Diego Noboa
Diego MarĂa de Noboa y Arteta ( – ) est un gĂ©nĂ©ral et homme d'État Ă©quatorien qui a participĂ© Ă la rĂ©volution Marcista contre le gĂ©nĂ©ral Juan JosĂ© Flores, et a dirigĂ© le triumvirat de l’Équateur avec JosĂ© JoaquĂn de Olmedo et Vicente RamĂłn Roca en 1845. En 1849, il devint le deuxième prĂ©sident de l’Équateur de l'ère marcista. Autoritaire, il se fait Ă©lire « chef suprĂŞme de la RĂ©publique » le 8 dĂ©cembre 1850 par dĂ©cret, et se fait accorder des pouvoirs extraordinaires.
Diego Noboa | |
Portrait de Diego Noboa. | |
Fonctions | |
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Chef suprême de la République d'Équateur | |
– (7 mois et 16 jours) |
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Prédécesseur | Lui-même (président de la République) |
Successeur | JosĂ© MarĂa Urbina (prĂ©sident de la RĂ©publique) |
Président de la République d'Équateur | |
– (1 an, 1 mois et 22 jours) |
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Élection | |
RĂ©Ă©lection | |
Prédécesseur | Vicente Ramón Roca |
Successeur | Lui-mĂŞme (chef suprĂŞme de la RĂ©publique) |
Membre du Triumvirat provisoire de l'Équateur | |
– (5 mois et 20 jours) |
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Prédécesseur | Triumvirat Juan José Flores (indirectement) |
Successeur | Vicente Ramón Roca (président de la République) |
Biographie | |
Nom de naissance | Diego MarĂa de Noboa y Arteta |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Guayaquil Équateur |
Date de décès | |
Lieu de décès | Guayaquil Équateur |
Sépulture | Cimetière général de Guayaquil |
Parti politique | Parti conservateur |
Profession | Militaire |
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Liste des présidents de l'Équateur | |
Il est renversĂ© en 1851 par le gĂ©nĂ©ral JosĂ© MarĂa Urbina.
Carrière
Né à Guayaquil, Noboa obtient l'administration du revenu du tabac, se rend à Alcabalas et atteint le grand comptable du département de Guayas dans la Grande Colombie. Lorsqu'il est commissaire de la guerre et de la marine en 1824, il envoie des troupes sceller l'indépendance du Pérou et est décoré par le Congrès péruvien. Il sert ensuite la République de l’Équateur en tant que sénateur dans plusieurs assemblées législatives[1].
OpposĂ© au rĂ©gime autoritaire de Juan JosĂ© Flores, il participe aux diverses insurrections et rejoint la rĂ©volte de Vicente Rocafuerte en 1834. Après le retour au pouvoir de Flores, il rallie la rĂ©volution Marcista aux cĂ´tĂ©s de JosĂ© JoaquĂn de Olmedo et Vicente RamĂłn Roca, et combat le gouvernement de Quito[2]. Après la chute de Flores en juin 1845, il devient membre du gouvernement provisoire et forme un triumvirat avec Olmedo et Roca.
Candidat à l'élection présidentielle du 3 décembre 1845, il finit à la troisième place derrière Olmedo et Roca. Celui-ci est élu président.
Conservateur, il s'oppose à la politique libéral de Roca et devient par la suite, président du Sénat.
Président de la République
Le 15 octobre 1849, le mandat de Vicente Ramón Roca s'achève. Son vice-président, Manuel de Ascásubi, demande à assurer l'intérim présidentiel en attendant la tenue de nouvelles élections. Noboa refuse l'intérim, fait voter la mise en place d'une nouvelle élection par le Sénat et se déclare candidat. Le 16 octobre, il est élu président de la République[3].
Les ministres nommĂ©s par le prĂ©sident Ă©taient, entre autres, Manuel de Ascásubi et JosĂ© MarĂa Urbina ; mais ils ont dĂ©missionnĂ© et Urbina a Ă©tĂ© nommĂ© chef de la garnison de Guayaquil. La politique de Noboa a Ă©tĂ© fragilisĂ©e par l'admission en Équateur de certains groupes jĂ©suites expulsĂ©s de Colombie par le prĂ©sident JosĂ© Hilario LĂłpez. Ceci, couplĂ© Ă l'aide que Noboa avait apportĂ©e Ă certains conspirateurs conservateurs, poussa le prĂ©sident colombien Ă dĂ©clarer la guerre Ă l'Équateur[4].
Chef suprĂŞme
Le 8 décembre 1850, dans un contexte de guerre avec la Colombie, Noboa prend les pleins pouvoirs et se fait élire « chef suprême de la République » par décret. L'autoritarisme du gouvernement est à son apogée. Le général Urbina, ancien proche de Noboa, prend conscience de la dérive dictatoriale de la présidence. Il s'éloigne de plus en plus de Noboa et quitte même son poste de chef de la garnison de Guayaquil.
Chute
Urbina, qui Ă©tait restĂ© dans l'ombre, attendant le bon moment pour prendre le pouvoir, voit l'occasion se prĂ©senter après un voyage de Noboa Ă Guayaquil. Sous le prĂ©texte que Noboa avait mis en danger l'intĂ©gritĂ© National, Urbina demanda au gĂ©nĂ©ral Francisco Robles GarcĂa, nouveau chef de la garnison de Guayaquil, d'arrĂŞter Noboa et de le transfĂ©rer immĂ©diatement sur un navire ancrĂ© dans le port. Noboa est emprisonnĂ© dans le mĂŞme bateau que celui dans lequel il s'Ă©tait rendu Ă Guayaquil. Le 17 juillet, il est transfĂ©rĂ© au PĂ©rou. Le 19 juillet 1851, Urbina est proclamĂ© prĂ©sident de la RĂ©publique. Noboa reste au PĂ©rou jusqu'en 1855 , annĂ©e de son retour dans son pays[5].
Notes et références
- « Biografia de Diego Noboa y Arteta », sur buscabiografias.com
- « Labor revolucionaria », sur ecured.cu
- « Diego Noboa: biografĂa », sur lifeder.com
- « Presidencia de Diego Noboa », sur ecured.cu
- « Destitucion de Diego Noboa », sur ecured.cu
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :