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Finale de la Coupe du monde de football 2018

La finale de la Coupe du monde de football 2018 est le match de football concluant la 21e Coupe du monde, organisée en Russie. Elle a eu lieu le dimanche au stade Loujniki de Moscou, à 18h.

France - Croatie
Image illustrative de l’article Finale de la Coupe du monde de football 2018
Sous la pluie, mais surtout sous les paillettes, les joueurs de l'équipe de France soulèvent le trophée.
Contexte
Compétition Coupe du monde de football 2018
Date
Stade Stade Loujniki
Lieu Moscou, Russie
Affluence 78 011 spectateurs
RĂ©sultat
France 4 – 2 Croatie
Mi-temps 2 – 1 0
Acteurs majeurs
Buteur(s) France
But inscrit après 18 minutes 18e (csc) Mandžukić
But inscrit après 38 minutes 38e (pén.) Griezmann
But inscrit après 59 minutes 59e Pogba
But inscrit après 65 minutes 65e Mbappé
Croatie
But inscrit après 28 minutes 28e Perišić
But inscrit après 69 minutes 69e Mandžukić
Homme du match Antoine Griezmann
Cartons France
Averti après 27 minutes 27e Kanté
Averti après 41 minutes 41e Hernandez
Croatie
Averti après 90+2 minutes 90+2e Vrsaljko
Arbitrage NĂ©stor Pitana
Massimiliano Irrati (VAR)
Navigation

Elle oppose l'équipe de France à celle de Croatie et voit la victoire française 4 buts à 2. Lors de la première mi-temps, Mario Mandžukić marque contre son camp de la tête sur un coup franc tiré par Antoine Griezmann, avant qu'Ivan Perišić n'obtienne l'égalisation. La France reprend l'avantage sur un penalty transformé par Griezmann et mène deux buts à un à la pause. En deuxième période, et en l'espace de six minutes, Paul Pogba et Kylian Mbappé sont les auteurs de tirs victorieux pour porter le score à 4-1, que Mandžukić réduit ensuite, profitant d'une erreur d'Hugo Lloris.

La France est la première équipe à marquer quatre buts en finale depuis le Brésil en 1970 et remporte une deuxième étoile après sa victoire en 1998. Antoine Griezmann est désigné « homme du match » après la finale, alors que la FIFA honore Luka Modrić comme meilleur joueur de la compétition, et Kylian Mbappé comme meilleur jeune joueur. Didier Deschamps devient pour sa part le troisième footballeur après Mário Zagallo et Franz Beckenbauer à avoir gagné le trophée comme joueur puis comme sélectionneur.

Contexte

La France joue sa troisième finale de Coupe du monde après celle remportĂ©e en 1998 face au BrĂ©sil sur le score de 3 Ă  0 (le sĂ©lectionneur Didier Deschamps Ă©tait alors le capitaine des Bleus) et celle de 2006 face Ă  l'Italie, oĂą le titre s'est jouĂ© aux tirs au but (victoire italienne 5 Ă  3), alors que la rencontre s'Ă©tait achevĂ©e après 120 minutes de jeu sur le score de 1 Ă  1. La France est la seule Ă©quipe Ă  avoir atteint trois finales lors des six dernières Ă©ditions (le BrĂ©sil et l'Allemagne les ont atteintes deux fois seulement, en 1998 et 2002 pour les premiers, 2002 et 2014 pour les seconds)[1]. Ainsi, avec trois finales jouĂ©es en tout depuis le dĂ©but de la Coupe du monde en 1930, la France se situe Ă  Ă©galitĂ© avec les Pays-Bas (3 finales, aucune remportĂ©e), mais derrière l'Argentine (5 finales dont 2 remportĂ©es), l'Italie (6 finales dont 4 remportĂ©es), le BrĂ©sil (7 finales dont 5 remportĂ©es) et l'Allemagne (8 finales dont 4 remportĂ©es).

