Francisco Robles GarcĂa
Francisco Robles Garcia, né à Guayaquil le , mort le dans cette même ville, était un homme d'État et militaire équatorien. Il a été président de la République d'Équateur du 16 octobre 1856 au 17 septembre 1859[1].
Francisco Robles GarcĂa | |
Portrait de Francisco Robles. | |
Fonctions | |
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Président de la République d'Équateur | |
– (2 ans, 11 mois et 1 jour) |
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Élection | |
Vice-président | Jerónimo Carrión |
PrĂ©dĂ©cesseur | JosĂ© MarĂa Urbina |
Successeur | Gabriel GarcĂa Moreno (chef suprĂŞme) |
Biographie | |
Nom de naissance | Juan Francisco de Robles y Garcia |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Guayaquil |
Date de décès | (à 81 ans) |
Lieu de décès | Guayaquil |
Nationalité | Équatorien |
Parti politique | Parti libéral |
Conjoint | Carmen de Santistevan y Aviles |
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Présidents de l'Équateur | |
Il est le dernier prĂ©sident de l'ère marcista, pleine d'idĂ©aux nationalistes, qui avait suivi la rĂ©volution de 1845. Son mandat prend fin en 1859 après le coup d'État du gĂ©nĂ©ral Gabriel GarcĂa Moreno qui s'attribue les pleins pouvoirs. ExilĂ© Ă Paris, il revient dans son pays en 1875, après l'effondrement du rĂ©gime de Moreno. Candidat aux Ă©lections prĂ©sidentielles de 1876, 1878, 1884 et de 1888, il meurt Ă Guayaquil en 1893[2].
Carrière militaire
Robles est né à Guayaquil le 5 mai 1811. Ses parents étaient Lupercio de Robles Pacheco et Manuela Coronel y Unzueta[3]. Il est entré à l'âge de 12 ans à l'école maritime de Guayaquil. Sous la tutelle du général José de Villamil, il a encerclé le port de Callao au Pérou et s'est battu contre les Péruviens à Malpelo, le 31 août 1828. En raison de sa discipline, de son courage et de sa sérénité, il est promu au rang de colonel.
Rapidement, il fait la connaissance de JosĂ© MarĂa Urbina, dĂ©jĂ brillant militaire rĂ©putĂ© et bon stratège. En 1834, il sert le rĂ©gime de Juan JosĂ© Flores et combat la rĂ©volte de Vicente Rocafuerte.
En 1845, il quitte l'armée et rejoint la révolution Marcista aux côtés de Urbina. Durant la présidence de Vicente Ramón Roca, il est discret, reste fidèle à l'armée et adhère au parti libéral.
Ascension
En 1849, lorsque Diego Noboa devient président, Robles rejoint Urbina, qui vient d'être nommé ministre de la guerre dans le nouveau gouvernement. Proche de Noboa, ce dernier démissionne de son poste de ministre pour devenir chef de la garnison de Guayaquil. Robles, comme Urbina, s'oppose à l'expulsion des jésuites qui poussa le président colombien, José Hilario López, à déclarer la guerre à l'Équateur[4].
Le 8 décembre 1850, dans un contexte de guerre avec la Colombie, Noboa prend les pleins pouvoirs et se fait élire « chef suprême de la République » par décret[5]. L'autoritarisme du gouvernement est à son apogée. Le général Urbina prend conscience de la dérive dictatorial de la présidence. Il s'éloigne de plus en plus de Noboa et quitte même son poste de chef de la garnison de Guayaquil. Robles est alors choisit pour le remplacer.
En 1851, Urbina, qui était rester dans l'ombre, attendant le bon moment pour prendre le pouvoir, a vu l'occasion se présentant après un voyage de Noboa à Guayaquil. Sous le prétexte que Noboa avait mis en danger l'intégrité National, Urbina demanda au général Robles, en tant que nouveau chef de la garnison de Guayaquil, d'arrêter Noboa et de le transférer immédiatement sur un navire ancré dans le port. Noboa a été emprisonné dans le même bateau dans lequel il s'était rendu à Guayaquil et le 17 juillet, il a été transféré au Pérou. Le 19 juillet 1851, Urbina fut proclamée président de la République[6].
Sous la présidence d'Urbina, Robles occupe une place importante dans la sphère politique. Il soutient certaines décisions prises par le nouveau gouvernement, comme l'abolition l'esclavage en Équateur[7]. Mais il rapproche au président de mener une politique trop libéral. Inspiré des idées nationalistes et libérales radicales, Robles veut mettre en avant le nationalisme, mis en avant lors de la révolution Marcista. Pour lui, l'ère marcista implique une politique plus radicale.
Président de la République
En 1855, Urbina Ă©tablit le suffrage universel pour l'Ă©lection prĂ©sidentielle. En 1856, le gĂ©nĂ©ral Robles, adversaire de Urbina, se dĂ©clare candidat, tout comme Francisco Xavier Aguirre. Mais Urbina, malgrĂ© sa popularitĂ©, refuse de briguer un second mandat. Satisfait de son bilan politique, il quitte le pouvoir le 16 octobre 1856, laissant la place au prĂ©sident Ă©lu, Robles GarcĂa.
Durant sa prĂ©sidence, Robles mena une politique militariste, anticlĂ©ricale et nationaliste. Il accorda un terrain aux crĂ©anciers britanniques pour annuler la dette et rompit les relations avec le PĂ©rou, qui bloquèrent les cĂ´tes Ă©quatoriennes en 1858[8]. Mais sa prĂ©sidence est surtout marquĂ© par la menace des conservateurs, reprĂ©senter par le gĂ©nĂ©ral Gabriel GarcĂa Moreno, qui veut mettre fin Ă l'ère marcista et au système rĂ©publicain.
DĂ©passĂ© par l'instabilitĂ© politique et le retour des conservateurs, il est chasser du pouvoir et exilĂ© par Gabriel GarcĂa Moreno.
Exil et fin de carrière
Les conservateurs de GarcĂa Moreno l'ont battu. Il s'est donc exilĂ© au Chili en 1859 puis Ă Paris. Il Ă©choua dans ses tentatives de revenir au pays pour faire tomber Moreno et participa activement Ă l'organisation de la guerre civile contre le rĂ©gime autoritaire de Moreno, menĂ© par Urbina. Après l'Ă©chec de la guerre en 1860, Robles reste en exil. En 1875, après l'assassinat et la chute du rĂ©gime de Moreno, il revient en Équateur.
Candidat à l'élection présidentielle 1876, il est battu par le général Ignacio de Veintemilla. En 1878, il perd une nouvelle fois l'élection face à Veintemilla. Par la suite, il est candidat aux élections présidentielles de 1884 et 1888, et met fin à sa carrière politique à la suite de cette nouvelle défaite électorale.
Il meurt Ă Guayaquil le 7 mars 1893.
Notes et références
- « Francisco Robles - EcuRed », sur www.ecured.cu (consulté le )
- « Biografia de Francisco Robles », sur www.biografiasyvidas.com (consulté le )
- « Juan Francisco de Robles y GarcĂa, 6° Presidente Constitucional de la RepĂşblica del Ecuador », sur geni_family_tree (consultĂ© le )
- « Presidencia de Diego Noboa », sur ecured.cu
- Diego Noboa, page Wikipédia en espagnol.
- « Destitucion de Diego Noboa », sur ecured.cu
- « Histoire de l’Equateur », sur www.voyages-equateur.com (consulté le )
- « Google Traduction », sur translate.google.com (consulté le )