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Ding Ling

Ding Ling (en chinois : 䞁çŽČ), pseudonyme de Jiang Bingzhi (en chinois : è’‹ć†°äč‹ ; pinyin : Jiǎng BÄ«ngzhÄ«), nĂ©e en 1904 dans le canton Linli, province du Hunan, et morte en 1986, est une autrice chinoise.

Ding Ling
Description de l'image Ding Ling.jpg.
Nom de naissance Jiang Bingzhi
Naissance
province de Hunan
DĂ©cĂšs (Ă  81 ans)
PĂ©kin
Activité principale
Distinctions
prix Staline (1951)
Auteur
Langue d’écriture chinois
Genres
nouvelle, roman et essai

ƒuvres principales

Le journal intime de Sophie, Le soleil brille sur la riviĂšre Sanggan

Compléments

vice-présidente de la Fédération des écrivains chinois

Elle reçoit en 1952 le Prix Staline pour son roman Le Soleil illumine le fleuve Sanggan (1948), et en 1953, elle est nommée à la vice-présidence de la fédération des écrivains. AprÚs l'échec de la campagne des Cent Fleurs, elle est exilée en Mandchourie pendant douze ans puis incarcérée à Pékin.

L'essentiel de son Ɠuvre fut Ă©crite avant 1957, aprĂšs quoi elle fut interdite jusqu'Ă  sa rĂ©habilitation en 1978.

Biographie

Issue d’une famille intellectuelle propriĂ©taire terrienne, elle perd son pĂšre Ă  quatre ans. Sa mĂšre et elle dĂ©mĂ©nagent d’abord Ă  Changde, oĂč elle poursuit son Ă©ducation Ă©lĂ©mentaire, puis Ă  Changsha, la capitale de la province[1].

Son intĂ©rĂȘt pour la littĂ©rature, aussi bien chinoise qu’occidentale, est trĂšs vif dĂšs son enfance. Elle rĂ©dige ses premiĂšres nouvelles et poĂšmes, qui sont publiĂ©s par le journal Xiangjiang, Ă  l'Ăąge de seize ans. Elle frĂ©quente ensuite une Ă©cole de filles communiste Ă  Shanghai, puis sollicite une inscription Ă  l’universitĂ© de PĂ©kin en 1924, qui lui est refusĂ©e. MalgrĂ© cet Ă©chec, elle assiste aux cours pendant les trois annĂ©es suivantes. C’est Ă  la mĂȘme pĂ©riode qu'elle rencontre son futur mari Hu Yepin (ils ne rendront officielles leurs fiançailles que plus tard)[2]. À cette Ă©poque remontent Ă©galement les dĂ©buts de sa carriĂšre littĂ©raire, lancĂ©e par le succĂšs immĂ©diat avec lequel sa nouvelle, Journal intime de Sophie est accueilli par le public en 1927. Ce succĂšs lui vaut la reconnaissance de Lu Xun qui l’invite Ă  se rendre Ă  Shanghai en compagnie de Hu Yepin et Ă  se joindre Ă  la Ligue des Ă©crivains de gauche[3]. Elle s'impose dans les auteures importantes des annĂ©es 1930, parmi une gĂ©nĂ©ration acquise aux idĂ©es dĂ©mocratiques, aux cĂŽtĂ©s de Bing Xin, Su Xuelin, Feng Yuanjun et Ling Shuhua.

En 1931, elle perd son mari, arrĂȘtĂ© et exĂ©cutĂ© pour son engagement communiste. Elle adhĂšre au parti communiste chinois en 1932. Deux ans plus tard, elle subit Ă  son tour la rĂ©pression du Guomindang. Elle est condamnĂ©e Ă  deux ans de prison, convertis ensuite en assignation Ă  rĂ©sidence.

Photographie de groupe Ă  Yan'an (mai 1942)

En 1936 Ding Ling rĂ©ussit Ă  prendre la fuite et se rend directement Ă  Yan'an, au nord de la province du Shaanxi, oĂč les communistes se sont rĂ©fugiĂ©s Ă  l'issue de la Longue Marche. GrĂące Ă  sa renommĂ©e et aux soutiens dont elle bĂ©nĂ©ficie lĂ -bas, elle est accueillie Ă  bras ouverts. L’annĂ©e suivante, elle formule de nouveaux projets de mariage avec l’écrivain et acteur Chen Ming, sans pour autant nĂ©gliger son activitĂ© littĂ©raire[4].

