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Fernando de Ávalos

Ferdinand François d’Avalos (nĂ© en 1489 Ă  Naples et mort le Ă  Milan), marquis de Pescara (ou Pescaire en français), est l’un des principaux capitaines de Charles Quint au cours des guerres d'Italie.

Fernando de Ávalos
Ferdinand François d'Avalos
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
SĂ©pulture
Nom de naissance
Fernando Francisco de Ávalos Aquino y Cardona
Activités
Famille
Conjoint
ParentĂšle
Iñigo I d'Avalos (en) (grand-pÚre)
Autres informations
Grade militaire
Conflit

Biographie

Issu d'une famille d'aristocrates aragonais, il naĂźt Ă  Naples, oĂč son grand-pĂšre, Iñigo d'Avalos (es), commandait les troupes d'Alphonse V. À l'Ăąge de six ans, sa famille le fiance Ă  Vittoria Colonna, fille du gĂ©nĂ©ral Fabrizio Colonna, et les noces sont cĂ©lĂ©brĂ©es en 1509 Ă  l'Ăźle d'Ischia. En tant que membre du parti aragonais de Naples, il apporte son appui Ă  Ferdinand le Catholique pendant les guerres d'Italie. En 1512, il commande un parti d'estradiots Ă  la bataille de Ravenne, lorsqu'il est blessĂ© et fait prisonnier. Dans la dĂ©tention qui suivit, Fernando d'Avalos compose un Dialogue de l’amour dĂ©diĂ© Ă  son Ă©pouse Vittoria Colonna. Sur intervention de Jacques de Trivulce, qui lui Ă©tait liĂ© par sa famille, il put ĂȘtre libĂ©rĂ© moyennant versement d'une rançon de 6 000 ducats[1].

DĂšs qu’il eut recouvrĂ© sa libertĂ©, il reprend les armes contre la France et participe Ă  la reconquĂȘte du duchĂ© de Milan par l’Espagne comme commandant de l'infanterie espagnole Ă  la bataille de Vicence, le , puis commandant en second de Prospero Colonna Ă  la bataille de la Bicoque[1] () ; mais aprĂšs cette victoire, c'est Colonna que Charles Quint nomme gĂ©nĂ©ral-en-chef des armĂ©es d'Italie : la marquis d'Avalos s'estime injustement privĂ© d'un titre qu'il convoitait ardemment, et cela au profit d'un gĂ©nĂ©ral italien : il partit pour Valladolid pour plaider sa cause auprĂšs de l'empereur. Charles Quint, qui le reçut plusieurs fois en audience, finit par le convaincre de se remettre sous les ordres de Colonna.

D'Avalos bĂ©nĂ©ficiant Ă  prĂ©sent d'une reconnaissance personnelle de son souverain, ce fut lui que Charles Quint mit Ă  la tĂȘte des armĂ©es espagnoles lorsque François Ier envahit l'Italie (1524). La situation Ă©tait difficile, car les mercenaires avaient un retard de solde, mais d'Avalos sut jouer de son prestige auprĂšs des vĂ©tĂ©rans espagnols et des lansquenets allemands pour faire front tout au long du siĂšge de Pavie (1524-1525)[1].

Il dĂ©fait en 1524 le chevalier Bayard Ă  Rebec. Commandant en chef de l’armĂ©e de Charles Quint, il Ă©crase les troupes françaises le Ă  Pavie par un coup stratĂ©gique rĂ©ussi : dĂ©tourner la cavalerie lourde des Français par une manƓuvre combinĂ©e de cavalerie lĂ©gĂšre et d’arquebusiers. Victorieux, il reçoit lui-mĂȘme la reddition de François Ier. Mais une rumeur laisse entendre qu'il s'estime insuffisamment gratifiĂ© par l'empereur et trĂšs vite, le secrĂ©taire particulier du duc de Milan, Girolamo Morone, lui propose la couronne d'Italie s'il chasse Français et ImpĂ©riaux. D'Avalos fait arrĂȘter Morone et fait connaĂźtre cette tentative Ă  Charles Quint ; mais sa santĂ©, affectĂ©e par de multiples blessures, est dĂ©jĂ  dĂ©clinante[1], et il meurt Ă  Milan le .

Postérité

Un de ses contemporains, l'historiographe italien Paul Jove, a rédigé sa biographie en latin et l'a placée à la fin de ses VitÊ(illustrium virorum). Cet ouvrage sera traduit en toscan et publié[2] par Lodovico Domenichi à Florence en 1551 ; puis en espagnol par Pedro de Vallés (es) en 1553, sous le titre Historia del fortissimo y prudentissimo capitan Don Hernando de Ávalos[3].

Conrad Ferdinand Meyer lui a consacré un roman : La Tentation de Pescara ; et la piÚce de John Webster, La Duchesse d'Amalfi (jouée en 1613-1614), fait souvent allusion au marquis.

Bibliographie

  • Guyard de Berville, Histoire de Pierre Terrail, dit Le chevalier Bayard, sans peur et sans reproche, Ă©dition de 1760 [lire en ligne] p. 408
  • (en) F. L. Taylor, The art of war in Italy, 1494-1529, Westport, Conn, Greenwood Press, coll. « Prince consort prize essay » (no 1920), , 228 p. (ISBN 978-0-837-15025-3).
  • (it) Puddu, Raffaele. Il soldato gentiluomo, Bologne, 1982
  • (en) T. C. Price Zimmerman, Paolo Giovio : The Historian and the Crisis of Sixteenth-Century Italy, Princeton, NJ, Princeton University Press, , 400 p. (ISBN 978-1-4008-2183-9, lire en ligne), p. 87

Notes

  1. Cf. Chisholm, Encyclopaedia Britannica Dict., 1910-1911 (réimpr. 11), « Fernando de Avalos ».
  2. (it) Paul Jove, Ă©vĂȘque de Nocera (trad. Lodovico Domenichi con la tavola delle cose notabili.), La vita del Signor Don Ferrando Davalo Marchese di Pescara, Giovanni de Rossi, (lire en ligne)
  3. (es) Pedro de Vallés, Historia del fortissimo, y prudentissimo capitan don Hernando de Ávalos marqués de Pescara, con los hechos memorables de otros fiete excell. capitanes del Emperador don Carlos V ... con una adición hecha por Diego de Fuentes, Phil. Nutius, (lire en ligne)

Sources

Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Fernando de Ávalos » dans Dictionnaire universel d’histoire et de gĂ©ographie, (lire sur Wikisource)

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