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Feng Yuanjun

Feng Yuanjun (en chinois : 憯æȅ搛, nĂ©e le , morte le , est une femme de lettres chinoise, et une enseignante de littĂ©rature classique et de littĂ©rature historique. Elle Ă©tait mariĂ©e Ă  l’écrivain compatriote Lu Kanru (1903-1978) avec qui elle a co-rĂ©digĂ© plusieurs Ɠuvres littĂ©raires.

Shulan Feng
Statue de Feng Yuanjun et de son mari, sur le campus de l'université de Shandong
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Formation
Activités
PĂšre
Feng Taiyi (d)
Fratrie
Feng Youlan
Feng Jinglan (en)
Conjoint
Lu Kanru (en)
Autres informations
A travaillé pour

Biographie

Feng Yuanjun est nĂ©e dans une famille de lettrĂ©s[1]. Elle devient orpheline de son pĂšre trĂšs jeune. C’est sa mĂšre, trĂšs prĂ©sente, qui prend en charge les besoins de la famille et lui permet de continuer Ă  Ă©tudier, avec l’aide de ses frĂšres aĂźnĂ©s, en travaillant comme directrice d’école[2]. Feng Yuanjun a ainsi la possibilitĂ© d’effectuer des Ă©tudes Ă  l'École normale supĂ©rieure fĂ©minine de PĂ©kin dans la pĂ©riode de 1917 Ă  1922. Elle participe concomitamment, Ă  partir de dĂ©but , au Mouvement du 4-Mai. Ce mouvement, Ă©tudiant au dĂ©part, est principalement dirigĂ© contre les prĂ©tentions de l'Empire du Japon sur la Chine[1].

AprĂšs avoir obtenu son diplĂŽme, elle entre Ă  l'UniversitĂ© de PĂ©kin pour un cursus en littĂ©rature classique chinoise. Elle en sort, diplĂŽmĂ©e, en 1925[1]. Elle occupe ensuite des postes d'enseignement Ă  l'UniversitĂ© de Jinling Ă  Nanjing et l'UniversitĂ© Zhongfa Ă  PĂ©kin[1]. En 1929, elle se marie Ă  l’écrivain compatriote Lu Kanru. En 1930, elle a Ă©tĂ© nommĂ©e enseignante Ă  l'UniversitĂ© de PĂ©kin. Elle est le premier professeur de sexe fĂ©minin[1]. De 1932 Ă  1935, elle travaille sur une thĂšse de doctorat sur la littĂ©rature classique chinoise, Ă  l'UniversitĂ© de Paris, en France[1]. La France est alors une rĂ©fĂ©rence rĂ©currente pour les intellectuels chinois dans leur analyse de la situation de leur pays qui s’extrait Ă  grand peine d’un rĂ©gime impĂ©rial[3]. À son retour, elle s'impose dans les auteures importantes des annĂ©es 1930, parmi une gĂ©nĂ©ration acquise aux idĂ©es dĂ©mocratiques, aux cĂŽtĂ©s de Bing Xin, Ding Ling, Su Xuelin et Ling Shuhua.

Au cours de la Seconde Guerre sino-japonaise, Feng Yuanjun et son mari Lu Kanru sont conduits à vivre et travailler dans différentes cités dans le sud et le sud-ouest de la Chine[1]. AprÚs la guerre, elle retourne à l'Université Dongbei à Shenyang[1]. En 1946, elle rejoint l'Université du Shandong, alors située à Qingdao, et plus tard avec l'université de Jinan[1]. Elle devient ensuite vice-président de l'université du Shandong[1].

Pendant la pĂ©riode dite de rĂ©volution culturelle, elle fait l’objet de brimades et de persĂ©cutions, ayant Ă©tĂ© classĂ©e « enseignante rĂ©actionnaire », comme la plupart de ses collĂšgues. Elle meurt d’un cancer du colon en 1974, avant la fin de cette rĂ©volution culturelle.

Notes et références

Notes

    Références

    1. Denton 2003, p. 166-169.
    2. Estran 2013.
    3. Estran 2006, p. 167-181.

    Voir aussi

    Bibliographie

    • (en) Sally T. Lieberman, The Mother & Narrative Politics in Modern China, University Press of Virginia, (lire en ligne), p. 105-107, 116-128, 145-147, 233.
    • (en) Kirk A. Denton, « Feng Yuanjun », dans Lily Xiao Hong Lee et A. D. Stefanowska, (zh) (en anglais : Biographical dictionary of Chinese women ; en français : Dictionnaire biographique des femmes de lettres chinoises), vol. 2, M.E. Sharpe (dir.), , 762 p. (lire en ligne), p. 166-169.
    • (en) Jin Feng, « Sentimental autobiographies: Feng Yuanjun, Lu Yin and the New Woman », dans The New Woman in Early Twentieth-Century Chinese Fiction, Purdue University Press, (lire en ligne), p. 126-148.
    • Jacqueline Estran, « Un monde rĂȘvĂ© : la France dans la revue Xinyue (1928-1933) », Transtext(e)s Transcultures è·šæ–‡æœŹè·šæ–‡ćŒ–,‎ , p. 167-181 (DOI 10.4000/transtexts.197, lire en ligne).
    • Jacqueline Estran, « Histoire d’une absence : la place du pĂšre dans les Ɠuvres des Ă©crivaines chinoises des annĂ©es 1920 », Transtext(e)s Transcultures è·šæ–‡æœŹè·šæ–‡ćŒ–,‎ (DOI 10.4000/transtexts.496, lire en ligne).

    Webographie

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