Fred Adison
Albert Henri Lapeyrère, dit Fred Adison, né le à Bordeaux et mort le à Nice[1], est un musicien, chanteur et chef d'orchestre de jazz français.
Naissance | |
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Décès |
(Ă 87 ans) Nice |
Nom de naissance |
Albert Henri Lapeyrère |
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Genre artistique |
Biographie
Orchestre de chanteurs Ă sketches
Albert Lapeyrère étudie le piano et le violon, avant d'acheter une batterie. Passionné par le jazz, il forme à l'âge de 18 ans avec des copains un petit orchestre de cinq musiciens. En entamant sa carrière, il prend le nom de scène de Fred Adison. Petit à petit, ce groupe musical parcourt la France et finit par investir Paris en 1931. L'orchestre parvient même à sonoriser plusieurs courts métrages muets et des sketches cinématographiques de Charlie Chaplin.
Ce fut, aux côtés de Ray Ventura, voire ensuite Jacques Hélian, l'un des principaux ensembles de chanteurs et orchestre à sketches des années 1930[2].
Parallèlement, de nombreux disques 78 tours sont gravés au cours des années 1930 chez Gramophone (qui furent maintes fois réédités en repiquages améliorés sur microsillons puis CD), et les succès s'enchaînent, avec de nombreux titres, sous une forme amusante et humoristique de comique troupier, voire champêtre de l'époque, rejoignant la musique de divertissement :
- En cueillant la noisette,
- Avec les pompiers,
- Le petit train départemental ou bien encore,
- Quand un gendarme rit.
De la Taverne Fantasio, il passera au cabaret (dancing) Pigall's, puis au restaurant Chez Maxim's. Il fera ensuite toutes les grandes salles : Lido, Européen, Olympia, Ambassadeurs, Bobino, le Cirque Medrano, le Trianon, l' Étoile, l' A.B.C... Il n'y a pas un établissement qui n'ait voulu, un jour, voir Fred à son programme[3].
Après la guerre, il revient en force avec un nouvel ensemble où se joignent de nouvelles attractions : danseurs de bebop, Django Reinhardt et Sacha Distel (en guitariste). Il inaugure la Grande Brasserie Alsacienne des Champs Élysées dont il est le directeur (car, en plus, c'est un homme d'affaires averti) puis il passe au restaurant Le Cap Horn, à l'Adison Square tout en effectuant des tournées, animant des thés dansants et cela jusqu'au début des années soixante[4].
Orchestre du Cirque Pinder
En 1952, Charles Spiessert, le propriétaire du Cirque Pinder, engage Fred Adison, pour devenir chef de l'orchestre de son cirque[5]. Il en sera le chef d'orchestre pendant dix ans, jusqu'en 1962, accompagnant Luis Mariano et Gloria Lasso lors de leurs tournées avec ce cirque. Il enregistrera aussi à cette époque plusieurs disques de "musique de cirque".
Après, c'est la semi-retraite : petit ensemble, trio dansant, quelques apparitions à la télévision (avec orchestres reconstitués),
Redevenu Albert Adison puis Albert Lapeyrère, Adison finalement s'arrête et s'éteint à Nice le , à l'âge de 87 ans.
Enregistrements
- Amusez-vous
- Au lycée Papillon (chantée aussi par Georgius)
- On a pendu la crémaillère
- La musique vient par ici (chantée aussi par Ray Ventura)
- La petite gare
- Les prénoms effacés
- Voulez-vous danser Madame ?
- Spiritisme
- Vive la musique
- La Da Da Da
- Toc Toc, qui vient lĂ ?
- J'aime Paris
- Un petit air Ă la mode
- Petit Mousaillon
- Le swing Ă l'Ă©cole
- Sérénade sans espoir
- Le pensionnaire Fréjus
Filmographie sélective[6]
- 1936 : La petite dame du wagon-lit, de Maurice Cammage
- 1936 : Rigolboche, de Christian-Jaque
- 1937 : À nous deux, madame la vie de René Guissart et Yves Mirande
- 1938 : L'avion de Minuit de Dimitri Kirsanoff
- 1946 : Le Studio en folie de Walter Kapps (court métrage)
Notes et références
- Archives de la commune de Bordeaux, section 3, acte de naissance no 1002, année 1908 (page 179/256) (avec mention marginale de décès)
- « Fred Adison et son Orchestre », sur data.bnf.fr (consulté le )
- « Décès de Fred Adison », sur L'Humanité, (consulté le )
- « Fred Adison - Biographie », sur www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net (consulté le )
- « Pinder en Touraine », sur chez-alice.fr (consulté le ).
- « Fred Adison », sur IMDb (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- (en) Jacques Hélian (préf. Frank Tenot), Les grands orchestres de music-hall en France : souvenirs et témoignages, Paris, Filipacchi, , 236 p. (ISBN 2850184918 et 978-2-8501-8491-8, OCLC 12536229).
- Chantal Brunschwig, Louis-Jean Calvet et Jean-Claude Klein, Cent ans de chanson française, Paris, Éditions du Seuil, coll. « Actuels » (no 45), (1re éd. 1972), 447 p. (ISBN 978-2-0200-2915-5 et 978-2-0200-6000-4, OCLC 299371520).
Liens externes
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- Ressources relatives Ă l'audiovisuel :