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Fréterive

Fréterive est une commune française située dans le département de la Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Fréterive
Fréterive
Chef-lieu de Fréterive depuis le château de Miolans.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Savoie
Arrondissement Chambéry
Intercommunalité Communauté de communes Cœur de Savoie
Maire
Mandat
Ève Buevoz
2020-2026
Code postal 73250
Code commune 73120
Démographie
Population
municipale
616 hab. (2020 en augmentation de 14,93 % par rapport à 2014)
Densité 56 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 07″ nord, 6° 12′ 39″ est
Altitude Min. 285 m
Max. 2 051 m
Superficie 11,01 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Chambéry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Pierre-d'Albigny
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Fréterive

    Géographie

    La commune est située entre Albertville et Chambéry, au pied du massif des Bauges et plus précisément de la dent d'Arclusaz, qui culmine à 2 041 mètres d'altitude. À l'opposé, Fréterive donne une vue imprenable sur le Grand Arc.

    La commune comprend 5 hameaux principaux : les Moulins, la Fiardière, le Chef-lieu, le Villard et la Maserie.

    Urbanisme

    Typologie

    Fréterive est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1] - [1] - [2] - [3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chambéry, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4] - [5].

    Occupation des sols

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (69,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (13,5 %), cultures permanentes (12,7 %), terres arables (11 %), zones agricoles hétérogènes (6,6 %), prairies (1,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,5 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    • Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
      Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
    • Photo aérienne en couleurs de la commune.
      Carte orthophotogrammétrique de la commune.

    Toponymie

    La première mention de Fréterive remonte au XIIe siècle, Ecclesia de Fractaripa[7] - [8] - [9]. Au cours des siècles suivants, la graphie évolue Apud fractam ripam (1281), fraite rippe (1332), Freta rippa (1497) ou encore Fretta riva (1665)[7] - [8].

    Les auteurs de l'Histoire des communes savoyardes (1984), à la suite du chanoine Gros, indiquent que le toponyme dérive du latin ripa, signifiant « rive Â», et de fracta, dérivant du verbe frangere, signifiant « rompre, briser Â»[7] - [8] - [9]. Fréterive serait donc ainsi une « rive effritée par l'Isère »[7] - [8] - [9].

    En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Frètariva, selon la graphie de Conflans[10].

    Histoire

    La première mention du village de Fréterive est celle de l'église — Ecclesia de Fractaripa — dans le Cartulaire de Saint-Hugues de Grenoble (v. 1100)[7] - [8]. Le décanat de Savoie dépend, à cette période, au diocèse de Grenoble. L'explication toponymique proposée pour Freterive s'arrête à une « rive érodée/brisée Â» (Gros[7], Wipf[11], Suter[9], Nègre[12]). Toutefois le professeur Charles Marteaux observe que « La forme latine de 1100, Fracla Ripa du Cartulaire de Grenoble a suggéré l'idée qu'une des rives de ces cours d'eau aurait pu subir un affaissement ou un accident quelconque. Mais les terrains avoisinants n'offrent aucune berge rocheuse ; au contraire c'est le site d'une plaine, plus coupée autrefois de marécages et d'îlots boisés »[13]. Il fait observer par ailleurs que « Fréterive dont le chef-lieu est éloigné de l'Isère de deux kilomètres » et invite donc à regarder du côté du lieu-dit Rive Frette, dans la commune du Grand-Bornand, qui marque une limite avec la paroisse voisine de Saint-Jean-de-Sixt, notamment avec le ruisseau dit de Frèterive[13]. Il conclut « La brisure que comporte le nom de Fréterive est donc toute idéale et, si l'on veut appliquer cette conclusion au Fréterive de la Savoie, on s'aperçoit justement, d'après la carte, que sa limite interrompt brusquement aussi et à deux reprises son territoire en coupant par deux fois le ruisseau des Fontaines du côté de Chamousset et de Saint-Pierre d'Albigny »[13].

