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Florinda Bolkan

Florinda Bolkan, née le à Uruburetama (Cearå), est une actrice brésilienne ayant fait carriÚre dans le cinéma italien.

Florinda Bolkan
Florinda Bolkan dans Le Froussard héroïque en 1975.
Biographie
Naissance
Nom de naissance
Florinda Soares BulcĂŁo
Pseudonyme
Florinda Bolkan
Nationalité
Activités
Période d'activité
depuis

Biographie

Florinda Bolkan est née le , à Uruburetama, dans l'état de Cearå, au nord-est du Brésil. Orpheline trÚs tÎt de son pÚre, l'homme politique José Pedro Soares Bulcão (pt) (1873-1942)[1], et petite-fille d'un ecclésiastique, elle commence à travailler comme hÎtesse de l'air dans la compagnie aérienne brésilienne Varig, apprenant à parler italien, français et anglais[2]. Lors d'un de ses nombreux voyages d'affaires, elle est remarquée en 1968 par la comtesse Marina Cicogna, une productrice de cinéma qui l'introduit dans le monde de la jet-set en l'emmenant avec elle en vacances à Ischia.

C'est lĂ  que Luchino Visconti[2], cousin de la comtesse et Ă©galement prĂ©sent sur l'Ăźle en vacances, aprĂšs avoir improvisĂ© une audition pour elle, dĂ©cide de lui faire jouer un petit rĂŽle dans son film en cours Ă  l'Ă©poque : Les DamnĂ©s. À la mĂȘme Ă©poque, elle obtient des rĂŽles mineurs dans Candy (1968) de Christian Marquand, dans lequel elle joue aux cĂŽtĂ©s du membre des Beatles Ringo Starr, Les Intouchables (1969) de Giuliano Montaldo et dans Una ragazza piuttosto complicata (1969) de Damiano Damiani aux cĂŽtĂ©s de Catherine Spaak et Jean Sorel.

AprĂšs le film de Visconti, on lui a offert des rĂŽles importants. Elle joue dans Le Voleur de crimes de Nadine Trintignant (1969), aux cĂŽtĂ©s de son mari Jean-Louis. Elle est la Nina infidĂšle dans Disons, un soir Ă  dĂźner (1969) de Giuseppe Patroni Griffi et adaptĂ© de sa piĂšce de thĂ©Ăątre homonyme, face Ă  Trintignant, Tony Musante et Annie Girardot, ce qui lui vaut une targa d'oro Ă  la 14e cĂ©rĂ©monie des David di Donatello[3]. Le thĂšme de la bande originale, composĂ© par Ennio Morricone, a Ă©tĂ© enregistrĂ© par Bolkan elle-mĂȘme dans une version chantĂ©e (non utilisĂ©e dans le film), avec des paroles de Giuseppe Patroni Griffi, dans le 45 tours Metti, una sera a cena/Oggi te ne vai, Ă©ditĂ© la mĂȘme annĂ©e par la maison de disques DET Recording. La mĂȘme annĂ©e, elle travaille ensuite dans ExĂ©cutions (1969) de Romolo Guerrieri, aux cĂŽtĂ©s de Franco Nero et Delia Boccardo.

Florinda Bolkan en janvier 1970.

Le charme sensuel et quelque peu mystĂ©rieux de la jeune BrĂ©silienne — exacerbĂ©, dans l'esprit du public, par son orientation saphique[4] - [5] - [6] — lui ouvre une carriĂšre Ă  succĂšs en Italie, oĂč l'actrice s'installe, s'illustrant dans une sĂ©rie de films (presque tous produits par Cicogna, devenue entre-temps sa compagne dans la vie[7]) dans lesquels elle joue d'autres rĂŽles principaux.

Parmi celles-ci, citons le rĂŽle d'Augusta Terzi, la maĂźtresse perverse du policier psychopathe et refoulĂ© jouĂ© par Gian Maria VolontĂ©, dans EnquĂȘte sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (1970) d'Elio Petri[8] ; celui de Flavia dans le giallo religieux Flavia la dĂ©froquĂ©e (1974) de Gianfranco Mingozzi ; celui de la bisexuelle Carol Hammond dans Le Venin de la peur (1971) et celui de la « maciara » dans La Longue Nuit de l'exorcisme (1972), tous deux de Lucio Fulci ; celui de la malheureuse ouvriĂšre calabraise Clara Mataro dans Una breve vacanza (1973) de Vittorio De Sica et celui de la femme sĂ©parĂ©e du musicien Tony Musante dans Adieu Ă  Venise (1970) d'Enrico Maria Salerno.

