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François Augustin Regnier de Jarjayes

François Augustin Reynier de Jarjayes est un général français royaliste, né dans les Hautes-Alpes en , mort à Fontenay-aux-Roses le .

François Augustin Regnier de Jarjayes
François Augustin Reynier de Jarjayes
Biographie
Naissance
Décès
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Activités

Biographie

François Augustin Reynier de Jarjayes, naît le 2[2], le 4[3] ou le [4] à Upaix en Dauphiné. Il est le fils de Jean-Antoine Reynier, notaire royal, et de Marguerite Nicollet[3].

Il commence sa carrière militaire en collaborant aux travaux topographiques du lieutenant-général Pierre Joseph de Bourcet[5]. En 1769, il devient son aide de camp, poste qu'il conservera jusqu'en 1779. Le 11 septembre 1770, il épouse la nièce du général : Marie-Anne Louise Bourcet de la Saigne. Elle n'a que 15 ans et est de 9 ans sa cadette. Ils auront deux enfants. Marie-Anne, son épouse, est aussi la sœur cadette du tout aussi illustre Pierre-Jean de Bourcet (filleul du général, adopté à 19 ans par le général à la mort de leur père maréchal de camp, directeur des fortifications de Corse, mort en 1771).

En 1779, il est promu à l'état-major de l'armée avec le grade de colonel.

En 1786, il devient veuf et se remarie un an plus tard avec une des femmes de chambre de la reine Marie-Antoinette, Louise Marguerite Émilie Henriette Quetpée de Laborde, elle-même veuve de Philippe-Joseph Hinner, harpiste de la reine, et mère de Louise Antoinette Laure Hinner, future Laure de Berny, amie d'Honoré de Balzac.

Dévoué royaliste[6], en avril 1790, avec de nombreux nobles de haut rang, il devient l'un des principaux dirigeants du Salon Français[3] - [7], un club ultra-royaliste, héritier des assemblées réunies aux Capucins pour protester contre la politique religieuse de l'Assemblée nationale, et installé rue Royale[8] - [9]. En 1792, il est l'intermédiaire de la reine auprès du parti constitutionnaliste[10] - [11]. Fidèle du couple royal, il est toutefois accusé par d'autres partisans du roi d'avoir fait cause commune avec les membres de ce parti, voire de s'être rallié au gouvernement républicain après le 10 août 1792[12] - [13].

Le 1er avril 1791, décoré de l'Ordre de Saint-Louis, il est nommé par Louis XVI adjudant général colonel et directeur adjoint au dépôt de la guerre. Ayant su gagner la confiance des souverains, le chevalier est chargé par eux de diverses missions secrètes en France ou à l'étranger: dès 1790 à Turin auprès du comte d'Artois, à partir de juillet 1791 auprès de Barnave afin de préserver le système constitutionnel des objectifs des républicains en attendant l'arrivée des troupes alliées pour restaurer l'ancien régime, auprès d'Axel de Fersen entre 1790 et 1793. Il est promu au grade de maréchal de camp le 22 mai 1792.

En février 1793, après la mort du roi, il organise avec Toulan et Lepitre une tentative d'évasion de la famille royale enfermée au Temple qui prévoyait son embarquement au Havre à destination de l'Angleterre. Prévu pour début mars, ce plan échouera par la faute de Lepitre.

En mai 1793, il rejoint Turin, chargé des reliques laissées par Louis XVI et de diverses lettres, que la reine le charge de remettre au comte de Provence et au reste de sa famille, alors à Hamm. Le 6 mai 1793, il est nommé aide de camp par Victor-Amédée III, roi de Sardaigne et beau-frère de Louis XVI. À la suite de cette nomination, il participe à la campagne militaire de 1793, dans l'armée sarde.

Le complot de l'œillet, qui visait à faire évader la reine de la Conciergerie dans la nuit du 2 au 3 septembre 1793, prévoyait que celle-ci rejoigne Madame de Jarjayes au Grand Berceau, propriété de Hérault de Séchelles, sur le territoire de Livry-Gargan, avant de partir avec elle pour l'Allemagne. Ce plan a, comme les précédents, échoué.

Sous le Consulat, il rentre en France et obtient le poste de vice-président de la compagnie des Salines de l'Est. Sous la Restauration, le chevalier de Jarjayes reçoit de Louis XVIII le grade de lieutenant-général, par ordonnance du .

François Augustin Reynier de Jarjayes meurt à Fontenay-aux-Roses, près de Paris, le .

HĂ©raldique

Le blason de la famille Pélisson[14] de Jarjayes porte « de gueules au pélican d'argent dans sa piété du même ».

