Fernand Le Borne
Fernand Léonard Joseph Emmanuel Le Borne est un compositeur, critique musical et chef d’orchestre d'origine belge né à Charleroi le [1] et mort à Paris le .
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(Ă 66 ans) 8e arrondissement de Paris |
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Biographie
Fernand Le Borne est le fils de Léonard Martin Célestin Le Borne et d'Henriette Joséphine Delalieux. Il étudie au Conservatoire national de musique de Paris avec Jules Massenet, Camille Saint-Saëns et César Franck.
Il s'installe définitivement en France et y travaille comme critique musical pour les journaux Le Petit Parisien et Monde artiste ainsi que correspondant parisien du quotidien bruxellois Le Soir, et comme compositeur indépendant. En 1901, il est lauréat du prix Chartier de l'Institut[2].
Ses nombreuses œuvres comprennent des compositions symphoniques et concertantes, de la musique de chambre, des messes et des motets, ainsi que plusieurs œuvres de théâtre, dont l'opéra Les Girondins, créé le 25 mars 1905 au Grand théâtre de Lyon[3].
Sa musique est à peine jouée aujourd'hui même si son nom mérite de figurer dans les annales de la musique de film puisqu'il est le premier compositeur de l'histoire à écrire une musique originale pour un film, en l'occurrence L'Empreinte[4], en compagnie de Camille Saint-Saëns, qui compose de son côté une musique pour le film L'Assassinat du duc de Guise projeté lors de la même séance inaugurale du Film d'art le 17 novembre 1908[5]. La partition du vieux maître est d'ailleurs dédiée[6] à Fernand Le Borne, d'autant que c'est lui qui dirigeait l'orchestre présent ce soir-là [7].
Ĺ’uvres principales
- Opéras
- Daphnis et Chloé (1885)
- Hedda (1898)
- Mudarra (1899)
- L'Absent (1904)
- Les Girondins (1905)
- La Catalane (1907)
- Cléopâtre (1914)
- La Brune et la Blonde (1924)
- Musique d'Ă©glise
- Messe de Requiem (1928)
- Ballets
- L'Idole aux yeux verts (1902)
- FĂŞte bretonne (1903)
- Scénario et bande originale de film
- 1908 : L'Empreinte ou la Main rouge de Paul-Henry Burguet[8] - [9]
- 1912 : Une bougie récalcitrante de Georges Monca
- 1912 : La Valse renversante (Les Danseurs obsédants) de Georges Monca
- Cantate
- Patria, cantate officielle pour l'Exposition universelle de 1900 de Paris.
- Musique de chambre
- Quatuor Ă cordes
- Trio pour violon, violoncelle et piano
- Sonate pour piano et violon
- Sonate pour piano et violoncelle
- Pièces pour piano
Distinctions
- Chevalier de la LĂ©gion d'honneur en 1907[10].
- Chevalier de l'Ordre de la Couronne de Prusse
Notes et références
- Dans le dossier de la Chancellerie de la Légion d'honneur, on trouve une copie de l'acte de naissance de la mairie de Charleroi avec l'année 1860.
- « Séance publique annuelle / Académie des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )
- Fernand Le Borne (1862-1929), Les Girondins, (lire en ligne)
- Laurent Guido, « « Quel théâtre groupera jamais tant d’étoiles ? ». Musique, danse et intégration narrative dans les attractions gestuelles du Film d’Art », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 56,‎ , p. 148–172 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.4068, lire en ligne, consulté le )
- « Cinémathèque suisse: Deux productions du Film d'Art : L'Assassinat du duc de Guise et L’Empreinte ou La Main rouge (France, 1908) », sur www.cinematheque.ch (consulté le )
- « L'assassinat du duc de Guise, Op.128 (Saint-Saëns, Camille) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
- « Les programmes du Film d’Art à la salle Charras », 1895. Mille huit cent quatre-vingt-quinze. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, no 56,‎ , p. 64–68 (ISSN 0769-0959, DOI 10.4000/1895.4056, lire en ligne, consulté le )
- Fondation JĂ©rĂ´me Seydoux : L'Empreinte ou la Main rouge (1908) de Paul-Henry Burguet
- En 1919, il se plaint de l'absence d'exécution de sa musique composée pour le film produit par la société Le Film d'Art quand il est projeté : « On eut le tort, selon moi, de ne pas exiger des cinématographes qui louèrent ou achetèrent ces films, l’exécution de nos musiques qui, quoique gravées, rentrèrent ainsi dans l’oubli »
- « Le Borne, Fernand Léonard Joseph Emmanuel », base Léonore, ministère français de la Culture
Bibliographie
- Séverine Abhervé, Discours des compositeurs de musique sur le cinématographe en France (1919-1937) : ambitions, obstacles et horizons d’attente, dans 1895. Revue de l'association française de recherche sur l'histoire du cinéma, 2011, no 65, Histoire des métiers du cinéma en France avant 1945 (lire en ligne)
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :