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Flavion

Flavion est une section de la commune belge de Florennes située en Région wallonne dans la province de Namur.

Flavion
Flavion
L'Ă©glise Saint-Martin
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
RĂ©gion Drapeau de la RĂ©gion wallonne RĂ©gion wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Namur Province de Namur
Arrondissement Philippeville
Commune Florennes
Code postal 5620
Zone téléphonique 082
DĂ©mographie
Gentilé Flavionnais(e) - Floyon (nette)
Population 666 hab. (31/12/2007)
DensitĂ© 48 hab./km2
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 50° 15′ nord, 4° 42′ est
Superficie 1 388 ha = 13,88 km2
Localisation
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Liens
Site officiel http://www.flavion.net

    Ce petit village de l'Entre-Sambre-et-Meuse est traversé par le ruisseau homonyme (le Flavion ou le Floyon). C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

    En 1940, la commune fut le théâtre d'une bataille de chars menée par les divisions blindées françaises du général Bruneau qui arrêtent pendant trois jours les blindés allemands du général Rommel.

    Description

    Flavion se trouve sur le cĂ´tĂ© droit de la route 51 Ligny-Feschaux et sur le cĂ´tĂ© gauche de la route Charlemagne Philippeville-Dinant Ă  km de Florennes, le centre de l'entitĂ©. Son altitude varie entre 250 et 260 m pour une Ă©tendue de 1 387 ha. Du point culminant, on dĂ©couvre les villages d'AnthĂ©e, Morville, RosĂ©e, Florennes et les pistes de la base militaire.

    GĂ©ographie

    Flavion appartient au comté de Namur (bailliage de Bouvignes)

    au département Sambre et Meuse
    Ă  la province de Namur
    à l'évêché de Namur
    Ă  l'arrondissement de Philippeville (administratif)
    Ă  l'arrondissement de Dinant (judiciaire)
    aux diocèses de Liège, de Namur (1561)
    Ă  la paroisse de Corenne (1808)
    Ă  la paroisse de Flavion (1838)
    à l'entité de Florennes
    au canton de justice de paix de Florennes (qui est le 30° canton de milice).

    Flavion est situĂ© dans un fond, au centre d'une vaste plaine et sur la droite de la grand route allant de Dinant Ă  Philippeville. Il se situe Ă  km Est-Nord-Est de Florennes; 15 km Ouest de Dinant; 13,5 km Nord-Est de Philippeville; Sud-Sud-Est de Namur, Ă  247mt d'altitude au seuil de l'Ă©glise.

    Le village est entouré, au Nord, par Ermeton-sur-Biert (km); à l'Est par Serville (km); au Sud-Est par Anthée (km); à l'Ouest et au Sud-Sud-Ouest par Rosée (km).

    D'autres communes l'encerclent Ă©galement: BiesmerĂ©e (km), FalaĂ«n (km), Morville (km), Stave (6,5 km).

    Flavion est inclus dans la région du Condroz.

    Sa commune a une superficie de 1 384 hectares 82 ares.

    Histoire

    L'histoire de Flavion remonte très loin dans le passé. En effet, on a découvert des vestiges de l'homme préhistorique dans des abris sous roches et une caverne à sépulture.

    Un cimetière romain fut découvert au XIXe siècle. De 1858 à 1859, on fouilla et 313 tombes furent dénombrées. On y découvrit des poteries, des armes, des bijoux et autres objets précieux.

    Empire Romain

    Flavion a probablement reçu son nom de baptême à l'époque gallo-romaine.

    58 av. J.-C. : commence la conquĂŞte de la Gaule
    57 av. J.-C. : premiers contacts entre les légions romaines et les tribus "belges" (Nerviens et Aduatiques). Les Nerviens sont battus à la bataille du Sabis.
    54 av. J.-C. : Ambiorix, roi des Eburons, et Catuvalius attaquent les légions romaines cantonnées pour l'hiver.
    53 av. J.-C. : révolte de Vercingétorix. Expédition punitive de César contre les Eburons. Les légions romaines s'installèrent à Atuatuca (la future Tongres).
    52 av. J.-C. : Vercingétorix fait sa soumission à César à Alésia.
    51 av. J.-C. : nouvelle révolte des Eburons. César quitte définitivement la Gaule: Les régions de la Belgique actuelle étant soumises et pacifiées. Notre pays avait été systématiquement ravagé et dépeuplé par les légions romaines lors des répressions de -54 à -51. De la révolte d'Ambiorix et de ses Eburons (alliés à d'autres tribus). Les noms des tribus: Eburons, Aduatiques (celles qui nous intéressent), Condruses, Sègnes, Céroses, Pémanes ne seront plus jamais mentionnées dans l'histoire ultérieure. Il régnait dans nos provinces une paix profonde: celle des cimetières.

    Les régions fertiles et industrielles (mines de fer) suscitaient des convoitises. Progressivement, un certain nombre de tribus trans-rhénanes (des Celtes également) obtinrent des Romains la permission de s'établir le long de la Meuse, à condition de reconnaître la souveraineté romaine, de payer l'impôt et de fournir des contingents aux troupes auxiliaires.

    Apparemment, ce sont les Frisiavons qui s'établirent dans la région en -25. La situation est stabilisée en Belgique: les anciennes tribus on fait leur soumission, les populations immigrées sont définitivement installées.

    de 16 Ă  13 av. J.-C., organisation de la Gaule en 3 provinces.
    la Gaule Belgique
    la Gaule Lyonnaise
    la Gaule Aquitaine

    Au milieu du Ier siècle : début de la romanisation des campagnes, constructions des villas, établissement du réseau routier. Et nous voici arrivés à la naissance de Flavion.