La Croatie, en revanche, joue pour la première fois de son histoire une finale de Mondial. Pour parvenir à se qualifier pour cette finale, les Croates ont disputé les prolongations lors de chacun des 3 matchs à élimination directe (1/8e, 1/4 et 1/2) et disposent d'un jour de moins de récupération, ce qui pose la question de leur état de fatigue[2]. Le meilleur résultat de la Croatie avant ce mondial 2018 était une troisième place obtenue lors de la Coupe du monde 1998 à la suite d'une demi-finale perdue deux buts à un contre la France.

Les deux équipes se rencontrent pour la sixième fois (trois précédentes victoires françaises et deux matchs nuls).

Avant-match

Composition de l'Ă©quipe de France et de l'Ă©quipe de Croatie avant le match

L'arbitre désigné par la FIFA est l'Argentin Néstor Pitana. Il a déjà arbitré les deux équipes au cours de la compétition : le huitième de finale Croatie-Danemark le puis le quart de finale Uruguay-France disputé à Nijni Novgorod. Il est assisté par ses compatriotes Hernán Maidana et Juan Pablo Belatti. Le Néerlandais Björn Kuipers est le quatrième arbitre et son compatriote Erwin Zeinstra désigné arbitre assistant de réserve[3].

L'Italien Massimiliano Irrati est chargé de l'arbitrage vidéo. Il est assisté de l'Argentin Mauro Vigliano, du Chilien Carlos Astroza et du Néerlandais Danny Makkelie[4].

La cérémonie de clôture, débutant une demi-heure avant le coup d'envoi, est animée par Will Smith, Nicky Jam et Era Istrefi qui chantent Live It Up, l'hymne officiel de cette Coupe du monde[5]. On y retrouve également Ronaldinho en tant qu'invité surprise, jouant du djembé sur Kalinka[6]. Philipp Lahm, capitaine de l'équipe d'Allemagne gagnante de l'édition précédente, entre dans le Stade Loujniki avec le trophée de la Coupe du monde qui est posé sur un piédestal au bord du terrain.

Parcours respectifs

Note : dans les résultats ci-dessous, le score du finaliste est toujours donné en premier.

France Tour Croatie
Adversaires RĂ©sultats 1 - Phase de groupes Adversaires RĂ©sultats
Australie 2 – 1 Match 1 Nigeria 2 – 0
Pérou 1 – 0 Match 2 Argentine 3 – 0
Danemark 0 – 0 Match 3 Islande 2 – 1
Class. Équipe Pts J G N P BP BC +/-
1 France7321031+2
2 Danemark5312021+1
3 PĂ©rou33102220
4 Australie1301225-3
Class. Équipe Pts J G N P BP BC +/-
1 Croatie9330071+6
2 Argentine4311135-2
3 Nigeria3310234-1
4 Islande1301225-3
Adversaire RĂ©sultat Adversaire RĂ©sultat
Argentine 4 – 3 2 - Huitièmes de finale Danemark 1 – 1 ap (3 – 2 t. a. b.)
Uruguay 2 – 0 3 - Quarts de finale Russie 2 – 2 ap (4 – 3 t. a. b.)
Belgique 1 – 0 4 - Demi-finales Angleterre 2 – 1 ap

Feuille de match

France
Croatie

Assistants :
Hernan Maidana
Juan Belatti
Quatrième arbitre :
Björn Kuipers
Cinquième arbitre :
Erwin Zeinstra
Arbitre vidéo :
Massimiliano Irrati
Assistants arbitre vidéo :
Carlos Astroza
Mauro Vigliano
Danny Makkelie

Homme du Match :
Antoine Griezmann

Le ballon

Le ballon pour cette finale est le Telstar Mechta (Mechta signifiant « rêves » ou « ambitions » en russe) fabriqué par Adidas. Il a la forme d'un icosaèdre tronqué composé de 12 panneaux pentagonaux rouges vif (différence avec les panneaux noirs de celui des phases de poule, ce nouveau design est inspiré par les couleurs du pays hôte) et 20 panneaux blancs hexagonaux[7].

