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Flabellina lineata

Coryphelle argentée, Coryphelle blanche

Flabellina lineata
Description de cette image, également commentée ci-après
Spécimen observé en Norvège.

Espèce

Flabellina lineata
(Lovén, 1846)[1]

Synonymes

  • Aeolis argenteolineata (Costa A., 1866)
  • Aeolis lineata (LovĂ©n, 1846)
  • Coryphella lineata (LovĂ©n, 1846)[2]

La Coryphelle argentĂ©e[3] (Flabellina lineata) est une espèce de nudibranche de la famille des FlabellinidĂ©s. Ce petit mollusque le plus souvent blanc translucide et qui mesure 50 mm au maximum se rencontre dans l'ouest de la mer MĂ©diterranĂ©e, ainsi que sur le littoral atlantique du Portugal Ă  la Norvège. Hermaphodite comme tous les nudibranches, il dĂ©pose sur les branches des hydraires un cordon en spirale composĂ© de milliers d’œufs desquels Ă©closent des larves vĂ©ligères.

Taxinomie et Ă©tymologie

L'espèce est décrite par le zoologiste suédois Sven Lovén en 1846[4]. L'épithète spécifique « lineata » renvoie aux lignes blanches qui parcourent le corps de l'animal[5].

Distribution et habitat

L'espèce se rencontre dans l'ouest de la MĂ©diterranĂ©e, notamment sur la cĂ´te catalane ainsi que dans les Ă®les BalĂ©ares ; sur le littoral atlantique, ce nudibranche est observĂ© du Portugal jusqu'aux cĂ´tes norvĂ©giennes, au-delĂ  du cercle arctique[5]. F. lineata vit sur des fonds rocheux exposĂ©s aux courants de marĂ©e et oĂą se dĂ©veloppent des colonies d'hydraires[6]. Si sa prĂ©sence est plus frĂ©quente entre 20 et 40 m de profondeur, on l'observe depuis la surface jusqu'Ă  plus de 200 m[3].

Description

F. lineata mesure gĂ©nĂ©ralement entre 20 et 30 mm, mais certains individus atteignent 50 mm, notamment ceux observĂ©s dans le nord de l'Atlantique[6] - [5]. Le corps blanc translucide est parcouru d'une ligne dorsale blanche qui s'Ă©tend de l'extrĂ©mitĂ© pointue de la queue jusqu'Ă  la tĂŞte ; la ligne se sĂ©pare alors en deux : chacun des deux tentacules buccaux prĂ©sente ainsi une ligne blanche. Une ligne blanche est Ă©galement visible de chaque cĂ´tĂ© du corps, Ă  hauteur du pied : la jonction entre ces deux lignes s'effectue au niveau de la queue. Les rhinophores sont lisses et blancs Ă  leur extrĂ©mitĂ©, ainsi que sur leur surface postĂ©rieure : il s'agit de la tache oculaire qui est un organe sensoriel[3] - [7]. Semi-translucides, les longs et fins cĂ©rates laissent voir une extension de la glande digestive : celle-ci leur confère une coloration qui oscille entre l'orangĂ©, le brun foncĂ©, le rose pâle voire le blanc. Un anneau blanc est situĂ© sous l'apex des cĂ©rates et une ou deux lignes blanches sont parfois visibles sur toute la longueur de ces membres ; ces lignes sont souvent partiellement prĂ©sentes[6] - [7].

Selon leur taille, les individus portent entre 5 et 8 groupes de cérates : les deux premiers groupes comptent deux rangées de cérates, les suivants en comptent seulement une. Le pied large et translucide porte deux tentacules sur sa surface antérieure[5].

Écologie

Gros plan sur les cnidosacs de F. lineata où sont stockées les cellules urticantes des hydraires consommés.

Comme d'autres espèces du genre Flabellina, la Coryphelle argentée se nourrit d'hydraires des genres Tubularia, Sarsia, Corymorpha ou encore Eudendrium en Méditerranée[5]. L'hydraire Tubularia indivisa est une proie fréquente de l'espèce[6]. Lorsque le nudibranche se nourrit de l'hydraire, les nématocystes de ce dernier traversent le système digestif sans être abimés et sont envoyés aux extrémités des cérates. Ils sont ensuite utilisés pour la défense du nudibranche. Le spécimen adulte de l'espèce F. lineata n'a pas de prédateur connu ; la tenue très colorée de l'animal pourrait servir d'avertissement[3].

Comme les autres nudibranches, cette espèce est hermaphrodite : l'accouplement se dĂ©roule Ă  la fin du printemps dans les rĂ©gions les plus au sud, et en Ă©tĂ© en Norvège[3]. La ponte (ou « oothèque ») est blanchâtre ou rosâtre et consiste en un cordon en spirale composĂ© de milliers d’œufs d'environ 75 Âµm : le nudibranche le dĂ©pose sur les branches des hydraires[5] - [3]. De ces Ĺ“ufs Ă©closent des larves vĂ©ligères.

Références taxinomiques

Notes et références

  1. Catalogue of Life Checklist, consulté le 31 août 2015
  2. World Register of Marine Species, consulté le 31 août 2015
  3. Sylvain Le Bris et Alain-Pierre Sittler, « Flabellina lineata (Lovén, 1846) », sur doris.ffessm.fr, (consulté en )
  4. (sv) Sven Lovén, « Nordens Hafs-Mollusker », Index Molluscorum litora Scandinaviae occidentalia habitantium. Öfversigt af Kongliga Vetenskaps Akademiens Förhandlingar., vol. 3,‎ , p. 134 (lire en ligne, consulté en )
  5. (en) Manuel Ballesteros, Enric Madrenas, Miquel Pontes et al., « Flabellina lineata (Lovén, 1846) », sur opistobranquis.info, (consulté en )
  6. (en) Bernard E. Picton, « Flabellina lineata, Witgestreepte waaierslak. », sur jojodive.nl (consulté en )
  7. (en) Will B. Rudman, « Flabellina lineata (Lovén, 1846) », sur Seaslugforum.net, (consulté en )
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