François Edmond Fontaine
François Edmond Fontaine, est né à Paris, le et mort au combat à Tamsui, le à la bataille de Tamsui sur l'île de Formose, en Chine, est un officier de la Marine française
François Edmond Fontaine | |
Naissance | Paris (Seine) |
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Décès | (à 37 ans) Tamsui sur l'île de Formose en (Chine) Mort au combat |
Origine | France |
Allégeance | République française |
Arme | Marine |
Grade | Capitaine de frégate |
Années de service | 1864 – 1984 |
Conflits | Guerre franco-chinoise |
Faits d'armes | Bataille de Tamsui |
Distinctions | Chevalier de la LĂ©gion d'honneur |
Hommages | Edmond Fontaine (torpilleur) |
Biographie
Entré dans la Marine au Borda II, le , il est aspirant à l'arsenal de Toulon le , puis affecté en 1868 à bord de la frégate à voiles Néréide, sous les ordres du capitaine de frégate Pierre Pierre (1827-1883). Promu enseigne de vaisseau le , il fait partie de l'Escadre d'évolutions à bord du cuirassé Magenta. En 1870-1872 il est versé à bord de l'aviso à roues Casabianca dans la Division navale des Antilles et de l'Amérique du Nord, puis à Cayenne. En 1873 il est nommé sur le transport Corrèze à Toulon. En 1874 il est à Lorient à la Division des équipages de la flotte, puis à bord du cuirassé Thétis en 1875 sous le commandement du commandant Émile Zédé (1827-1900) à l'escadre d'évolutions. En 1877 il est à bord du croiseur Cassard, stationné en Algérie[Note 1]. Lieutenant de vaisseau le .,
De retour à Toulon il est nommé Second à bord de la canonnière l' Hyène[1], le sous le commandement du commandant Louis Dufresne de La Chauvinière (1835-1904).
De 1879 à 1881 il est à la Division de Lorient puis de 1882 à 1883 à la Division navale du Levant sur La Galissonnière, cuirassé, qui en 1884 passe dans la Division navale des mers de Chine et du Japon.
C'est à la suite de l'embuscade de Bac Le, sur la route de Lang-Son au Tonkin où les Français subirent un échec le face aux troupes chinoises alors que la Chine s'était engagée à retirer ses troupes. Paris adressa à la Chine un ultimatum et décida de montrer sa détermination. Le l'escadre des mers de Chine et du Japon est placée sous le commandement de l'amiral Amédée Courbet (1827-1885), qui le mouille avec dix bâtiments dans la rivière Min à une vingtaine de kilomètres de la mer afin d'assurer un blocus rapproché qui provoqua le bataille de Fuzhou. Les ultimatums du gouvernement français restant sans réponse, l'autorisation d'ouvrir le feu fut reçu le . Entre les 23 et la flotte française coula 22 navires chinois;, bombarda l'arsenal, détruisant fort et casemates le long de la rivière Min, forçant les passages de Mingan et de Kim Pay pour se retrouver en mer libre.
Au matin du , s'engage la campagne de Keelung après le rejet de l'ultimatum français par les Chinois de leur remettre leurs défenses côtières, La Galissonnière, le Villars et le Lutin engagent et mettent hors de service les trois batteries côtières de Keelung. Dans l'après-midi, l'amiral Lespès met à terre un bataillon de l'infanterie de marine pour occuper Keelung et les mines de charbon de Pei-tao, mais l'arrivée de nombreuses troupes chinoises menées par Liu Ming-ch'uan oblige les Français à battre en retraite et à réembarquer le . Les pertes humaines françaises dans cette opération infructueuse sont de 2 morts et 11 blessées. Les Chinois ont subi des pertes manifestement plus lourdes.
L'amiral Courbet dispose d'un corps expéditionnaire de 2 000 hommes : le régiment de marche du lieutenant-colonel Bertaux-Levillain formé de trois bataillons de l'infanterie de marine et de trois batteries d'artillerie[2]. Le , les marsouins prennent le port. Incapable d'avancer au-delà de cette tête de pont, ils doivent faire face à la contre-attaque, à l'intérieur de Keelung, menée par des forces chinoises supérieures en nombres commandées par le commissaire impérial Liu Ming-ch'uan.
