliano : NĂ©e le Ă  Paris (16e). Fille de Marino Vagliano et de DanaĂ«. Elle est issue d'un milieu privilĂ©giĂ©. Lorsque la guerre Ă©clate en , HĂ©lène rejoint les associations caritatives. Avec sa mère, elle rejoint la cantine militaire de la gare de Cannes. La famille Vagliano reste Ă  Cannes malgrĂ© la dĂ©faite française en . HĂ©lène devient l'organisatrice locale de la Maison du prisonnier (aide et soutien aux familles des soldats dĂ©cĂ©dĂ©s et des prisonniers de guerre français). En 1943, elle est attachĂ©e au service de renseignements du GĂ©nĂ©ral de Gaulle, le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) et fait partie du rĂ©seau Tartane-MassĂ©na. Son pseudonyme est « veilleuse Â». Le Ă  11 heures 30, HĂ©lène se trouve au « centre d'entr'aide pour les familles et pour les enfants de prisonniers Â» situĂ© rue Teissere Ă  Cannes. Elle est arrĂŞtĂ©e par cinq agents de la Gestapo, membres de la LĂ©gion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF), commandĂ©s par un officier allemand. Chevalier de la LĂ©gion d’honneur Ă  titre posthume, MĂ©daillĂ©e de la RĂ©sistance, Croix de Guerre avec palme. Le dans l’après-midi, Ă  Cannes, les anciens combattants se retrouvent Ă  l'Ă©glise russe Saint-Michel-Archange, situĂ©e boulevard Alexandre-III, pour rendre hommage Ă  HĂ©lène Vagliano. PrĂ©sente sur une plaque commĂ©morative dans l’école Saint-Georges d’Ascot. Il existe une Ă©cole et une rue HĂ©lène-Vagliano Ă  Cannes.

La mémoire des fusillés de l’Ariane

L'association M.F.A « La Mémoire des Fusillés de l’Ariane », domiciliée à Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), œuvre à maintenir vivante la mémoire des résistants et soldats morts pour la France (réunir des témoignages, organisation d'événement, etc.).

Une pièce de théâtre a été réalisée par Robert Girod sur les fusillés du . Elle est intitulée les Fusillés de l’Ariane et a été jouée plusieurs fois en 2007 dans la région de Nice.

Une plaque commĂ©morative situĂ©e sur le Monument Aux Morts de l'Ariane Ă  Nice rappelle les exĂ©cutions du . On peut y lire l'inscription : « En souvenir des fusillĂ©s de l'Ariane par les nazis le  Â».

Annexes

Notes

  1. Ange Jean Pierre Fancellu né le 26 octobre 1926 à Marseille, boulanger et Étienne Roch Martin Glasser né le 17 janvier 1921 à Beausoleil, employé d'hôtel. Selon L'Ergot no 9 du 6 novembre 1944 qui publie la photographie de leur corps, ils sont membres des Groupes d'Action du Parti Populaire Français (G.A. - P.P.F.). Ils ont réalisé des opérations criminelles avec un groupe de faux policiers mais n'ont pas partagé leurs gains avec la Gestapo dans une affaire de vol de biens juifs. Les agents de la police politique nazie sont donc venus les arrêter pour les fusiller en guise de sanction pour avoir voulu les doubler mais aussi pour que leur mort serve d'avertissement aux autres G.A. - P.P.F..

Références

  1. Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mémoire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre, 1997 (pp. 11-13, 18, 22, 27, 44, 83, 86 et 104-105).
  2. Robert Girod, Les fusillés de l'Ariane, 1994, pages 12-13.
  3. Robert Girod, Les fusillés de l'Ariane, 1994, pages 11-55.
  4. L'Ergot no 5, Ă©dition du 9 octobre 1944.
  5. L'Ergot, no 1 du 10 septembre 1944 et no 15 du 21 décembre 1944.

Bibliographie

  • Robert Girod, Les fusillĂ©s de L’Ariane, Artephis, Cannes, 1994.
  • Jean-Louis Panicacci, La RĂ©sistance azurĂ©enne, Éditions Serre, 1994 ( (ISBN 2864102110)).
  • Jean-Louis Panicacci, Les lieux de mĂ©moire - De la deuxième guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes, Éditions Serre (1997) (ISBN 2864102722).
  • ONAC 06, Les fusillĂ©s de L’Ariane , Collection MĂ©moire de la seconde guerre mondiale dans les Alpes-Maritimes.
  • Jean-Loup Gassend, Le DĂ©barquement de Provence, LibĂ©ration de la CĂ´te d'Azur, Editions Heimdal (2015).

Articles connexes

Liens externes

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