François Missoffe
François Missoffe, né le à Toulon et mort le à Rouen, est un homme politique et diplomate français.
François Missoffe | |
Fonctions | |
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Député français | |
– (6 ans et 15 jours) |
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Circonscription | 24e circonscription de Paris |
Législature | IVe et Ve (Cinquième République) |
Groupe politique | UDR |
Prédécesseur | André Roulland |
Successeur | Hélène Missoffe |
– (2 ans, 9 mois et 15 jours) |
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Circonscription | 24e circonscription de Paris |
Législature | Ire (Cinquième République) |
Groupe politique | UNR |
Prédécesseur | circonscription créée |
Successeur | Jean de Préaumont |
Ministre de la Jeunesse et des Sports | |
– | |
Gouvernement | Pompidou III et IV |
Prédécesseur | Maurice Herzog Secrétaire d'État |
Successeur | Roland Nungesser |
Ambassadeur de France au Japon | |
– | |
Prédécesseur | Étienne Dennery |
Successeur | Louis de Guiringaud |
Ministre des Rapatriés | |
– | |
Gouvernement | Pompidou II |
Prédécesseur | Alain Peyrefitte |
Secrétaire d'État au Commerce intérieur | |
– | |
Gouvernement | Debré Pompidou I |
Biographie | |
Nom de naissance | François Henri Marie Missoffe |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Toulon (Var) |
Date de décès | |
Lieu de décès | Rouen (Seine-Maritime) |
Parti politique | UNR |
Père | Jacques Missoffe |
Conjoint | Hélène Missoffe |
Enfants | Françoise de Panafieu |
Profession | Industriel |
Biographie
Jeunesse et formation
Fils de l’amiral Jacques Missoffe, il est élève au lycée Saint-Louis-de-Gonzague[1] puis au Prytanée national militaire de La Flèche. Il abandonne ses études au début de la Seconde Guerre mondiale[2].
Des chantiers de jeunesse au RPF
Alors que ses frères Jean-Pierre et Dominique rejoignent la France libre à Londres dès 1940[3], il réalise un parcours remarqué au sein des Chantiers de la Jeunesse. En 1943, il dirige le groupe école du groupement 5 implanté à Pontgibaud (Puy-de-Dôme)[4].
À la fin de la guerre, il accompagne Jean Sainteny en Indochine, encore occupée par les Japonais, et est détenu quelques semaines[5].
Il entame ensuite une carrière professionnelle dans l'industrie et est nommé administrateur de la société Astra.
En 1949, il adhère au Rassemblement du peuple français[6], fondé par le général de Gaulle en 1947.
Carrière politique de 1958 à 1966
En 1958, il est élu député de Paris dans le 17e arrondissement et nommé secrétaire d'État chargé du Commerce intérieur dans le gouvernement de Michel Debré, puis dans le premier gouvernement de Georges Pompidou (1961-1962). À ce poste, il reprend la campagne « Suivez le bœuf » imaginée par son prédécesseur Joseph Fontanet pour faire baisser le prix de la viande bovine[7] - [8] - [9].
Il devient ensuite secrétaire d’État chargé des Rapatriés dans le deuxième gouvernement de Georges Pompidou, jusqu’au , date à laquelle sa mission (l’accueil d'un million de rapatriés) est achevée[7].
Il est nommé ambassadeur de France au Japon en 1964 à la place d’Étienne Dennery et le reste jusqu'en 1966[10]. Rappelé au gouvernement, il est remplacé par Louis de Guiringaud.
Ministre de la Jeunesse et des Sports
Il devient alors ministre de la Jeunesse et des Sports dans les troisième et quatrième gouvernements Pompidou[2]. C’est la première fois que la Jeunesse et les Sports ont un ministère de plein exercice, Maurice Herzog, auquel il succède, n’étant que secrétaire d'État.
