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François Chauveau

François Chauveau, né le à Paris où il est mort le , est un dessinateur, graveur et peintre français.

François Chauveau
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  62 ans)
Paris
Nationalité
Activité
Enfants
Évrard Chauveau (en)
René Chauveau (d)
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Membre de
Maître

Biographie

François Chauveau est un dessinateur, peintre et graveur du XVIIe siècle. Deuxième fils de Lubin Chauveau et de Marguerite de Fleurs, il est né le 10 mai 1613, baptisé à l'église Saint-Paul[1]. Il étudia dans l'atelier de Laurent de La Hyre et se spécialisa dans la gravure à l'eau-forte. Il épousa Marguerite Roger le 8 février 1652. En 1662, Louis XIV lui attribua le titre de Graveur du Roi ainsi qu'une pension.

Il aurait eu plusieurs élèves comme : Nicolas Guérard, Jean-Baptiste Broebes et Edward Davis. Parmi ses enfants, on trouve René, Evrard et Louis Chauveau. Une fille de René épouse le graveur sur bois Jean-Michel Papillon.

D'après Brienne, il fit aussi le commerce d'estampes[1] - [2].

Nommé conseiller à l'Académie royale de peinture et de sculpture le 14 avril 1663[1], il mourut dans sa ville natale en 1676.

Ĺ’uvre

François Chauveau a laissĂ© un Ĺ“uvre d'au moins 1 600 pièces (planches, frontispices, vignettes, Ă©crans Ă  main, etc.)[3] ; il se consacra principalement Ă  l'illustration de livres imprimĂ©s, religieux ou profanes. Il apporta une contribution recherchĂ©e Ă  un grand nombre d'auteurs contemporains. Parmi les plus connus aujourd'hui, on peut citer des auteurs de romans hĂ©roĂŻques telle Mademoiselle de ScudĂ©ry avec Artamène ou le Grand Cyrus, 1649-1653 (voir gravures) et ClĂ©lie, 1656-1660 ; on lui attribue la fameuse Carte de Tendre ; il rĂ©alisa de nombreux frontispices pour des auteurs dramatiques comme Pierre Corneille, Scarron, Molière ou Racine, et contribua Ă  une multitude d'autres ouvrages tels ceux de Boileau ou d'Arnauld d'Andilly[4] ; il rĂ©alisa les 118 vignettes pour la première Ă©dition des Fables choisies de La Fontaine parues en 1668[5] (visible sur Wikisource). Ses motifs ont Ă©tĂ© par la suite repris par d'autres dessinateurs et graveurs : Jean Lepautre, Cochin père[1], etc.

Charles Perrault mentionne François Chauveau dans ses Hommes illustres qui ont paru en France… : il ne cite que trois autres graveurs : Callot, Mellan, Nanteuil[1].

L'inventaire de son œuvre figure dans le deuxième volume de l'Inventaire du fonds français de la Bibliothèque nationale, établi par Roger-Armand Weigert en 1951[1]. Sur cet artiste, le 10 décembre 2022, Philippe Cornuaille a soutenue à la Sorbonne une thèse en Histoire de l'art intitulée "François Chauveau (1613-1676), dessinateur et graveur". Cette thèse de 1726 pages était placée sous la direction Marianne Grivel ; elle comprend les catalogues raisonnés et illustrés des oeuvres gravées et dessinées de François Chauveau[6].

  • L'enlèvement de Ganymède
    L'enlèvement de Ganymède
  • MĂ©tamorphoses d'Europe (1650).
    MĂ©tamorphoses d'Europe (1650).
  • Illustration tirĂ©e du premier recueil des Fables de La Fontaine (1668).
    Illustration tirée du premier recueil des Fables de La Fontaine (1668).
  • participation au livre de Marc de Vulson de La Colombière : "le théâtre d'honneur...".
    participation au livre de Marc de Vulson de La Colombière : "le théâtre d'honneur...".

