Friedrich Martiny
Carl Friedrich Wilhelm Peter Martiny, né le à Liebsen et mort le à Dantzig, est un magistrat, avocat et homme politique prussien. Il est membre du Parlement de Francfort de 1848 à 1849 et de la Chambre des représentants de Prusse en 1862.
Friedrich Martiny | |
Fonctions | |
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Membre de la Chambre des représentants de Prusse | |
– (27 jours) |
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Élection | 6 décembre 1861 |
Circonscription | Memel-Heydekrug |
LĂ©gislature | VIe |
Membre du Parlement de Francfort | |
– (1 an et 20 jours) |
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Circonscription | Schlochau |
Groupe politique | Donnersberg Märzverein |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Liebsen (Prusse) |
Date de décès | (à 77 ans) |
Lieu de décès | Dantzig (Empire allemand) |
Nationalité | Prussienne Allemande |
Parti politique | DFP ADAV |
Profession | Avocat, notaire |
Religion | Protestantisme |
Biographie
Martiny naît le à à Liebsen dans la province de Silésie en Prusse d'un père sous-lieutenant dans l'armée et propriétaire d'un domaine. Il étudie le droit à partir de 1838 à Breslau et Heidelberg, puis débute comme stagiaire (Referendar) puis assesseur à la cour d'appel (Obergericht) de Francfort-sur-l'Oder jusqu'en 1845, après quoi il exerce la fonction de juge remplaçant à Putzig de 1845 à 1847 puis celle de juge régional et municipal (Land- und Stadtrichter) à Friedland de 1847 à 1849[1].
En 1848, il est élu député au Parlement de Francfort dans la 21e circonscription de la province de Prusse, représentant l'arrondissement de Schlochau, et siège à partir du 18 mai. Il rejoint d'abord la fraction Donnersberg puis, en novembre, l'Association centrale de Mars qui réunit toutes les fractions de gauche. À partir de septembre, il travaille en outre comme rédacteur de la Neue Deutsche Zeitung à Francfort-sur-le-Main. En mars 1849, il vote contre l'élection du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV comme empereur des Allemands avant que, le 30 mai, son mandat ne s'achève[1].
Martiny participe cependant au parlement croupion à Stuttgart[2] et prend part, entre mai et juin, au soulèvement du Palatinat rhénan en tant qu'envoyé du comité de défense révolutionnaire et du gouvernement provisoire à Karlsruhe, où il officie en outre comme secrétaire du Club du Progrès résolu (Club des entschiedenen Fortschritts) en juin. Bien qu'entretemps promu juge de district (Bezirksrichter) à Friedland, Martiny est traduit devant la justice pour haute trahison et maintenu en détention provisoire à Görlitz, puis Konitz, à partir de décembre. En 1851, il est acquitté par la cour d'assises (Schwurgericht) à Konitz[1].
Par la suite, Martiny est brièvement juge de district à Marienwerder, en Prusse-Occidentale, de 1851 à 1852, puis juge d'arrondissement (Kreisrichter) à Kaukehmen (de), en Prusse-Orientale, en 1852, avant de s'établir comme avocat dans cette dernière ville[1]. En 1861, il est élu à la Chambre des représentants de Prusse dans la circonscription de Memel-Heydekrug sous les couleurs du Parti progressiste allemand. Gagné aux idées du théoricien socialiste Ferdinand Lassalle, il échoue cependant à obtenir des soutiens dans son parti et démissionne le 10 février 1862[2].
À partir de 1863, il est mandataire l'Association générale des travailleurs allemands en Prusse-Orientale puis, en 1868, s'installe à Dantzig où il travaille comme avocat et notaire. Titré honorifiquement conseiller judiciaire (Justizrat), Martiny préside le barreau de Prusse-Occidentale à partir de 1879 et, plus tard, le Conseil d'honneur (Ehrenrat) des avocats. Il meurt le à Dantzig, à 77 ans[1].
Notes et références
Bibliographie
- (de) Heinrich Best et Wilhelm Weege, Biographisches Handbuch der Abgeordneten der Frankfurter Nationalversammlung 1848/49, DĂĽsseldorf, Droste Verlag, (ISBN 978-3-7700-5193-9, lire en ligne)
- (de) Alexander Meyer, « Martiny, Friedrich », dans Anton Bettelheim (dir.), Biographisches Jahrbuch und deutscher Nekrolog, vol. 2, Berlin, Georg Reimer, (lire en ligne), p. 223
Liens externes
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