L'objectif de sa politique est de faire émerger « les besoins et les aspirations » de la jeunesse. L'opération Livre blanc est appuyée par une campagne médiatique axée sur la radio et la télévision de l'ORTF. Cette grande campagne est animée par Étienne Mougeotte ou Yves Mourousi ; à la télévision Michel Péricard, journaliste de l'ORTF nommé conseiller technique de François Missoffe, est chargé de faciliter les opérations[11]. Mais les orientations politiques de cette opération apparaissent rapidement pour les organisations de jeunesse et le rapport présenté à l'Assemblée nationale en est vivement critiqué[11].
1968 : rencontre avec Daniel Cohn-Bendit
Le , lors de l’inauguration de la piscine du campus de Nanterre, il est pris à partie par les étudiants au sujet du Livre blanc sur la jeunesse ; il en résulte un incident[12] avec Daniel Cohn-Bendit, alors inconnu du grand public, qui se trouve ensuite soumis, en tant que ressortissant étranger, à une procédure d'expulsion du territoire français () ; cette procédure, qui n'est d'ailleurs pas soutenue par François Missoffe[7], n'aboutit pas[13].
Carrière ultérieure
En juin 1968, il retrouve son siège de député de Paris, n'ayant pas siégé après ses réélections de 1962 et de 1967 en raison de ses fonctions ministérielles.
Chargé de mission temporaire à partir de 1973 auprès du ministre des Affaires étrangères, il effectue différentes missions en Asie. Pour cette raison, en 1974, il cède son siège à son épouse, qui est sa suppléante[14].
Famille et vie privée
Son épouse, Hélène Missoffe, est la fille de Marguerite de Wendel et du comte Emmanuel de Mitry[6]. Ils ont eu huit enfants, dont Françoise de Panafieu et Alain Missoffe[15], vice-président du Conseil économique social et environnemental de Lorraine.
Ayant épousé deux sœurs, François Missoffe et Jean François-Poncet sont beaux-frères.
DĂ©corations
- Grand officier de la LĂ©gion d'honneur
- Croix de guerre 1939-1945
- Médaille de la Résistance française par décret du 3 aout 1946[16]
Notes et références
- Jean-Pierre Faguer, « Les effets d'une "éducation totale" : un collège jésuite, 1960 », Actes de la recherche en sciences sociales, nos 86-87,‎ , p. 32 (lire en ligne)
- « François Missoffe - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Jean Missoffe et Dominique Missoffe dans la liste des Français libres.
- Boddart, Francis A., Les chantiers de la jeunesse et la Dordogne, 1940-1944 : de la révolution nationale à la production industrielle, Périgueux, IFIE Editions Périgord, , 342 p. (ISBN 978-2-916265-18-6), p. 53.
- François Missoffe : Hanoï, dernière étape de la Libération.
- Philippe Lançon, « La chiraquienne en rage », Libération, .
- Hervé Nathan, « Décès de François Missoffe », Libération, .
- Le slogan est évoqué dans le 338e des 480 souvenirs cités par Georges Perec dans Je me souviens.
- Aude Vassallo, La télévision sous de Gaulle. Le contrôle gouvernemental de l'information (1958/1969)., Bruxelles/Paris/Bry-sur-Marne, De Boeck/INA, , 310 p. (ISBN 2-8041-4878-5).
- « Décès d’Hélène Missoffe, mère de Françoise de Panafieu », La Croix,‎ (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le )
- « Laurent Besse, “Un ministre et les jeunes : François Missoffe, 1966-1968”, 2008 », sur www.histoire-politique.fr/
- Cf. Emeline Cazi, Le Vrai Cohn-Bendit, Plon, 2010, pp. 50-53.
- L'expulsion de Daniel Cohn-Bendit le 21 mai 1968 résulte d'une procédure différente (arrêté du ministre de l'Intérieur).
- « Hélène Missoffe - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
- Anne Fulda, « Alain Missoffe, dynastie oblige », Le Figaro, encart « Le Figaro et vous »,‎ 3-4 octobre 2020, p. 42 (lire en ligne).
- « - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Liens externes
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- (en) IMDb
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