AccueilđŸ‡«đŸ‡·Chercher

ForĂȘt de Hambach

La forĂȘt de Hambach (Hambacher Forst [ˈhambaχɐ ˈfɔʁst] en allemand, Ă©galement appelĂ©e BĂŒrgewald ou die BĂŒrge) est une forĂȘt situĂ©e entre Cologne et Aix-la-Chapelle, Ă  cheval sur l'arrondissement de Rhin-Erft et l'arrondissement de DĂŒren en RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie dans l'ouest de l'Allemagne.

ForĂȘt de Hambach
Image illustrative de l’article ForĂȘt de Hambach
Une zone humide dans la forĂȘt de Hambach en fĂ©vrier 2016.
Localisation
CoordonnĂ©es 50° 52â€Č 47″ nord, 6° 33â€Č 54″ est
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Land Rhénanie-du-Nord-Westphalie
Arrondissement DĂŒren, Rhin-Erft
Commune Niederzier, Merzenich, Elsdorf
GĂ©ographie
Superficie 226 ha
Compléments
Statut domanial et privé
Géolocalisation sur la carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie
(Voir situation sur carte : Rhénanie-du-Nord-Westphalie)
ForĂȘt de Hambach
GĂ©olocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
ForĂȘt de Hambach

La forĂȘt est nommĂ©e d'aprĂšs le quartier de Hambach de la ville de Niederzier oĂč elle se situe en partie. La forĂȘt ainsi que la mine est au centre du triangle que forment les autoroutes A 4, A 44 et A 61.

La forĂȘt est antĂ©rieure Ă  la derniĂšre glaciation et date d'environ 12 000 ans[1]. Les arbres les plus anciens ont environ 350 ans[2]. La forĂȘt qui faisait encore 12 000 ha au dĂ©but du XIXe siĂšcle n'en faisait plus que 4 200 ha en 1978, quand la construction de la mine de Hambach l'a rĂ©duit Ă  226 ha. Depuis 2004, l'entreprise RWE a annoncĂ© vouloir Ă©tendre la mine et rĂ©duire la surface forestiĂšre Ă  80 ha ce qui est contestĂ© par des militants qui occupent la forĂȘt depuis lors comme zone Ă  dĂ©fendre[3].

Historique

La forĂȘt se trouve sur la plaine alluviale rhĂ©nane, avec un sous-sol riche en lƓss. C'est une rĂ©gion trĂšs densĂ©ment peuplĂ©e et ce depuis longtemps. MĂȘme si des prospections et des fouilles ont dĂ» avoir lieu en prĂ©alable Ă  l'exploitation miniĂšre, le sous-sol n'a pas donnĂ© lieu Ă  d'amples recherches ou explorations.

Sous la direction de l'archĂ©ologue prĂ©historique francfortois Jens LĂŒning, des examens d'archĂ©ologie expĂ©rimentale y ont Ă©tĂ© conduits pour reconstituer les pratiques agricoles du NĂ©olithique[4].

D'aprĂšs la lĂ©gende, Charlemagne a cĂ©dĂ© au VIIIe siĂšcle la forĂȘt au saint Arnold von Arnoldsweiler du fait d'un pari perdu. AprĂšs avoir parcouru la forĂȘt Ă  cheval, le Saint Arnold aurait Ă  son tour donnĂ© la forĂȘt aux communes avoisinantes pour les aider Ă  surmonter la misĂšre oĂč elles se trouvaient.

Le plus ancien document qui mentionne la forĂȘt date du oĂč celle-ci est nommĂ©e Burgina. Le document est rĂ©digĂ© par Otton le Roux qui rĂ©pond Ă  l'archevĂȘque GĂ©ron de Cologne que le roi Louis cĂšde Ă  l'Église de Cologne les droits exclusifs de chasse (le Wildbann) sur la forĂȘt. Il n'a pas encore Ă©tĂ© Ă©clairci s'il s'agit du roi Louis le Pieux (qui rĂšgne de 814 Ă  840) ou d'un autre[5].

À la fin de la Seconde Guerre mondiale lors de l'opĂ©ration Grenade de la 9e armĂ©e amĂ©ricaine, un rĂ©giment a battu en retraite le dans la forĂȘt en direction de l'Erft[6].

Flore et faune

La forĂȘt de Hambach est constituĂ©e d'un environnement d'une haute valeur Ă©cologique formĂ© par les matiĂšres organiques issues d'espĂšces thermophiles, plus frĂ©quentes dans des forĂȘts anciennes[7].

D'aprĂšs les Ă©tudes du BUND, sur les 226 hectares de forĂȘt, il reste douze espĂšces de chauve-souris « strictement protĂ©gĂ©es ». En tout, 142 espĂšces protĂ©gĂ©es seraient prĂ©sentes sur le territoire boisĂ©[8].