Le nom du Telstar, ballon produit par l'entreprise pour la Coupe du monde 1970, provient de sa ressemblance au satellite Telstar 1 car il fut le premier ballon bicolore à arborer des panneaux noirs, conçus pour ressortir sur les postes de télévision en noir et blanc[8].

DĂ©roulement du match

Moment des hymnes des deux Ă©quipes dans le Stade Loujniki.

« Mangés au milieu, transparents dans les duels, pauvres techniquement, incapables de se faire cinq passes »[9], les Bleus souffrent en première période, face à des Croates à plus de 68 % de possession qui dictent le jeu, mais les joueurs de Didier Deschamps parviennent toutefois à atteindre la pause en menant 2-1[9] : le premier but est inscrit contre son camp par Mario Mandžukić qui dévie de la tête hors de portée de son gardien Danijel Subašić un coup franc tiré par Antoine Griezmann, le Croate devenant ainsi le premier joueur de l’histoire à marquer un but contre son camp en finale[10]. Ivan Perišić égalise dix minutes plus tard après trois duels aériens remportés par les Croates dans la surface française : contrôle et frappe imparable[11]. Mais une main du même Perišić pressé par Blaise Matuidi sur un corner tiré par Antoine Griezmann débouche sur un penalty après consultation de l'arbitrage vidéo, lequel est transformé à la 38e minute par le joueur de l'Atlético Madrid, le seul « tir cadré » des Bleus en première mi-temps.

Le président français Emmanuel Macron crie avec euphorie après un but de la France.

Au début de la seconde mi-temps, Hugo Lloris est mis à contribution et dès la 47e minute, le capitaine des Bleus sort d'une claquette une frappe d'Ante Rebić qui avait réussi à entrer dans la surface à la suite d'un service d'Ivan Rakitić. Quatre membres des Pussy Riot font irruption sur le terrain quelques minutes plus tard et interrompent ainsi la rencontre pendant deux minutes[12]. N'Golo Kanté, souffrant d'une gastro-entérite à l'origine de son manque de rendement habituel, est sorti à la 55e minute de jeu, remplacé par Steven Nzonzi[13].

En l'espace de six minutes, de la 59e à la 65e en deuxième période, le score bascule définitivement en faveur de la France : Paul Pogba est au départ (une longue ouverture sur Kylian Mbappé) et à l'arrivée du troisième but français après une remise de Griezmann : il s'y reprend à deux fois, tout d'abord avec un tir du pied droit contré, puis le ballon lui revenant dans les pieds, il bat Subašić d'une frappe sèche du pied gauche[14]. Kylian Mbappé devient ensuite le plus jeune joueur après Pelé à marquer en finale de Coupe du monde après une phase de conservation du ballon aboutissant sur un débordement et un centre de Lucas Hernandez. Il contrôle le ballon devant la surface aux 25 mètres et marque au ras du poteau du pied droit[14] pour porter le score à 4-1. Les deux derniers buts français, sont, depuis la rencontre madrilène du opposant l'Italie à l'Allemagne et le tir de Marco Tardelli à la 69e, les premières réalisations à l'occasion d'une finale marquées depuis l'extérieur de la surface de réparation (la pénultième finale lors de laquelle des buts furent inscrits hors de cette zone fut celle de 1970 à Mexico par les biais successifs de l'Italien Roberto Boninsegna et du Brésilien Gérson). Enfin, une erreur de Hugo Lloris sur une passe en retrait de Samuel Umtiti, le capitaine français tentant de crocheter devant Mario Mandžukić accouru à sa rencontre, aboutit à la réduction du score pour la Croatie[15]. Le match s'achève à 4-2. La France est la première équipe à gagner la finale en marquant quatre buts, depuis le Brésil en 1970[16] et remporte sa deuxième étoile vingt ans après la première pour rejoindre l'Argentine et l'Uruguay[17], alors que trois joueurs de la finale sont honorés : Antoine Griezmann est désigné homme du match[18], Luka Modrić est le meilleur joueur de la Coupe du monde, et Kylian Mbappé le meilleur jeune[19]. Quant à Didier Deschamps, il devient le troisième homme après Mário Zagallo et Franz Beckenbauer à gagner le trophée planétaire comme joueur puis comme sélectionneur[20].

