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Fidicinium sacroprofanum

Les Fidicinium sacroprofanum (titre complet : Fidicinium Sacro-Profanum Tam choro, quam foro pluribus fidibus concinnatum, et concini aptum, « Musique sacrĂ©e et profane pour instruments Ă  cordes, pour chĹ“ur d’église ainsi que, dans les occasions profanes, arrangĂ©es avec art pour plusieurs instruments Ă  cordes Â») sont un recueil de douze Sonates pour instruments Ă  cordes et continuo composĂ© par Heinrich Biber.

Fidicinium Sacro-Profanum
Tam choro, quam foro pluribus fidibus concinnatum, et concini aptum
Image illustrative de l’article Fidicinium sacroprofanum
Page de titre de l'Ă©dition originale (1683)

Genre Musique de chambre
Nb. de mouvements 12 sonates
Musique Heinrich Biber
Effectif instruments Ă  cordes
et basse continue
Dates de composition 1682-1683
DĂ©dicataire Maximilian Gandolph von KĂĽnburg

Le cycle porte les numéros C 78 à C 89 dans le catalogue de ses œuvres établi par le musicologue américain Eric Thomas Chafe.

Structure

Les Fidicinium Sacro-Profanum comprennent douze sonates dans des tonalités différentes[1] :

Présentation

Instrumentation

L'œuvre, composée pour instruments à cordes et basse continue, présente un ensemble différent du quatuor à cordes moderne, qui n'est pas encore fixé dans les années 1680 : on trouve deux violons principaux, notés en clef de sol, et deux violes notées en clef d'ut 3e. La basse continue est traditionnellement confiée à des violes de gambe et clavecin.

Analyse

Heinrich Biber, considĂ©rĂ© par Paul Hindemith comme « le compositeur de musique baroque le plus important avant Bach[2] », livre une Ĺ“uvre oĂą « aucune concession n’est faite Ă  un facile confort[3]. » avec ce recueil constituĂ© de « mouvements de danse qui ne veulent pas s'avouer : sarabandes, gigues, sous des titres anodins tels que Adagio et Allegro[3] ».

Selon René Clemencic, « la Sonate XII en do mineur nous fait penser, de façon étonnante, à Beethoven. En revanche, la sonate IV est presque un ricercare de la renaissance finissante. Le dernier Allegro de la Sonate VI rappelle, par ses complexités rythmiques, les entrées thématiques, caractéristiques de la musique contemporaine[4]. »

En 1977, le musicologue Antoine Goléa rappelle les objectifs de la sonate pour violon dans la musique baroque :

« Qu'on ne s'y trompe pas : même dans les tentatives, parfois géniales, faites pour hisser le violon au rang d'instrument polyphonique, comme dans la musique allemande pour violon de Biber à Bach, c'est la mélodie qui occupe le premier rang. Le jeu polyphonique de l'instrument soliste n'est qu'une immense ornementation sonore de l'expression mélodique, qui reste l'essentiel[5]. »

L'enregistrement des Fidicinium sacroprofanum par René Clemencic et le Clemencic Consort en 1988 est saluée comme une révélation par la critique : « C'est en effet un véritable univers que révèle ce compact, en première mondiale, dans une suite de pièces relativement brèves mais denses, restituées par une prise de son éclatante[6]. »

Bibliographie

Édition moderne

  • (de) Erich Schenk, Fidicium Sacro-Profanum Tam choro, quam foro pluribus fidibus concinnatum, et concini aptum, Graz-Vienne, Akademische Druck-u. Verlagsanstalt, coll. « Denkmäler der Tonkunst in Ă–sterreich » (no 97), , 106 p.

Ouvrages généraux

  • Antoine GolĂ©a, La musique, de la nuit des temps aux aurores nouvelles, Paris, Alphonse Leduc et Cie, , 954 p. (ISBN 2-85689-001-6)
  • Dom Angelico Surchamp, Hector Berlioz : Chroniques — La musique en notre temps. Musique prĂ©classique et classique, Paris, coll. « Catalogue Zodiaque n° 159 », , 64 p. (ISSN 0044-4952)

Ouvrages spécialisés

Notes discographiques

  • (en + fr + de) Dr. RenĂ© Clemencic, Clemencic consort, « Fidicinium sacroprofanum », p. 1-4, Accord, 1988.

Discographie

Références

Liens externes

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