Dans les collections publiques

  • Paris, Beaux-arts de Paris :
    • Trois princes dĂ©posant des couronnes aux pieds de Marie, sanguine, plume et encre brune, lavis d'encre noire. H. 0,181 ; L. 0,132 m[7]. Cette composition correspond au frontispice de l'Amour innocent ou l'Illustre cavalier du sieur de Someire, publiĂ© en 1651 et rĂ©Ă©ditĂ© en 1659 chez la veuve Denis Thierry. Rapidement esquissĂ©e, la scène est d'abord conçue avec un trait de sanguine puis achevĂ©e avec un gĂ©nĂ©reux lavis brun pour le rendu des ombres[8].
    • Alaric combat un ours, sanguine, plume et encre brune, lavis d'encre noire. H. 0,263 ; L. 0,197 m[9]. Ce dessin correspond Ă  l'une des planches exĂ©cutĂ©es pour Alaric ou Rome vaincue, poème Ă©pique de Georges de ScudĂ©ry, publiĂ© en 1654. Alaric, prince des Goths part Ă  la conquĂŞte de Rome. Il est, dans notre composition, entourĂ© de ses compagnons dans la forĂŞt coupant du bois destinĂ© Ă  la construction de ses navires. Le sorcier Rigilde, hostile Ă  ce projet, envoie un ours Ă  la rencontre du hĂ©ros. Chauveau se montre très fidèle au texte[10].

Notes et références

  1. Roger-Armand Weigert, Inventaire du fonds français du XVIIe siècle. Tome 2. Boulanger (Jean) - Chauveau (François), , 560 p. (lire en ligne)
  2. Brienne le Jeune, MĂ©moires, Ă©d. Bonnefon, t. 3, 1919, p. 119.
  3. Roger-Armand Weigert, Inventaire du fonds français des graveurs du XVIIe siècle, Paris, Bibliothèque nationale, (lire en ligne)
  4. RĂ©mi Mathis, Le Solitaire et le Ministre. Autour de la correspondance Arnauld d'Andilly - Arnauld de Pomponne, Paris, 2011.
  5. Philippe Cornuaille et Alain Riffaud, « « Enquête sur les premières éditions des Fables de La Fontaine (1668) », », Le Bulletin du bibliophile, 2018-2,‎ , p. 246-280
  6. « Thèse », sur These.fr, (consulté le )
  7. « Trois princes déposant des couronnes aux pieds de Marie, François Chauveau », sur Cat'zArts
  8. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 42-44, Cat. 4.
  9. « Alaric combat un ours, François Chauveau », sur Cat'zArts
  10. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, De Poussin à Fragonard : hommage à Mathias Polakovits, Carnets d’études 26, Beaux-arts de Paris éditions, 2013, p. 42-46, Cat. 5.

Annexes

Bibliographie

  • Jean-Marie Papillon, MĂ©moire sur la vie de François Chauveau, peintre et graveur, et de ses fils Evrard Chauveau, peintre et RenĂ© Chauveau, sculpteur., Paris, P. Jannet, , 47 p. (lire en ligne).
  • AndrĂ© FĂ©libien, Entretiens sur les vies et les ouvrages des plus excellents peintres anciens et modernes, t. 5e partie - 10e entretien, Paris, (lire en ligne), p. 181-184.
  • François Chauveau, dessinateur et graveur, dans Charles Perrault, Les Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle, chez Antoine Dezallier, 1700, tome 2, p. 99-100 lire en ligne sur Gallica.
  • François Basan, Dictionnaire des graveurs anciens et modernes depuis l'origine de la gravure, avec une notice des principales estampes qu'ils ont gravĂ©es, chez De Lormel, Saillant, Veuve Durand, Durand et Dessaint, Paris, 1767.
  • Claude-Henri Watelet et Pierre-Charles Levesque, Dictionnaire des arts de peinture, sculpture et gravure, Fuchs, Paris, 1782.
  • Émile Dacier, La gravure française, Larousse, 1944.
  • Emmanuel BĂ©nĂ©zit, Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs, GrĂĽnd, 1999.
  • Philippe Cornuaille, François Chauveau (1613-1676), dessinateur et graveur, thèse en Histoire de l'art, Sorbonne UniversitĂ©, dir. Marianne Grivel, 2022.

Articles connexes

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