Les chiffres du match
France Croatie
Possession du ballon39 %61 %
Passes269548
Tirs cadrés63
Tirs non cadrés18
ArrĂŞts du gardien14
Corners obtenus26
Coups francs1415
Hors-jeu11
Fautes commises1413
Cartons jaunes21
Cartons rouges00

Après-match

Foule en liesse devant l'arc de triomphe après la victoire des Bleus.
Les bleus victorieux descendent les Champs-Élysées.
Retransmission télévisée de la finale au Consulat général de France à Jérusalem

Cette rencontre a vu six buts, soit la finale de coupe du monde la plus prolifique depuis 1966 (mĂŞme score de 4-2 pour l'Angleterre contre l'Allemagne après prolongation). C'est le plus grand nombre de buts marquĂ©s dans le temps rĂ©glementaire après la finale de la Coupe du monde de football de 1958 (5-2 pour le BrĂ©sil contre la Suède)[21]. Les Bleus sont la première Ă©quipe Ă  marquer quatre buts en finale d'une Coupe du monde depuis la finale du BrĂ©sil contre l'Italie en 1970 (4-1)[22]. La France affiche la plus faible possession pour une Ă©quipe en finale d'une Coupe du monde (39 %) depuis que le statisticien Opta analyse la compĂ©tition (1996). Seul le BrĂ©sil en 1970 (25 ans et 9 mois) a remportĂ© une Coupe du monde avec une moyenne d'âge plus jeune que celle de la France lors de cette Ă©dition (25 ans et 10 mois) — en prenant en compte seulement les joueurs qui ont disputĂ© au moins une rencontre[22].

La France devient la sixième nation à remporter plusieurs fois cette coupe après le Brésil (5 fois), l'Allemagne (4), l'Italie (4), l'Argentine (2) et l'Uruguay (2)[23].

La France s'est adjugé son quatrième tournoi majeur après l'Euro 1984, la Coupe du monde 1998 et l'Euro 2000. Seules les équipes d'Allemagne (7) et d'Italie (6) font mieux parmi les nations européennes. Egalement finaliste de la Coupe du monde 2006 et de l'Euro 2016, la France est alors la seule équipe à avoir disputé trois finales de Coupe du monde et à en avoir gagné deux sur les six dernières éditions, mais également cinq finales majeures en vingt ans (Euro, Mondial) pour trois victoires[22].

Didier Deschamps est le troisième homme à être sacré champion du monde en tant que joueur et sélectionneur, après le Brésilien Mario Zagallo et l'Allemand Franz Beckenbauer[24], et le seul Français à avoir gagné deux fois la Coupe du monde.

Après la remise du trophée, les Français sont rejoints dans leur vestiaire par Emmanuel Macron, accompagné de ses homologues russe et croate Vladimir Poutine et Kolinda Grabar-Kitarović qui les félicite[25]. Les joueurs chahutent la conférence de presse de leur entraîneur Deschamps en l'arrosant et chantant à sa gloire[26].

De nombreux incidents (Ă©chauffourĂ©es, casses, pillages de magasins) ont lieu dans plusieurs villes françaises (en particulier Ă  Paris, Lyon ou Marseille) en marge des rassemblements festifs cĂ©lĂ©brant la victoire des Bleus, notamment aux abords des 230 fan-zones. Quarante-cinq policiers et gendarmes ont Ă©tĂ© blessĂ©s et 292 personnes ont Ă©tĂ© placĂ©es en garde Ă  vue[27] - [28]. En outre, de nombreuses femmes assurent avoir Ă©tĂ© agressĂ©es sexuellement[29]. Cette soirĂ©e est Ă©galement endeuillĂ©e par deux accidents mortels, le premier Ă  Annecy oĂą une personne a sautĂ© dans le Thiou trop peu rempli et dans l'Oise oĂą un homme qui faisait la fĂŞte dans sa voiture a percutĂ© un platane[30].