La flotte française détruit la forteresse d’Ershawan qui garde le port et s'empare de la ville. Les troupes sont débarquées afin de marcher sur Taipei. Mais Liu Mingchuan, qui dirige la défense de l’île, recrute des aborigènes pour grossir ses forces composées de soldats chinois afin de repousser le corps expéditionnaire français mené par le colonel Jacques Duchesne. Lors de la bataille de Tamsui, Edmond Fontaine reçoit le commandement de la compagnie de débarquement du cuirassé La Galissonnière, il est est blessé dès le début des combats, et deux hommes le portèrent mais furent attrapés par des Chinois et tués immédiatement, le pendant cette guerre franco-chinoise, et leur tête fut promenée au bout d'une pique dans la ville par les Chinois. La flotte française est repoussée, pendant que les Qing immobilisent l’armée à Keelung. Après huit mois de campagne, les Français abandonnent la place[Note 2]
Avancement
- 1874 - Fusilier marin
- 1875 - École de tir
- - Aspirant 1ère Classe
- - Enseigne de vaisseau (EV)
- - Lieutenant de vaisseau (LV)
DĂ©corations
- Chevalier de la Légion d'honneur par décret du
Hommages
- La Marine nationale française a donné son nom à un torpilleur : l'Edmond Fontaine en 1886.
Voir aussi
Références bibliographiques
- Rapport du capitaine de frégate Boulineau, commandant le corps du débarquement à Tamsui le
- MĂ©morial des Officiers de Marine
- Journal de la Flotte du , p. 333
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, éditions 1990, 2002, Tallandier.
- Journal Le Temps, du , Combat de Tamsui (8 octobre)
- Service Historique de la DĂ©fense (SHD) MV cc7 Alpha 896
- Ernest Picard-Destelan, Annam et Tonkin : Notes de voyage d'un marin, Paris, 1892
- Émile Duboc, Trente cinq mois de campagne en Chine, au Tonkin, Paris,
- S. Ferrero, Formose, vue par un marin français du XIXe siècle, Paris, 2005
- Huard, La guerre du Tonkin, Paris, 1887
- Maurice Loir, L'escadre de l'amiral Courbet, Paris, 1886
- Maurice Rollet de l'Isle, Au Tonkin et dans les mers de Chine, Paris, 1886, [lire en ligne]
- Auguste Thomazi, La conquĂŞte de l'Indochine, Paris, 1934
- R. Vienet, « Devant le champ de bataille de Mawei (Chine) », dans La Géographie, n°1525, juin 2007, p. 31–53
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
Références
- Dossiers marine, Flotte de Napoléon III
- Le bataillon Ber est composé de la 23e, 26e, 27e et 28e compagnie du 3e R.I.Ma (capitaines Casse, Marty, Carré et Melse). Le bataillon Lacroix est composé de la 21e, 22e, 23e et 24e compagnie du 2e R.I.Ma (capitaines Bauche, Thirion, Leverger et Onffroy de la Rozière). Le bataillon Lange est composé de la 25e, 26e, 27e et 30e compagnie du 2e R.I.Ma (capitaines Amouroux, Bertin, Cramoisy et Le Boulaire). L'infanterie est appuyée par la 23e batterie d'artillerie de marine (Capitaine de Champglen) et par la 11e batterie du 12e régiment d'artillerie (lieutenant Naud). Les 4 canons revolver Hotchkiss sont commandés par le lieutenant de vaisseau Barry.
Notes
- Bateau conçu pour avoir une très bonne vitesse lui donnant une allure de clipper. Il fut lancé le au Havre puis prit le nom de Jérôme Napoléon en 1860, puis Cassard en 1866, Reine Hortense en 1867, puis en 1870 Kléber, pour revenir à Cassard en 1877 ou il est à la station navale de l'Algérie
- Aujourd'hui, un cimetière militaire français abrite les restes des soldats du corps expéditionnaire.