La forĂȘt est composĂ©e de nombreux spĂ©cimens de charme commun et de chĂȘne pĂ©donculĂ©.

Opposition à la déforestation

Cabane dans la ZAD.

DĂšs 1977, il s'est formĂ© le Hambach-Gruppe (« groupe de Hambach ») pour protester contre l'expropriation et la destruction de villages entiers pour permettre l'agrandissement de la mine[9]. Des groupes locaux, des organisations environnementales ainsi que des associations religieuses ou de simples militants se sont progressivement dressĂ©s contre la dĂ©forestation au fur et Ă  mesure que la forĂȘt de Hambach se rĂ©duisait.

En 2004, des militants de Greenpeace font les premiers actes de résistance médiatisés contre la déforestation. En 2009, le BUND porte sa premiÚre plainte contre RWE[10].

À partir de mi-avril 2012, des militants commencent Ă  camper dans la forĂȘt et Ă  organiser des occupations d'arbres. Le but est d'empĂȘcher la destruction de la forĂȘt, consĂ©quence de l'extension programmĂ©e de la mine. C'est aussi une maniĂšre de mĂ©diatiser les consĂ©quences Ă©cologiques de cette mine, premiĂšre source de gaz Ă  effet de serre de toute l'Europe selon l'ONG 350.org[11].

En cinq ans, l'occupation de la forĂȘt de Hambach est devenue l'une des plus grandes zones Ă  dĂ©fendre d'Europe[12].

Opération policiÚre de 2018

Selon RWE — la compagnie qui exploite la mine —, il serait nĂ©cessaire de couper en octobre 2018 la moitiĂ© de la forĂȘt restante (100 hectares sur 200), sinon « c'est l'ensemble de la mine qui s'immobilisera progressivement au cours des deux prochaines annĂ©es »[13].

Alors qu'une commission gouvernementale doit annoncer avant décembre 2018 pour la COP24 les modalités pour sortir l'Allemagne du charbon[14], des opérations de police ont lieu dÚs le 28 août 2018 pour préparer la grande opération débutée le 13 septembre.

Alors que le cours de RWE tournait autour de 21,50€ l'action avant le dĂ©but des opĂ©rations, il Ă©tait Ă  17,10€ le 10 octobre, soit une baisse de 21 % sur un mois[15]. Cette chute est probablement liĂ©e Ă  la dĂ©cision de justice interdisant la coupe, aux fortes mĂ©diatisations et mobilisations relatives aux expulsions.

Le 28 aoĂ»t des centaines de policiers investissent « la prairie » (die Wiese), un terrain jouxtant la forĂȘt et lĂ©galement occupĂ© par les opposants. La police perquisitionne les caravanes, camping-car et habitats autoconstruits, et en dĂ©truisent certains comme la bibliothĂšque autogĂ©rĂ©e[16].

Le 5 septembre plusieurs centaines de policiers accompagnĂ©es de 200 employĂ©s de RWE dĂ©truisent des barricades[17] et des trĂ©pieds[18] dans la forĂȘt.

Tag X

Le 6 septembre, les premiers arbres sont abattus. Les opposants déclarent alors que le « Tag X » est arrivé, ce qui est le signal de la mobilisation générale[19].

Le jeudi 13 septembre 2018 commence une opĂ©ration de police visant Ă  expulser les militants et Ă  dĂ©truire leurs constructions — parmi lesquelles 51 cabanes dans les arbres, dont certaines Ă  25 mĂštres de hauteur —[20]. Le prĂ©sident de police du syndicat GdP avait dĂ©clarĂ© juste avant le dĂ©but de l'opĂ©ration qu'« au total, jusqu'Ă  3 500 fonctionnaires seront dĂ©ployĂ©s »[20]. Parmi les forces de police se trouvent des hĂ©licoptĂšres, des canons Ă  eau, la police montĂ©e, des grues, des policiers cagoulĂ©s et casquĂ©s[14].

Le porte-parole de la police rĂ©gionale dĂ©clare que l'opĂ©ration « pourrait durer plusieurs semaines »[14]. En effet pour bloquer la tentative d'expulsion, de nombreux militants choisissent d'opposer une rĂ©sistance non-violente, en restant dans les cabanes dans les arbres et en y bloquant leur corps dans des blocs de bĂ©ton de type lock-on ; en s'accrochant Ă  plusieurs mĂštres de hauteur Ă  des arbres (technique du tree sitting), des monopieds, des trĂ©pieds, des traverses ou des ponts de singe ; en se cachant dans des tunnels Ă  plusieurs mĂštres sous le sol[21] — dans le but d'empĂȘcher les vĂ©hicules et machines de passer — ; ou encore en usant de sit-in.