Le 16 juillet 2018, un water salute accueille l'avion des Français Ă  l'aĂ©roport Roissy-Charles-de-Gaulle[31]. Les Bleus paradent ensuite sur l'avenue des Champs-ÉlysĂ©es dans un bus Ă  impĂ©riale, devant près de 300 000 personnes[32]. Ă€ la diffĂ©rence de 1998, oĂą le bus des Bleus avait Ă©voluĂ© au milieu de la foule, celui des Bleus de 2018 descend l'avenue en 12 minutes[33] dans un couloir protĂ©gĂ© par une barrière appuyĂ©e sur des plots de bĂ©ton. Cette sĂ©quence suscite une polĂ©mique et serait un fait de l'affaire Benalla, ce dernier Ă©tant chargĂ© de la sĂ©curitĂ© se trouvait dans le bus et aurait ordonnĂ© au chauffeur de descendre rapidement l'avenue[34].

2 000 membres des forces de l'ordre sont mobilisĂ©s pour la parade[35]. Les sportifs publient en direct les vidĂ©os de cette parade ou de l'ambiance dans le bus qu'ils filment avec leurs smartphones[36]. Ils se rendent ensuite avec leur famille au palais de l'ÉlysĂ©e oĂą ils sont reçus par le PrĂ©sident de la RĂ©publique Emmanuel Macron qui a Ă©galement invitĂ© dans les jardins 3 000 personnes dont de nombreux jeunes de clubs de football. Ils recevront dans quelques mois la LĂ©gion d'honneur, comme les champions de 1998[37]. Le 9 septembre, Ă  l'occasion du match de la Ligue des nations de l'UEFA 2018-2019 contre les Pays-Bas (2-1), la FĂ©dĂ©ration Française de Football organise une cĂ©rĂ©monie avec les Bleus et leur encadrement oĂą ils sont fĂŞtĂ©s par les 80 000 spectateurs, prĂ©sentent le trophĂ©e et effectuent un tour d'honneur festif[38].

Le footballeur croate Luka Modrić reçoit le prix du meilleur joueur du tournoi des mains du président russe Vladimir Poutine.

Audience

Le 21 dĂ©cembre 2018, la FIFA a annoncĂ© que la finale de la Coupe du monde 2018 a Ă©tĂ© regardĂ©e en direct par 1,12 milliard de personnes dont 884,37 millions chez eux devant leur poste de tĂ©lĂ©vision et 231,82 millions hors du domicile ou sur un support numĂ©rique (ordinateur, tablette, tĂ©lĂ©phone)[39].

D'après MĂ©diamĂ©trie, le match a rassemblĂ© 19,34 millions de tĂ©lĂ©spectateurs sur TF1[40], et 22,3 millions Ă  la fin du match[41] C'est la 9e meilleure audience pour une chaĂ®ne de la tĂ©lĂ©vision française (le record est dĂ©tenu par la demi-finale de la Coupe du monde 2006 entre la France et le Portugal) et la première de la Coupe du Monde (devant la demi-finale France-Belgique, 19,1 millions de tĂ©lĂ©spectateurs)[41]. Cependant, comme tous les chiffres d'audience publiĂ©s par l'organisme, ce score ne compte pas tous les gens ayant regardĂ© le match en dehors de leur foyer — comme dans un bar ou dans une fan-zone — ni ceux l'ayant regardĂ© sur un appareil autre qu'une tĂ©lĂ©vision, comme un ordinateur, un smartphone ou une tablette. Une Ă©tude d'Omnicom Media Group affirme que 36,5 millions de français ont regardĂ© la finale (soit plus de la moitiĂ© de la population française), quel que soit l'endroit ou la manière[42].

En Chine, la finale a Ă©tĂ© regardĂ©e par 56 millions de tĂ©lĂ©spectateurs et 21 millions en Allemagne[43].

Effet Mondial ?

