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ForĂȘts claires de la savane namibienne

Les forĂȘts claires de la savane namibienne forment une Ă©corĂ©gion de l'Ă©cozone afrotropicale ; elle couvre, en Angola et en Namibie, l'Ă©troite bande des contreforts du grand escarpement qui bordent les dĂ©serts du Namib et du Kaokoveld puis s'Ă©largit progressivement vers le sud, oĂč elle comprend de vastes zones du plateau au sud de Windhoek[4].

ForĂȘts claires de la savane namibienne
ÉcorĂ©gion terrestre - Code AT1316[1]
GĂ©ographie et climat
Superficie[2] :
225 588 km2
Conservation
Statut[3] :
Vulnérable

Localisation

Description de l'image AT1316 map.png.

C'est une zone de fort endémisme, concernant les plantes, les invertébrés, les amphibiens, les reptiles, les mammifÚres et les oiseaux.

Climat

Le climat est sec, la pluviomĂ©trie varie entre 60 mm/an Ă  l'ouest et 200 mm/an Ă  l'est. Il s'agit essentiellement d'orages d'Ă©tĂ© austral, d'octobre Ă  mars, avec une variabilitĂ© inter-annuelle importante. Les amplitudes thermiques sont aussi importantes, les tempĂ©ratures allant de −9 °C Ă  plus de 40 °C selon les saisons.

Orologie

L'Ă©corĂ©gion est une zone de transition entre les dĂ©serts des basses-terres et le plateau central d'Afrique australe. Les reliefs chaotiques et fortement dissĂ©quĂ©s qui forment l'escarpement dĂ©passent Ă  certains endroits les 2 000 m d'altitude ; vers le sud, l'Ă©corĂ©gion s'Ă©tend sur le plateau proprement dit, entre 1 000 et 2 000 m d'altitude, jusqu'au bassin du Kalahari, sableux et plat.

Le Kunene est le seul cours d'eau permanent de la zone.

Flore

On distingue trois types de végétation du nord au sud : la savane à mopane, la transition semi-désertique avec la savane et la savane arbustive naine.

Les espĂšces du genre Commiphora sont particuliĂšrement prĂ©sentes dans la savane Ă  mopane au nord et dans la zone de transition. Au sud, la vĂ©gĂ©tation est dominĂ©e par des arbustes ; Rhigozum trichotomum est le plus caractĂ©ristique et on trouve aussi des Parkinsonia africana, Acacia nebrownii, Boscia foetida, Boscia albitrunca et Catophractes alexandri ainsi que de plus petits arbustes tels que Pentzia et Eriocephalus. L'Aloe dichotoma est abondant sur les crĂȘtes rocheuses.

  • Mopane.
    Mopane.
  • Tronc blanc de Boscia albitrunca.
    Tronc blanc de Boscia albitrunca.
  • Aloe dichotoma.
    Aloe dichotoma.

Faune

L'écorégion compte un nombre significativement plus important d'invertébrés, d'amphibiens, de reptiles, de mammifÚres et d'oiseaux endémiques namibiens que les écorégions adjacentes. Les mammifÚres endémiques et quasi-endémiques sont composés principalement de chauves-souris, de rongeurs et de petits carnivores.

Concernant les grands mammifÚres, on compte des populations d'éléphants et de rhinocéros noirs, des koudous, des springboks, des oryx gazelles, des dik-diks de Kirk, des impalas à face noire[5]. Les prédateurs sont le lion, le léopard, le guépard, le renard à oreilles de chauve-souris et le renard du Cap.

Sept reptiles sont strictement endémiques et environ cinquante espÚces de reptiles sont quasi endémiques de l'écorégion, 83 % se trouvant sur et autour du massif du Brandberg (Pedioplanis husabensis, Namazonurus namaquensis, Namazonurus campbelli, Namazonurus pustulatus, Pachydactylus gaiasensis
). Seuls deux amphibiens sont considérés comme endémiques de l'écorégion, Poyntonophrynus hoeschi et Poyntonophrynus grandisonae.

L'escarpement de Kaoko prĂ©sente le plus haut niveau de diversitĂ© aviaire de Namibie, avec 297 espĂšces d'oiseaux enregistrĂ©es Ă  ce jour, qu'on trouve Ă  des altitudes comprises entre 600 et 1 200 m dans des habitats rocheux. Cinq oiseaux sont endĂ©miques ou presque endĂ©miques, le traquet du Karoo, le Cercomela tractrac, la Cisticola subruficapillus, le namiorne hĂ©rĂ©ro et l'astrild de Sao TomĂ©, cette derniĂšre ne se trouvant que dans la zone plus humide situĂ©e en Angola.

  • Renard Ă  oreilles de chauve-souris.
    Renard Ă  oreilles de chauve-souris.
  • Dik-dik de Kirk.
    Dik-dik de Kirk.
  • Traquet du Karoo.
    Traquet du Karoo.
  • Namiorne hĂ©rĂ©ro.
    Namiorne héréro.

Références

  1. (en) D. M. Olson, E. Dinerstein, E. D. Wikramanayake, N. D. Burgess, G. V. N. Powell, E. C. Underwood, J. A. D'Amico, I. Itoua, H. E. Strand, J. C. Morrison, C. J. Loucks, T. F. Allnutt, T. H. Ricketts, Y. Kura, J. F. Lamoreux, W. W. Wettengel, P. Hedao et K. R. Kassem, « Terrestrial Ecoregions of the World: A New Map of Life on Earth », BioScience, vol. 51, no 11,‎ , p. 935-938.
  2. (en) World Wildlife Fund, « The Terrestrial Ecoregions of the World Base Global Dataset », sur http://worldwildlife.org (consulté le ). Disponible alternativement sur : Loyola RD, Oliveira-Santos LGR, Almeida-Neto M, Nogueira DM, Kubota U, et al., « Integrating Economic Costs and Biological Traits into Global Conservation Priorities for Carnivores », PLoS ONE, (consulté le ), Table S1. Les données de température et de précipitations sont les moyennes mensuelles minimales et maximales.
  3. (en)World Wildlife Fund, « WildFinder: Online database of species distributions », , données et carte consultables dans the Atlas of Global Conservation.
  4. (en) « Africa: Namibia », WWF
  5. Aepyceros melampus petersi.
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