Accueil🇫🇷Chercher

Frank Martin

Biographie[1]

Il est nĂ© Ă  Genève, dixième et dernier enfant de Charles Martin, un pasteur. Avant mĂŞme de commencer l'Ă©cole, il jouait dĂ©jĂ  du piano et maĂ®trisait l'improvisation. Ă€ 9 ans, il composait des chants complets, sans avoir reçu aucune instruction musicale. Une pièce de Bach, la Passion selon saint Matthieu qu'il entendit Ă  l'âge de 12 ans lui laissa une impression profonde, et Bach devint son vrai mentor.

Selon le souhait de ses parents, qui ne souhaitaient pas qu'il oriente sa carrière vers la musique, il étudie les mathématiques et la physique à l'université de Genève pendant deux ans, tout en travaillant secrètement[2] à la composition et en étudiant le piano avec Joseph Lauber (1864-1952), compositeur genevois qui fut aussi organiste au Locle, professeur à Zurich jusqu'en 1901, et chef d'orchestre au Grand Théâtre de Genève. De 1918 à 1926, il vécut à Zurich, Rome, et Paris. Les compositions de cette période le montrent à la recherche de son propre langage musical.

En 1926, il fonde la SociĂ©tĂ© de musique de chambre de Genève, qu'il dirige en tant que pianiste et claveciniste pendant 10 ans. Durant cette pĂ©riode, il enseigne aussi la thĂ©orie musicale et l'improvisation Ă  l'Institut Jaques-Dalcroze et la musique de chambre au Conservatoire de musique de Genève.

Il a été le directeur du Technicum moderne de musique de 1933 à 1940 et le président de l'Association des musiciens suisses de 1942 à 1946.

Il part aux Pays-Bas en 1946 pour trouver plus de temps pour ses compositions qu'il ne le peut en Suisse, où il est impliqué dans de trop nombreuses activités. Après dix ans à Amsterdam, il s'installe finalement à Naarden.

De 1950 Ă  1957, il enseigne la composition au Staatliche Hochschule fĂĽr Musik Ă  Cologne, Allemagne. Par la suite, il renonce Ă  l'enseignement et se concentre sur ses compositions, les quittant occasionnellement pour des concerts de musique de chambre et pour diriger des orchestrations (de ses propres Ĺ“uvres).

Frank Martin a épousé en 1918 Odette Micheli (1896-1962), en 1931 Irène Gardian (1901-1939) et en 1940 Maria Boeke (1915-2017).

Il est inhumé au cimetière des Rois à Genève.

Ĺ’uvres principales

  • Esquisse, pour orchestre (1920, crĂ©ation par l'OSR avec Ernest Ansermet le 30 octobre 1920)
  • Pavane couleur du temps, pour quintette Ă  cordes (1920)
  • Messe pour double chĹ“ur a cappella (1922-1926)
  • Quatre pièces brèves, pour guitare (1933)
  • Concerto pour piano no 1 (1935)
  • Danse de la peur, pour deux pianos et petit orchestre (1936)
  • Le vin herbĂ©, oratorio profane, inspirĂ© de Tristan et Iseut (1938 et 1940-1941)
  • Le conte de Cendrillon, musique de ballet 1941
  • Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke, pour alto et petit orchestre (1942–1943)
  • Sechs Monologe aus Jedermann, pour baryton ou alto et orchestre (1943–1944)
  • Passacaille pour grand orchestre (1944/1962)
  • Petite symphonie concertante, pour harpe, clavecin, piano et deux orchestres Ă  cordes (1944-1945)
  • In terra pax, oratorio pour solistes, deux chĹ“urs et orchestre (1944)
  • Concerto pour 7 instruments Ă  vent, timbales, batterie et orchestre Ă  cordes (1949)
  • Ballade, pour violoncelle et petit orchestre (1949)
  • Golgotha, oratorio pour solistes, chĹ“ur, orgue et orchestre (1945-1948)
  • Concerto pour violon (1951)
  • Concerto pour clavecin et petit orchestre (1951-1952)
  • Der Sturm, opĂ©ra d'après La TempĂŞte de Shakespeare (1952-55, crĂ©Ă© Ă  Vienne le 17 juin 1956)
  • Études, pour orchestre Ă  cordes (1955–1956)
  • Le Mystère de la NativitĂ©, oratorio pour chĹ“ur et orchestre (1957-1959)
  • Les quatre Ă©lĂ©ments, pour orchestre (1963–1964)
  • Concerto pour violoncelle (1965)
  • Quatuor Ă  cordes (1966)
  • Concerto pour piano no 2 (1967)
  • Erasmi monumentum, pour grand orchestre et orgue (1969)
  • Poèmes de la mort, pour tĂ©nor, baryton, basse et trois guitares Ă©lectriques (1969–71)
  • Trois danses, pour hautbois, harpe, quintette Ă  cordes et orchestre Ă  cordes (1970)
  • Ballade pour alto, orchestre d'instruments Ă  vent, clavecin, harpe, timbales et percussions (1972)
  • Polyptyque, pour violon et deux petits orchestres Ă  cordes (1973)
  • Requiem, pour solistes, chĹ“ur, grand orgue et orchestre (1971-1972)
  • Et la vie l'emporta, cantate pour alto, baryton, chĹ“ur de chambre et ensemble de chambre (1974)

Il écrit aussi une symphonie complète (1937) et une série de ballades pour divers instruments solistes (saxophone, flûte, trombone, violoncelle) avec piano ou orchestre.

Il a développé un style inspiré du dodécaphonisme d'Arnold Schönberg, montrant son intérêt en cela à partir de 1932, mais n'abandonnant pas complètement la tonalité.

Il travailla sur sa dernière cantate, Et la vie l'emporta jusqu'à dix jours avant sa mort.

Salle Frank Martin.

Distinctions

DĂ©coration

Hommages

En 1990, une salle de spectacles et aula du Collège Calvin est construite à Genève, nommée « Salle Frank Martin »[3].

Discographie

  • Le conte de Cendrillon, The Geneva University of Music Orchestra, conducted by Gabor Takacs-Nagy. CD Claves records 2013
  • Le vin herbĂ© : Ensemble Scharoun De Berlin, Conducted by Daniel Reuss (de), ChĹ“ur de Chambre du RIAS de Berlin, Sandrine Piau. CD Harmonia Mundi (HMC 90193536)

Notes et références

  1. « Notes biographiques », sur www.frankmartin.org
  2. History of Western Choral Music vol. 2 p. 269
  3. « Nouvelle salle de spectacles en ville : Salle Frank Martin », Journal de Genève,‎ , p. 19 (lire en ligne, consulté le ).

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.