GrĂące Ă  cette derniĂšre interprĂ©tation, elle a remportĂ© le premier David di Donatello de la meilleure actrice principale[9]. AprĂšs avoir tournĂ© le film Romance (1971) de Piero Schivazappa aux cĂŽtĂ©s de Massimo Ranieri et Un homme Ă  respecter (1972) de Michele Lupo aux cĂŽtĂ©s de Giuliano Gemma et Kirk Douglas, elle est Ă  nouveau dirigĂ©e par Salerno dans Chers Parents (1973), dans le rĂŽle d'une femme qui tente en vain de reconquĂ©rir sa fille, interprĂ©tĂ©e par Maria Schneider, une prestation qui lui vaut son deuxiĂšme David di Donatello. AprĂšs le film de Nadine Trintignant, elle revient au cinĂ©ma français dans Le Droit d'aimer (1972) d'Éric Le Hung d'aprĂšs la nouvelle de Françoise Xenakis Elle lui dirait dans l'Ăźle et dans Le Mouton enragĂ© (1974) de Michel Deville oĂč elle croise de nouveau Jean-Louis Trintignant ainsi que Jane Birkin et Romy Schneider.

Au cours d'une carriĂšre de plus de cinquante ans, Bolkan a jouĂ© dans plus de quarante Ɠuvres, dont certaines Ă©galement pour le petit Ă©cran. La plus cĂ©lĂšbre sĂ©rie dans sa filmographie tĂ©lĂ©visuelle est La Mafia, qui a valu Ă  Rai 1 des pics d'audience Ă©levĂ©s et qui l'a vue dans le rĂŽle de la comtesse Olga Camastra dans les premiĂšre, deuxiĂšme et septiĂšme saisons. En 2000, elle s'est Ă©galement essayĂ©e Ă  la rĂ©alisation avec le long mĂ©trage Eu NĂŁo Conhecia TururĂș (pt), qu'elle a Ă©galement coproduit, Ă©crit et interprĂ©tĂ©[10].

Filmographie

Actrice de cinéma

Actrice de télévision

RĂ©alisatrice

  • 2000 : Eu NĂŁo Conhecia TururĂș (pt)

Distinctions

AnnéeDistinctionCatégorieFilmRésultat
1969 David di Donatello Assiette d'or Disons, un soir à dßner Lauréat
Una ragazza piuttosto complicata Lauréat
1971 Meilleure actrice Adieu à Venise Lauréat
1973 Cari genitori Lauréat
1975 New York Film Critics Circle Meilleure actrice Una breve vacanza
2e place
Los Angeles Film Critics Association Meilleure actrice Lauréat
2000 Festival du film de Gramado Prix Kikito d'or du meilleur film Eu NĂŁo Conhecia Tururu Nomination
2002 Roseto First Work Festival Prix Career Rose — LaurĂ©at

Notes et références

  1. (pt) « Soares Bulcão », sur jornaldepoesia.jor.br (consulté le )
  2. (it) Graziarosa Villani, « Florinda Bolkan: una brasiliana a Bracciano », sur issuu.com (consulté le )
  3. (it) « Florinda Bolkan », sur comingsoon.it (consulté le )
  4. (it) « Mai dire saffo - tutte le ragioni di un tabĂč », sur cinemagay.it, (version du 9 juin 2015 sur Internet Archive)
  5. (it) Giulia Cerasoli et Sabina Donadio, « Florinda Bolkan », Chi, no 6,‎
  6. (it) Valerio Cappelli, «Sul set con Moretti? Vietato fingere», sur corriere.it, (consulté le )
  7. (it) Elisa Porcelluzzi, « “Pettegolezzi non importanti” », sur ilsussidiario.net, (consultĂ© le )
  8. (it) Enrico Lancia et Fabio Melelli, Le straniere del nostro cinema, Rome, Gremese (ISBN 9788884403506, lire en ligne), p. 93
  9. (it) « premi david di donatello », sur daviddidonatello.it (consulté le )
  10. (pt) Mario Sergio Conti, « Bolkan faz fantasia cruel e egocĂȘntrica », sur folha.uol.com.br (consultĂ© le )
  11. Jean de Baroncelli, « Flavia la défroquée de Gianfranco Mingozzi », sur Le Monde, .

Liens externes

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