Lors de la « premiĂšre campagne de dĂ©nigrement et d'humiliation » en 1942, des intellectuels en Chine communiste. Ding Ling est peut-ĂȘtre le plus cĂ©lĂšbre Ă©crivain qui s'associe avec Wang Shiwei en critiquant le parti communiste mĂȘme si, elle s'est plus tard rĂ©tractĂ©e sous la pression et se retourna contre Wang Shiwei[5] - [6].

En 1949, Ă  la fondation de la RĂ©publique populaire de Chine, elle se voit attribuer plusieurs fonctions officielles par le gouvernement :

  • Direction de la section pour les arts et la littĂ©rature de la section de propagande du ComitĂ© central du Parti communiste chinois ;
  • Membre du Conseil de la culture et de l’éducation ;
  • Direction de l’Institut central pour la littĂ©rature,

En 1952, le Prix Staline lui est attribuĂ©, pour son roman Le Soleil illumine le fleuve Sanggan (1948), de ses Ɠuvres et en 1953 elle devient vice-prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration des Ă©crivains.

Lors du Mouvement Correctionnel, auquel aboutissent les Discours sur la crĂ©ation littĂ©raire et artistique de Mao Ă  Yan’an en 1942, s'Ă©taient dĂ©jĂ  manifestĂ©es des attaques indirectes Ă  propos des articles critiques qu'elle a pu Ă©crire sur la bureaucratie du Parti (publiĂ©s dans le cadre de son activitĂ© de rĂ©dactrice pour le quotidien LibĂ©ration en 1932). En 1951, on lui reproche de plus en plus de ne pas respecter les directives sur la politique culturelle du Parti. D'abord uniquement internes, ces accusations sont reprises officiellement Ă  partir de 1955 pour culminer pendant la rĂ©pression qui suit l’échec de la campagne des Cent Fleurs[7].

Alors qu’elle refuse de faire son autocritique, elle est envoyĂ©e dans une ferme d’État en Mandchourie Ă  la frontiĂšre sino-soviĂ©tique en 1958, puis incarcĂ©rĂ©e dans les environs de PĂ©kin de 1970 Ă  1975 et obligĂ©e Ă  se rendre dans un village montagnard de la province du Shaanxi.

À la suite de la dĂ©faite des maoĂŻstes radicaux (la Bande des Quatre est Ă©cartĂ©e du pouvoir en 1976), le gouvernement la rĂ©habilite et la rĂ©tablit au poste de vice-prĂ©sidente de la FĂ©dĂ©ration des Ă©crivains chinois. Il la nomme Ă©galement vice-prĂ©sidente de la section chinoise du PEN club Ă  sa fondation en 1980. Dans ce cadre, elle effectue Ă©galement ses premiers voyages Ă  l’étranger, aux États-Unis en 1981, en France en 1983.

ƒuvres

  • Fiction :
  • 1927 – Mengke (nouvelle)
  • 1927 – Le journal intime de Sophie (nouvelle)
  • 1928 – Dans l’obscuritĂ© (nouvelles)
  • 1929 – Journal intime d’un suicide (nouvelles)
  • 1930 – Weihu (nouvelle)
  • 1930 – Une femme (nouvelles)
  • 1931 – Inondations (nouvelle)
  • 1933 – MĂšre, nouvelle
  • 1933 – RĂ©union nocturne (nouvelles)
  • 1940 – La nuit (nouvelle)
  • 1942 – RĂ©flexion concernant le (essai)
  • 1948 – Le Soleil illumine le fleuve Sanggan (roman)
  • 1965 – Du Wanxiang (nouvelle)

Références

  1. Brigitte Duzan, Biographie 29 juin 2011
  2. Ding Ling (1904-1986) Encyclopédie Universalis
  3. (en) James Z. Gao, Historical Dictionary of modern China (1800-1949), Scarecrow Press, 2005, pp. 98 et 417. [extraits en ligne]
  4. Biographie de Ding LingYan’an University, Yan’an, Shaanxi
  5. King-fai Tam, Le procÚs de Wang Shiwei Department of Modern Languages and Literature, Trinity College, Université Weatherhead East Asian Institute of Columbia
  6. Xavier PaulÚs, « La Chine sera communiste », L'Histoire n°413-414, août 2015, p. 116-119.
  7. Les Belles Femmes à YanŽan - la Femme Ecrivain Ding Ling CNTV, 30 août 2010

Liens externes

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