Le premier dimanche suivant l'expulsion, 4 000 personnes participent Ă  une marche dans la forĂȘt, selon les chiffres de la police[21].

Mort d'un militant

Manifestation du 23 septembre 2018.

Le mercredi , lors d'une opĂ©ration d'Ă©vacuation de la ZAD par la police, un blogueur militant fait une chute mortelle[22]. À la suite de cette mort, le gouvernement de RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie annonce la suspension de l'opĂ©ration de police[23], qui avait dĂ©jĂ  dĂ©truit 39 des 51 cabanes[24]. Le lendemain, l'ONG Campact organisait une minute de silence devant le parlement de RhĂ©nanie-du-Nord-Westphalie avant de remettre une pĂ©tition signĂ©e par plus de 500 000 personnes demandant l'arrĂȘt de l'Ă©vacuation et de la destruction de la forĂȘt[25]. L'opĂ©ration de police reprend le 21 septembre, deux jours aprĂšs le dĂ©cĂšs[26]. Ce jour-lĂ  des centaines de manifestants s'interposent entre la police et les constructions des opposants, empĂȘchant de nouvelles expulsions et destructions de cabanes. Le lendemain il n'y a pas non plus de destruction[26].

Le dimanche 23 septembre a lieu une grande manifestation : malgrĂ© la pluie les organisateurs comptent 7 000 participants (2 000 de plus que ce qu'ils avaient prĂ©vu), contre 3 Ă  4 000 pour l'agence de presse DPA. De son cĂŽtĂ© la police ne communique pas de chiffre[27]. Pour la troisiĂšme journĂ©e consĂ©cutive depuis le dĂ©but des opĂ©rations (hors trĂȘve Ă  la suite de la mort du blogueur), aucune cabane n'est dĂ©truite, seulement quelques barricades[28].

Moratoire

La cour rĂ©gionale administrative (Oberverwaltungsgericht) de MĂŒnster s'est prononcĂ©e le 5 octobre contre la poursuite du dĂ©frichage de la forĂȘt par l'Ă©nergĂ©ticien RWE tant que le recours dĂ©posĂ© par Les Amis de la Terre Allemagne (BUND) n'aura pas Ă©tĂ© jugĂ©[29]. Le BUND avait arguĂ© que la forĂȘt comportait des espĂšces protĂ©gĂ©es par la directive europĂ©enne sur la protection de la faune et la flore. D'aprĂšs RWE, cette dĂ©cision retarde la possibilitĂ© d'effectuer une coupe jusqu'Ă  la toute fin 2020 au mieux[30], et reprĂ©senterait un manque Ă  gagner estimĂ© Ă  plus de 100 millions d'euros pour l'annĂ©e 2019[31]. Le jour de la dĂ©cision de justice le cours de bourse de RWE dĂ©croche de 8,5%[32].

Le magazine Der Spiegel a rapporté que la production de la mine de Hambach devrait diminuer de 10 à 15 millions de tonnes de lignites par an[31], ce qui par rapport aux 40 millions de tonnes actuels représente une baisse de production de plus de 25 pour cent par an.

Grande manifestation du 6 octobre

Le samedi 6 octobre était prévu de longue date à Hambach une grande manifestation, à laquelle appelaient de célÚbres organisations écologistes telles que Greenpeace et Les Amis de la Terre Allemagne (BUND), ou encore des groupes locaux[33] de Ende GelÀnde (organisation visant à bloquer des mines de charbon par une désobéissance civile de masse). Quelque 20 000 personnes étaient initialement attendues[34].

Le 4 octobre, la police interdit la manifestation pour des raisons de sécurité, mais le lendemain un tribunal d'Aix-la-Chapelle casse cette décision[34].

Le 6 octobre, la radio internationale Deutsche Welle indique que 50 000 personnes ont participĂ© au rassemblement pour rĂ©clamer la prĂ©servation de la forĂȘt et l'abandon du lignite[34].