Notes et références

  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Michaud, Biographie des hommes vivants ou histoire par ordre alphabétique de la vie publique de tous les hommes qui se sont fait remarquer par leurs actions ou leurs écrits, par une société de gens de lettres et de savants, Michaud, (lire en ligne), p. 461
  3. Gustave Bord, Autour du temple (1792-1795), Émile-Paul, (lire en ligne)
  4. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, vol. 20, (lire sur Wikisource), « JARJAYES », p. 569
  5. L'Abbé F. Allemand, Curé de Jarjayes, « Le Chevalier de Jarjayes », Bulletin de la Société d'études des Hautes-Alpes, Gap, Société d'études des Hautes-Alpes, deuxième, vol. Quinzième Année, no 17,‎ , p. 128 (ISSN 0243-7686, lire en ligne, consulté le )
  6. G. Lenotre, Le roi Louis XVII et l'Ă©nigme du temple, 1930, p. 116.
  7. Françoise Bayard et Pierre Cayez, Histoire de Lyon: Du XVIe siècle à nos jours, Horvath, (ISBN 978-2-7171-0635-0, lire en ligne)
  8. Jacques de Saint-Victor, La Chute des aristocrates: 1787-1792: naissance de la droite, Perrin (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-262-05941-5, lire en ligne)
  9. André Doyon, Un agent royaliste pendant la Révolution: Pierre-Jacques Le Maître (1790-1795), 1969, p. 68.
  10. Madame Campan, Mémoires de Madame Campan, première femme de chambre de Marie-Antoinette, Editions du Mercure de France, (ISBN 978-2-7152-4659-1, lire en ligne)
  11. Gustave Gautherot, La démocratie révolutionnaire: De la Constituante à la Convention, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-307-06806-8, lire en ligne)
  12. Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle, ancienne et moderne, vol. 20, (lire sur Wikisource), « JARJAYES », p. 569 :
    « Leurs Majestés avaient la plus grande confiance en lui, quoique souvent la sagesse de ses craintes, quand il s'agissait de projets inconsidérés, l'eut fait taxer, par des imprudents et des ennemis, de suivre les principes des constitutionnels. »
  13. Paul Gaulot, Revue des questions historiques, vol. 1er, Paris, V. Palmé (no 45), (lire en ligne), « Un épisode de la captivité au Temple », p. 231-232
  14. "Pélisson" était comme la reine l'appelait lors du complot au Temple, inspiré par Paul Pellisson, le fidèle secrétaire de Nicolas Fouquet.

Voir aussi

Bibliographie

  • Pierre d'Amarzit, Barnave, le conseiller secret de Marie-Antoinette (2000)
  • Huguette Boussand, La mort atroce de Fersen, Historia no 295, juin 1971
  • Madame Campan, MĂ©moires sur la vie privĂ©e de Marie-Antoinette par Madame Campan, Première Femme de Chambre de la Reine (1822)
  • AndrĂ© Castelot, 10 aoĂ»t 1792, Historia SpĂ©cial no 35 Paris historique
  • Jean Chalon, Chère Marie-Antoinette (1988)
  • Philippe Delorme, Histoire des reines de France - Marie-Antoinette, Épouse de Louis XVI, mère de Louis XVII (1999)
  • Paul Gaulot, Un complot sous la Terreur (1889)
  • Paul Gaulot, Un Ă©pisode de la captivitĂ© du Temple. - L'anneau et le cachet de Louis XVI (Revue des questions historiques - Livraison du 1er janvier 1889 - Volume 45)
  • François de Goguelat, MĂ©moire de Monsieur le baron de Goguelat (1823)
  • LĂ©on Lecestre, Les tentatives d'Ă©vasion de Marie-Antoinette au Temple et Ă  la Conciergerie (Revue des questions historiques - Livraison du 1er avril 1886 - Volume 39)
  • G. Lenotre, Marie-Antoinette (La CaptivitĂ© et la Mort)
  • Roger Sorg, Le vĂ©ritable testament de Marie-Antoinette, article paru dans Historia no 106 (le portrait du chevalier de Jarjayes y est prĂ©sentĂ© en noir et blanc)
  • Madame de Tourzel, MĂ©moires de Madame la duchesse de Tourzel, gouvernante des enfants de France pendant les annĂ©es 1789, 1790, 1791, 1792, 1793, 1795 (1986)
  • Stefan Zweig, Marie-Antoinette (1933)
  • Jacques-Alphonse Mahul, Annuaire nĂ©crologique, ou SupplĂ©ment annuel et continuation de toutes les biographies ou dictionnaires historiques, 3e annĂ©e, 1822, Paris: Ponthieu, 1823, pp. 122-126

Articles connexes

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