Un « effet Mondial » a souvent été évoqué, notamment un impact positif sur l'économie de la France (dopage de la croissance, coup de fouet au moral des ménages). Toutes les études rétrospectives ont montré l'absence de « miracle économique » pour la finale de 1998 et attribuent même ce supposé effet économique à « une construction médiatique »[44]. L'effet pour 2018 est encore nuancé, les plus optimistes calculant « qu'il va doper de 0,1 point le chiffre attendu par l'Insee pour 2018 (1,7 %) »[45].

L'impact sociologique de cet « effet Mondial » relève également du mythe, comme celui de 1998 sur la France « Black Blanc Beur » et les valeurs intégratrices du football. Selon Gilles Clavreul, « penser qu’une équipe de France diverse par ses origines va rendre la société plus harmonieuse et plus tolérante relève de la pensée magique » car le sport de haut niveau n’est pas représentatif de la société : « une équipe nationale, c’est la conjonction de talents individuels hors normes, de parcours où la chance a sa part (…) et d’un système de formation, d’entraînement, de sélection et de compétition qui repose à la fois sur des acteurs publics, des clubs, des investisseurs, etc. ». Le professeur de philosophie Éric Deschavanne estime pour sa part que « l’équipe de France de foot est devenue un vecteur d’identification nationale, et qu’elle représente en conséquence un symbole de la communauté nationale »[46].