    Le village accueille au XIIIe siècle, un prieuré placé sous le vocable de Saint-Christophe et qui dépend de l'abbaye Saint-Michel-de-la-Cluse[8].

    Politique et administration

    Mairie de Fréterive.
    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    mars 2001 mars 2008 Henri Genin ... ...
    mars 2008 mars 2014 Bernard Reverdy ... ...
    mars 2014 en cours Ève Buevoz

    La commune est membre de la Communauté de communes Cœur de Savoie. Elle appartient au Territoire du Cœur de Savoie, qui regroupe une quarantaine de communes de la Combe de Savoie et du Val Gelon[14].

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[16].

    En 2020, la commune comptait 616 habitants[Note 3], en augmentation de 14,93 % par rapport à 2014 (Savoie : +3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).

    Évolution de la population [ modifier ]
    1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
    582679721662865889912941924
    1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
    941925906881857804734713636
    1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
    603599563541504476429415372
    1982 1990 1999 2006 2011 2016 2020 - -
    341429435451510563616--
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    L'église Saint-Christophe.
    • Église placée sous le patronage de saint Christophe. Le nouvel édifice, de style néoroman, est construit selon les plans de l'architecte Charmo entre 1899 et 1900. En réalité, seul l'extérieur appartient au style néoroman, tandis que l'intérieur se rattache au style néogothique[19].
    • Maison forte des Moulins ; elle fut construite dans le 4e quart du XVIe siècle sur une base plus ancienne.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Association de l'Histoire en CÅ“ur de Savoie, 1000 ans d'histoire en CÅ“ur de Savoie, Neva Éditions, , 1027 p. (ISBN 2-3505-5281-0 et 978-2-35055-281-1, OCLC 1202710836), « Fréterive », p. 402-425
    • Michèle Brocard, Lucien Lagier-Bruno, André Palluel-Guillard, Histoire des communes savoyardes : Aix-les-Bains et ses environs - Les Bauges - La Chartreuse - La Combe de Savoie - Montmélian (vol. 2), Roanne, Éditions Horvath, , 463 p. (ISBN 978-2-7171-0310-6), p. 414-420. ([PDF] lire en ligne)

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
    • Cartes
    1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chambéry », sur insee.fr (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. Adolphe Gros, Dictionnaire étymologique des noms de lieu de la Savoie, La Fontaine de Siloé (réimpr. 2004) (1re éd. 1935), 519 p. (ISBN 978-2-84206-268-2, lire en ligne), p. 200..
    8. Histoire des communes savoyardes, 1984, p. 414, « Présentation Â».
    9. Henry Suter, « Fréterive », Noms de lieux de Suisse romande, Savoie et environs, sur henrysuter.ch, Henry Suter, 2000-2009 (consulté en ).
    10. Lexique Français - Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, , 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 21
      Préface de Louis Terreaux, membre de l'Académie de Savoie, publié au Parlement européen à l'initiative de la députée Malika Benarab-Attou.
      .
    11. G. R. Wipf, Noms de lieux des pays franco-provençaux : Région Rhône-Alpes, Suisse romande, Val d'Aoste : histoire et étymologie, Imprimeries réunies de Chambéry, , 342 p. (ISBN 978-2-904234-00-2), p. 169.
    12. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne), n° 5131..
    13. Charles Marteaux, « Communication », Revue savoisienne, Annecy, Imprimerie d'Aimé Perrissin,‎ , p. 133-134 (lire en ligne).
    14. Direction départementale des Territoires de la Savoie, « Territoire du Coeur de Savoie », sur le site de la Direction départementale des Territoires - observatoire.savoie.equipement-agriculture.gouv.fr (consulté en ), Observatoire des Territoires de la Savoie.
    15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
    19. Françoise Dantzer, Les Bauges : Terre d'art sacré, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 251 p. (ISBN 978-2-84206-272-9, lire en ligne), p. 74.
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