    Moyen Ă‚ge

    Au XIe siècle, la localité a été le centre d'un marché rural. Flavion faisait partie du domaine comtal de Montaigle et était le centre d'une mairie regroupant Rosée, Fécheroulle et Hayée.

    En 1265, Flavius (Flavion), nom donné par un général romain du même nom, était devenu Flavium et est cité dans la charte de fondation à Walcourt.

    Le village fut maintes fois ravagé par des guerres. En 1430: pillages et mises à sac. En 1493, pillages et prisonniers déportés. En 1554, nouvelle dévastation alors que Flavion dépendait du bailliage de Bouvignes.

    Entre-temps, on avait Ă©rigĂ© un Ă©norme Ă©difice carrĂ© de 12 mètres de cĂ´tĂ© et dont le rez-de-chaussĂ©e Ă©tait voĂ»tĂ© en forme de berceau. Il n'y avait pas de portes extĂ©rieures et les murs avaient une Ă©paisseur de 2,80 m. On y accĂ©dait au premier Ă©tage par une Ă©chelle donnant sur une porte bardĂ©e de fer. Ă€ l'approche des ennemis, c'est lĂ  que les habitants cachaient leurs biens les plus prĂ©cieux. Elle Ă©tait gardĂ©e par une petite garnison. De nombreuses maisons Ă©taient entourĂ©es de constructions dĂ©fensives et il reste encore aujourd'hui une vieille ferme, appelĂ©e ferme du château, qui possède un donjon en pierres de taille.

    Bataille de Flavion

    Après avoir subi les affres de combats durant la première guerre mondiale, lors de la Seconde Guerre mondiale, en mai 1940, Flavion dut subir une bataille dite bataille de Flavion qui, durant plusieurs jours, opposa les chars français du Général Bruneau et les chars allemands commandés par le général Rommel qui devint par la suite le Maréchal, surnommé « le Renard du Désert »[1] - [2].

    C'est à la ferme du château, citée ci-dessus, que résidèrent bon nombre d'aviateurs américains de la 429e escadrille du 474e groupe de chasse de l'US Air Force qui participèrent à la Bataille des Ardennes de décembre 1944.

    Curiosités

    Dans une grotte de l'Ă©poque nĂ©olithique du territoire de Flavion, on a dĂ©couvert un squelette couchĂ© sur le cĂ´tĂ© droit, dĂ©posĂ© sur le sol naturel, la tĂŞte vers le couchant et recouvert d'une Ă©paisse couche de terre de 1,30 m environ.

    Le Trou des Nutons situĂ© Ă  l'est du village, Ă  environ 1,5 km de l'Ă©glise s'ouvre dans un rocher Ă  pic d'une quinzaine de mètres de hauteur. La grotte a dĂ©fiĂ© depuis des siècles bien des explorateurs. Elle fut partiellement explorĂ©e par le Père Dom FĂ©lix de l'abbaye de Maredsous qui y pĂ©nĂ©tra jusqu'Ă  environ 200 m. Il n'y dĂ©couvrit que quelques ossements d'animaux, conservĂ©s au MusĂ©e de Maredsous. Cette grotte fut creusĂ©e par l'Ă©rosion des eaux de Flavion et de quelques petits ruisseaux ; il existe aussi une importante rĂ©surgence au pied mĂŞme de la cavitĂ©. Tout porte Ă  croire que les eaux disparaissent dans le sol Ă  RosĂ©e et ressortent Ă  Flavion, donnant ainsi au Trou des Nutons une plus vaste Ă©tendue que celle que les explorations rĂ©pĂ©tĂ©es de spĂ©lĂ©ologues. De surprenantes dĂ©couvertes pourraient ĂŞtre faites si l'on poussait plus loin l'exploration du trou.

    L'église Saint-Martin que l'on voit aujourd'hui ne date que de 1845. En 1969 la façade fut reconstruite. L'édifice renferme un Christ en croix du XIIe siècle et quelques autres œuvres d'art du XVIIIe siècle.

    Trois monuments et une stèle conservent le souvenir des guerres mondiales et notamment de la seconde.

    • Le monument aux Morts de la commune devant les Ă©coles communales : une petite colonne en pierre entourĂ©e de quatre stèles en l’honneur des 5 victimes locales de la 1re guerre (4 soldats et 1 civil), de la 2nde guerre (3 soldats et un civil) et des 1er et 2e Corps d’ArmĂ©e français.
    • Le monument Ă©rigĂ© en souvenir de la bataille de Flavion livrĂ©e en mai 1940 par l’ArmĂ©e française, au nord du village dans les champs : un mât avec le drapeau français.
    • Une stèle Ă©maillĂ©e sur fond bleu, scellĂ©e en 1971 derrière le Monument aux Morts : remerciements de l’Association d’Évasion des Forces AĂ©riennes Royales (Canada) pour l’aide des habitants. : aviateurs cachĂ©s au château et dans le village en 1940-1944).

    Bibliographie

    Le Musée de Cerfontaine a publié 3 cahiers sur le village :

    • Flavion — État civil du 19e siècle (Joseph Gonze; cahier n° 375, 188 pages)
    • Flavion — Les RP de 1768 Ă  1798 (Joseph Gonze; cahier n° 311, 32 pages)
    • Mai 1940 - Rommel traverse l’Entre-Sambre-et-Meuse, de Dinant Ă  Landrecies (A. LĂ©pine & G. Heynen; cahier n° 415, 40 pages, 45 photos & croquis, 2009) — Avance fulgurante de la 7e Panzer ou 7e division blindĂ©e, commandĂ©e par Rommel, qui traverse la Meuse Ă  Bouvignes et fonce vers l’ouest, par Onhaye, Philippeville, Cerfontaine, Sivry et Avesnes oĂą se dĂ©roule pour la première fois une bataille nocturne de chars.

    Références

    Liens externes

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