Notes et références

  1. « Bleus : trois finales lors des six dernières éditions, personne n'a fait mieux », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  2. Michael Balcaen, « Umtiti ne croit pas à la fatigue des Croates », sur sports.fr, (consulté le ).
  3. Jean-Baptiste Caillet, « L'Argentin Nestor Pitana sera l'arbitre de la finale France - Croatie », sur francefootball.fr, (consulté le ).
  4. « Un Italien chargé du VAR pour la finale de la CM », sur sport.be, (consulté le ).
  5. « Coupe du Monde 2018 : ce que l'on sait de la cérémonie de clôture », sur rtl.fr, (consulté le ).
  6. « Ronaldinho, invité surprise de la cérémonie de clôture de la Coupe du monde », sur sport24.lefigaro.fr, (consulté le ).
  7. « Adidas Telstar 18 Mechta, le ballon de la phase finale de la Coupe du monde », sur foot-inside.fr, (consulté le ).
  8. « Présentation de Telstar 18, le ballon officiel de Russie 2018™ », sur fifa.com, (consulté le ).
  9. Vincent Duluc, « Champions du monde », L'Équipe, 16 juillet 2018, page 3.
  10. David Hernandez, « Coupe du Monde 2018 - Croatie : Perisic héros malheureux, Strinic dans le dur face à Mbappé… », sur football365.fr, (consulté le ).
  11. TF1, « France - Croatie (1 - 1) : Voir le but de Perisic », sur tf1, (consulté le )
  12. « Invasion du terrain: c’étaient les «Pussy Riot» », Le Matin,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Ronan Folgoas et C.Si., « France - Croatie : N’Golo Kanté a joué en étant malade », sur leparisien.fr, (consulté le ).
  14. Eurosport, « VIDEO - CSC, bourde et frappes lointaines : tous les buts d’une finale complètement folle », sur Eurosport, (consulté le ).
  15. Eurosport, « VIDEO - Coupe du monde : L'énorme bourde de Lloris a relancé le suspense : le but du 4-2 », sur Eurosport, (consulté le )
  16. Rédaction, « 4 buts en finale, une première depuis le Brésil 1970 », sur L'Équipe, (consulté le ).
  17. LCI, « Nombre de victoires en Coupe du monde : la France rejoint l’Argentine et l'Uruguay », sur LCI, (consulté le ).
  18. RMC Sport, « Coupe du monde: Griezmann désigné homme du match pour la finale, 20 ans après Zidane », sur RMC SPORT, (consulté le ).
  19. Eurosport, « Luka Modric (Croatie) meilleur joueur de la compétition, Kylian Mbappé (France) meilleur jeune », sur Eurosport, (consulté le )
  20. Le Dauphiné, « Didier Deschamps parmi les très grands », sur Le Dauphiné, (consulté le ).
  21. (en) Steven Goff, Sam Fortier, Scott Wilson, « France blazes past Croatia to win World Cup title for the second timel », sur washingtonpost.com, .
  22. « Les stats à retenir de la finale de la Coupe du monde entre la France et la Croatie », sur francefootball.fr, (consulté le ).
  23. (en) Joe Prince-Wright, « France win World Cup after classic final », sur nbcsports.com, .
  24. « Coupe du monde : le sacre des Bleus en chiffres », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  25. « Vidéo. Coupe du monde 2018: «Vive la France», la grande classe de la présidente croate dans le vestiaire français », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  26. « Vidéo. Coupe du monde 2018 : Les Bleus pourrissent la conférence de Deschamps en l'arrosant et chantant à sa gloire », sur 20minutes.fr, (consulté le ).
  27. « Finale du Mondial-2018: 292 gardes à vue dans toute la France », sur lexpress.fr, (consulté le ).
  28. Elise Vincent, « Coupe du monde 2018 : les célébrations de la victoire en finale émaillées d’incidents », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  29. https://www.20minutes.fr/societe/2309147-20180717-coupe-monde-2018-tout-vais-retenir-victoire-bleus-agression-sexuelle-champs-elysees
  30. « Mondial. Incidents, échauffourées et interpellations pendant la soirée », sur Ouest-France, (consulté le ).
  31. Stéphane Kovacs, Arthur Berdah, « Sur les Champs-Élysées, le retour triomphal des Bleus », sur lefigaro.fr, .
  32. Mathilde Goupil, Yann Thompson Camille Caldini, « Les Bleus accueillis en héros après leur titre mondial », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  33. Myriam Roche, « On a comparé le temps passé des Bleus sur les Champs-Élysées en 2018 et 1998 et ça n’a vraiment rien à voir », sur huffingtonpost.fr, (consulté le ).
  34. « Affaire Benalla : le collaborateur du président était dans le bus des Bleus », sur LEFIGARO (consulté le )
  35. « Les Champs-Elysées s'apprêtent à accueillir leurs champions », sur bfmtv.com, (consulté le ).
  36. « Les Bleus acclamés sur les Champs-Elysées lors d’un retour triomphal en France », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  37. « Suivez la journée des champions du monde », sur lequipe.fr, (consulté le ).
  38. Martin Mosnier, « Emotion, chanson, frissons : Les Bleus ont vécu "un grand moment" », sur Eurosport, (consulté le )
  39. "Plus de la moitié de la planète a regardé la Coupe du Monde 2018" sur fifa.com, 21 décembre 2018.
  40. Kevin Boucher, « Coupe du monde 2018 : France/Croatie signe la 7e meilleure audience historique », ozap.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  41. "Audience de la finale de la Coupe du monde 2018 France-Croatie offre (presque) un record Ă  TF1" par Alexandre Boudet, Huffington Post, 16 juillet 2018.
  42. Luka Lemorentin, « Finale de la Coupe du Monde France‑Croatie : audiences cumulées vertigineuses », sur AVCesar (consulté le )
  43. "163 millions de tĂ©lĂ©spectateurs dans 20 pays ont regardĂ© la finale de la Coupe du Monde selon Eurodata TV Worldwide" sur offmedia.com, 19 juillet 2018.
  44. Bastien Drut, Richard Duhautois, Sciences sociales football club, De Boeck Supérieur, (lire en ligne), p. 103.
  45. « La victoire au Mondial aura-t-elle des effets économiques positifs ? », sur lequipe.fr, .
  46. Gilles Clavreul, Éric Deschavanne, « L’effet Mondial de Football ? Ce que la France Black Blanc Beur de 2018 pourrait apprendre de Kylian M’Bappé pour ne pas se déliter comme celle d’il y a 20 ans », sur atlantico.fr, .

Voir aussi

Liens externes

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