Notes et références

  1. (de) Veröffentlichungen des Museums fĂŒr Ur- und FrĂŒhgeschichte Potsdam, vol. 25, Das Museum, (lire en ligne)
  2. (de) Katja Goebel, « Hambacher Forst: Ein symboltrÀchtiger Ort », sur Westdeutscher Rundfunk Köln,
  3. Violette Bonnebas, « La Zad de Hambach investie par la police pour permettre l’exploitation du charbon », sur Reporterre,
  4. (de) Jens LĂŒning et Jutta Meurers-Balke, Experimenteller Getreidebau im Hambacher Forst, Bonner JahrbĂŒcher 180, , p. 305-344
  5. (de) Theodor Joseph Lacomblet, Urkundenbuch fĂŒr die Geschichte des Niederrheins oder des Erzstifts Cöln, der FĂŒrstenthĂŒmer JĂŒlich und Berg, Geldern, Meurs, Cleve und Mark, und der Reichsstifte Elten, Essen und Werden, Nabu Press, , 888 p. (ISBN 978-1149813379), p. 69
  6. (de) Wolfgang Trees, Schlachtfeld zwischen Maas und Rhein: das Ende des Zweiten Weltkrieges September 1944 bis MĂ€rz 1945; wie es damals war..., Triangel-Verlag, , 400 p. (ISBN 978-3922974055)
  7. (de) Rolf Dieter Stoll, Christian Niemann-Delius, Carsten Drebenstedt et Klaus MĂŒllensiefen, Der Braunkohlentagebau: Bedeutung, Planung, Betrieb, Technik, Umwelt, Springer Science+Business Media,
  8. (de) Dietmar Fratz, « BUND will Hambach stoppen », sur Kölnische Rundschau,
  9. (de) Christian Werthschulte, « 40 Jahre Braunkohlewiderstand: „Besetzer sind ein idealer Hingucker“ », sur Die Tageszeitung,
  10. (de) « Hambacher Forst: Worum geht es? », sur Westdeutscher Rundfunk Köln,
  11. « La France est complice de l'exploitation du charbon allemand Ă  Hambach », Reporterre, le quotidien de l 'Ă©cologie,‎ (lire en ligne)
  12. Johanna Luyssen, « En Allemagne, une ZAD face au lignite ennemi », sur Libération,
  13. « La forĂȘt de Hambach, symbole de la lutte contre l'extraction de charbon - Les Echos », sur www.lesechos.fr (consultĂ© le )
  14. « Pour permettre l'extension d'une mine de charbon, la police allemande Ă©vacue la Zad de Hambach », Reporterre, le quotidien de l 'Ă©cologie,‎ (lire en ligne)
  15. « Données historiques RWE AG ST O.N. », sur Les Echos (consulté le )
  16. (de) « Pressemitheilung der Hambacher Forst Besetzung: Wiesen Durchsuchung und Teil-RÀumung », sur hambacherforst.org, (consulté le )
  17. « La Zad de Hambach investie par la police pour permettre l'exploitation du charbon », sur Reporterre.net, (consulté le )
  18. (de) « Tickerarchiv 1.-13. September », sur hambacherforst.org/, (consulté le )
  19. (de) « Presseeinladung vom 6. September 2018 », sur hambacherforst.org, (consulté le )
  20. « Dans la forĂȘt de Hambach, le “Notre-Dame-des-Landes allemand” », Courrier international,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  21. (en) « 4,000 Protest Coal Mine as German Police Clear Forest Camp », sur nytimes.com, (consultĂ© le ) : « German news agency dpa reported that two men who were hiding inside a makeshift tunnel left voluntarily after medics warned they could run out of oxygen. »
  22. Violette Bonnebas, « Il s’appelait Steffen. À Hambach, un blogueur militant chute mortellement lors de l’opĂ©ration policiĂšre », sur Reporterre,
  23. (en) « German police halt forest eviction after journalist dies », sur Associated Press,
  24. (de) Katharina Wecker, « Hambacher Forst: Ein Wald in Schockstarre », sur Deutsche Welle,
  25. Violette Bonnebas, « Steffen M., mort Ă  Hambach pour « informer les gens de ce qu’il se passe » », sur Reporterre,
  26. « Fil d’info depuis 18 septembre – ForĂȘt de Hambach », sur foretdehambach.org (consultĂ© le )
  27. (de) « Protest gegen Braunkohle: Tausende demonstrieren gegen Rodung des Hambacher Forsts », sur der Spiegel,
  28. (de) « Ticker ab 18. September – Hambacher Forst », sur hambacherforst.org (consultĂ© le )
  29. « La justice allemande interdit le dĂ©boisement de la forĂȘt de Hambach », sur Reporterre,
  30. « RWE Une décision de justice pÚsera sur l'Ebitda 2019, le titre chute », sur Les Echos, (consulté le )
  31. « RWE La production de Hambach baissera aprÚs la décision de justice », sur Les Echos, (consulté le )
  32. « RWE Une dĂ©cision de justice sur une forĂȘt pĂšsera sur les profits », sur Les Echos, (consultĂ© le )
  33. « Action de les groupes locaux Ende GelĂ€nde – ForĂȘt de Hambach », sur Ende GelĂ€nde (consultĂ© le )
  34. (en) « Germany: Thousands hold anti-coal protest in Hambach Forest », sur Deutsche Welle (radio internationale allemande), (consulté le )
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplĂ©mentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimĂ©dias.