ForĂȘts de pins d'Hispaniola
Les forĂȘts de pins d'Hispaniola forment une vaste Ă©tendue de forĂȘts de conifĂšres tropicales et subtropicales (Pinus occidentalis) qui s'Ă©tend de part et d'autre de la frontiĂšre entre HaĂŻti et la RĂ©publique dominicaine.
Ăcozone : | NĂ©otropique |
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Biome : |
ForĂȘts de conifĂšres tropicales et subtropicales |
Global 200[2] : | ForĂȘts de pins des grandes Antilles |
Superficie[3] : |
11 560 km2 |
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min. | max. | |
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Altitude[3] : | 80 m | 2 928 m |
Température[3] : | 12 °C | 26 °C |
Précipitations[3] : | 20 mm | 353 mm |
EspÚces végétales[4] : |
2 200 |
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Oiseaux[5] : |
214 |
MammifĂšres[5] : |
20 |
Squamates[5] : |
152 |
EspÚces endémiques[5] : |
5 |
Statut[5] : |
Critique / En danger |
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Aires protégées[6] : |
19,5 % |
Anthropisation[6] : |
23,6 % |
EspÚces menacées[6] : |
48 |
Ressources web : |
Localisation
Cette forĂȘt de pins est menacĂ©e par la dĂ©forestation humaine surtout du cĂŽtĂ© haĂŻtien. L'Ătat haĂŻtien a crĂ©Ă© une rĂ©serve forestiĂšre afin de protĂ©ger ce patrimoine naturel et de limiter le dĂ©boisement malgrĂ© des moyens insuffisants[7].
Biotope
Cet espace boisĂ© couvrait Ă l'origine 15 % de l'Ăźle d'Hispaniola. Cet ensemble forestier de pins de l'Ăźle d'Hispaniola est situĂ© sur des pentes avec des sols peu profonds de carbonate et de latĂ©rite. Les forĂȘts de pins couvrent la CordillĂšre Centrale dont le Pic Duarte de la RĂ©publique dominicaine ainsi que le massif du Pic la Selle et le massif de la Hotte. La forĂȘt de pins croit entre 850 mĂštres et 3000 mĂštres d'altitude. Jusqu'Ă 2200 mĂštres d'altitude, les pins poussent parmi d'autres arbres de type feuillu. Au-delĂ de cette altitude, les conifĂšres dominent et demeurent les seuls arbres sur les sommets montagneux.
Les précipitations moyennes annuelles varient généralement entre 1000 et plus de 2000 mm notamment entre avril et novembre. Bien qu'irréguliÚres, les pluies arrivent à maintenir un certain niveau d'humidité dans le sol pendant une grande partie de l'année.
La température moyenne annuelle est comprise entre 18 et 12 °C et peut tomber en dessous de 0 °C entre décembre et février, causant des gelées qui sont plus fréquentes dans la steppe de montagne.
DĂ©forestation et sauvegarde
La plus grande forĂȘt en Haiti a Ă©tĂ© dĂ©vastĂ©e au dĂ©but des annĂ©es 1960 pour le compte dâune sociĂ©tĂ© privĂ©e qui Ă©tait la propriĂ©tĂ© des dignitaires du rĂ©gime parmi lesquels lâĂ©pouse du dictateur François Duvalier. Il sâagit de la forĂȘt des pins qui se situait au sud de Port-au-Prince. On a coupĂ© tous les arbres de cette forĂȘt au profit des sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines qui fabriquaient de lâhuile de rĂ©sine destinĂ©e Ă lâaĂ©ronautique[8].
L'Ă©tat de conservation de cette forĂȘt de pins est vulnĂ©rable, en raison de la dĂ©forestation due Ă©galement aux pĂąturages, aux collectes de bois de chauffage et aux feux allumĂ©s par l'homme.
Selon Max Antoine, directeur de la commission du dĂ©veloppement frontalier, sur 32 000 hectares de forĂȘt il ne reste plus que 9 000 hectares, prĂ©cisant que la dĂ©tĂ©rioration de l'environnement touche toute la ligne frontaliĂšre du lac AzuĂ©i Ă Anse-Ă -Pitres. Si le processus de dĂ©forestation se poursuit la forĂȘt disparaĂźtra complĂštement en 2016 indique Max Antoine expliquant qu'une telle situation entraĂźnera une dĂ©tĂ©rioration du lac AzuĂ©i et des catastrophes Ă©cologiques[9].
Les deux principales raisons de la grande dĂ©tĂ©rioration de l'environnement dans la zone forestiĂšre sont la faiblesse des pouvoirs publics de l'Ătat et la pauvretĂ© des familles vivant Ă proximitĂ© de la forĂȘt.
En 2007, Les membres d'une organisation paysanne encadrĂ©s par des techniciens de la commission du dĂ©veloppement frontalier ont procĂ©dĂ© Ă la mise en terre de 1500 plantules dans la zone de la forĂȘt des pins.
Voir aussi
Liens externes
Sources
- (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,â , p. 935-938.
- (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, R. Abell, T. Allnutt, C. Carpenter, L. McClenachan, J. DâAmico, P. Hurley, K. Kassem, H. Strand, M. Taye et M. Thieme, The Global 200 : A representation approach to conserving the earth's distinctive ecoregions, Washington DC, Conservation Science Program, World Wildlife Fund-US, (lire en ligne)
- (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
- (en) G. Kier, J. Mutke, E. Dinerstein, T. H. Ricketts, W. KĂŒper, H. Kreft et W. Barthlott, « Global patterns of plant diversity and floristic knowledge », Journal of Biogeography, vol. 32,â , p. 1107â1116 (DOI 10.1111/j.1365-2699.2005.01272.x, lire en ligne), donnĂ©es et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- (en) J. M. Hoekstra, J. L. Molnar, M. Jennings, C. Revenga, M. D. Spalding, T. M. Boucher, J. C. Robertson, T. J. Heibel et K. Ellison, The Atlas of Global Conservation : Changes, Challenges, and Opportunities to Make a Difference, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
- La forĂȘt des pins : un patrimoine Ă©cologique Ă sauver
- Déforestation et malédiction à Haïti
- Cri d'alarme pour sauver la forĂȘt de pins d'HaĂŻti