François Pidou de Saint-Olon
François Pidou de Saint-Olon, né en 1640[1] ou 1646[2] en Touraine et mort le à Paris, est un diplomate, ambassadeur et écrivain français pendant le rÚgne de Louis XIV.
Naissance |
Touraine |
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DĂ©cĂšs |
Paris |
Nationalité | Royaume de France |
Profession | |
Activité principale |
Diplomate |
Autres activités |
Ăcrivain |
Famille |
Pidou |
Biographie
Ambassadeur Ă la RĂ©publique de GĂȘnes et en Espagne
En 1682, Pidou est nommĂ© ambassadeur Ă la RĂ©publique de GĂȘnes. AprĂšs avoir Ă©tĂ© tĂ©moin d'une aide navale fournie Ă l'armada espagnole par la ville italienne alors que la France se trouve engagĂ©e dans la guerre des RĂ©unions avec la Monarchie catholique espagnole, Louis XIV dĂ©cide alors de "punir" la citĂ©. C'est le Bombardement de GĂȘnes de 1684. AprĂšs ĂȘtre mal traitĂ© et mal accueilli par le doge de GĂȘnes, François Pidou quitte ses fonctions pour ĂȘtre envoyĂ© comme Ă©missaire Ă Madrid oĂč il tiendra son deuxiĂšme titre d'ambassadeur[3].
Ambassadeur au Maroc
En 1689, François Pidou est nommĂ© ambassadeur Ă la cour du Sultan Moulay Ismail, en vue de la signature d'un traitĂ© commercial et pour pouvoir libĂ©rer les prisonniers des corsaires barbaresques de SalĂ©. En 1690, Pidou de Saint Olon vient dans la ville de SalĂ©[N 1], oĂč il a visitĂ© le consul français Jean-Baptiste Estelle.
Le 14 janvier 1693, dans le cadre du traitĂ© commercial entre les deux pays, l'ambassadeur devait en rectifier l'article sept traitant de la libĂ©ration des captifs. Au mois de mars de la mĂȘme annĂ©e, Pidou se rend Ă Toulon oĂč il met au point la liste des captifs marocains en France: soit 233 dont 29 grabataires. Le 4 avril, l'ambassadeur français arrive Ă TĂ©touan Ă bord de l'Arc-En-Ciel. Pidou en compagnie du consul Estelle sont accueillis par de hauts dignitaires du Makhzen le 2 juin 1693 Ă MeknĂšs. Le 11 juin de la mĂȘme annĂ©e, il est accueilli par le Sultan dans son palais chargĂ© d'une missive pour libĂ©rer les prisonniers. Ă la lecture du traitĂ© apportĂ© par les Français, les plĂ©nipotentiaires marocains s'opposent aux cinquiĂšme (qui prĂŽnait une aide mutuelle contre les autres corsaires barbaresques turcs ou algĂ©riens) et septiĂšme articles. Ainsi le Sultan souligne qu'il n'interviendra pas dans l'affaire de libĂ©ration des prisonniers français (prĂ©cisant que "n'importe quel marchand pourrait rĂ©soudre la question"). Le 12 janvier 1699, l'ambassadeur SalĂ©tin Abdellah Benaicha quitte Brest avec Pidou, Estelle et PĂ©tis[5].
Sa mission n'a pas réussi cependant, il ne restera plus que deux ou trois semaines au Maroc. Il a écrit un compte rendu de sa visite au Maroc, "Relation de l'empire de Maroc"[4] (réédité chez les éditions Mercure de France sous le nom de «L'état présent de l'Empire du Maroc»[6])
Travaux
- Croquis d'une femme maure dans "L'Estat présent de l'empire de Maroc"
- PremiĂšre page du "Relation de L'Empire de Maroc"
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de lâarticle de WikipĂ©dia en anglais intitulĂ© « François Pidou de Saint Olon » (voir la liste des auteurs).
- Au temps de RĂ©publique du Bouregreg, SalĂ© regroupait les deux citĂ©s: l'actuelle SalĂ© et Rabat. Il s'agit bien ici de Rabat oĂč se trouve la "Rue des Consuls" prĂšs de Bab LaĂąlou
- Histoire de Touraine jusqu'à l'année 1790, Volume 4
- Bnf
- (en) James R. Mulryne, Europa Triumphans : Court and Civic Festivals in Early Modern Europe, vol. 2, Ashgate Publishing, Ltd, , 584 p. (ISBN 9780754638735), p. 240 Lire en ligne:
- Relation de l'Empire du Maroc, par François Pidou de Saint Olon, 1695 lire en ligne sur Gallica
- Chronologie du séjour de Pidou au Maroc, dans Kronobase: la chronologie universelle
- L'état présent de l'Empire du Maroc, par François Pidou de Saint Olon