Accueil🇫🇷Chercher

Su Xuelin

Su Xuelin (chinois, 苏雪林, pinyin: Sū Xuělín), née dans le Zhejiang le et morte à Tainan, Taïwan le , est une femme de lettres chinoise.

Su Xuelin
Su Xuelin en 1933 Ă  Wuhan
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  102 ans)
Tainan
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
National Taiwan Normal University (en)
Université de Wuhan

Biographie

Elle est issue d’une famille de fonctionnaires installĂ©s en province. Elle passe quelque temps Ă  Ă©tudier seule, et rĂ©ussit, finalement, Ă  obtenir de ses parents de rentrer dans une Ă©cole. Elle intègre une Ă©cole religieuse puis une Ă©cole provinciale pour filles. Elle entre ensuite Ă  l’École normale supĂ©rieure pour filles de PĂ©kin. Elle est attirĂ©e par des Ă©tudes Ă  l'Ă©tranger et pense aux États-Unis notamment. Mais elle a l'occasion de participer au premier concours ouvert par l’Institut franco-chinois de Lyon, et est reçue Ă  son grand Ă©tonnement[1].

Elle a une semaine pour se dĂ©cider et obtenir l'accord de sa famille. Son père, non seulement lui donne cet accord, mais finance le voyage et la première annĂ©e d’étude. Elle intègre ainsi la première vague d’étudiants accueillis par cet Institut franco-chinois, Ă  l’automne 1921, avec 15 Ă©tudiantes pour environ 120 hommes. Cette promotion comprend Ă©galement Pan Yuliang, future artiste, passĂ©e prĂ©alablement comme elle par l’École Normale supĂ©rieure de PĂ©kin. Sue Xuelin entame Ă  Lyon des Ă©tudes sur les Beaux-Arts. Le site de l'Ă©cole lui plaĂ®t. Il s'agit, Ă  l'Ă©poque, du Fort Saint-IrĂ©nĂ©e, sur les hauteurs de Lyon, proche de vestiges romains et d'un bois. Mais elle vit dans une sorte d'enclave chinoise sur le sol lyonnais, parlant constamment en chinois, mangeant chinois, vivant comme en Chine, ce qui n'est pas ce qu'elle cherche dans ce sĂ©jour. Elle  quitte alors cette communautĂ© chinoise de l’Institut  pour une chambre en ville dans un pensionnat de jeunes filles, et se dĂ©place dans la citĂ© et les alentours. Pendant les vacances, elle participe Ă  divers travaux agricoles faisant appel Ă  de la main d’œuvre Ă©tudiante, notamment les vendanges et la cueillette des cerises. Elle habite en France pendant 3 ans et demi. Mais une relation amoureuse impossible avec un Ă©tudiant chinois, alors qu'elle est dĂ©jĂ  fiancĂ©e en Chine avec un homme choisi par sa famille, puis le dĂ©cès de son frère, et la  maladie grave de sa mère l'amène Ă  interrompre lĂ  ce sĂ©jour en France. Elle rentre en Chine en 1925, se marie (mais divorce rapidement) et devient professeur Ă  l'UniversitĂ© Soochow et l'UniversitĂ© Wuhan[1] - [2].

Elle s'impose dans les auteures importantes des années 1930, parmi une génération acquise aux idées démocratiques, aux côtés de Bing Xin, Ding Ling, Feng Yuanjun et Ling Shuhua. Mais elle traverse une crise identitaire profonde en choisissant de se convertir au catholicisme, ce qui remet en cause à la fois ses origines et ses convictions nouvelles d'intellectuelle. Elle entretient également des relations conflictuelles avec un écrivain chinois de gauche, devenu important, Lu Xun. En 1949, au moment où le parti communiste chinois s'empare du pouvoir en Chine continentale, elle gagne Hong Kong, puis rallie Taïwan où elle se concentre sur l'étude de textes anciens écrits par Qu Yuan et la mythologie grecque et romaine[1] - [2].

Ă€ partir de 1952, elle enseigne Ă  l'UniversitĂ© nationale normale de TaĂŻwan. Puis elle prend sa retraite en 1973. Elle meurt, âgĂ©e de 102 ans. Son Ĺ“uvre, longtemps passĂ©e sous silence en Chine continentale, y est publiĂ©e après sa mort[2].

Références

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Jing M. Wang, When "I" was Born : Women's Autobiography in Modern China, University of Wisconsin Press, , 266 p. (lire en ligne), « Su Xueli’s Autobiographical Chapters », p. 120-143.
  • Xiaomin Giafferri-Huang, « Su Xuelin [Zhejiang 1897- Tainan 1999] », dans BĂ©atrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Le dictionnaire universel des crĂ©atrices, Éditions des femmes, , p. 4161-4162.
  • Jacqueline Estran, « Su Xuelin et la première vague d’étudiantes Ă  l’IFCL : Cartographie d’un dĂ©sir d’ailleurs », Transtext(e)s Transcultures 跨文本跨文化,‎ (lire en ligne).
  • (en) Jinhua Jia, Xiaofei Kang et Ping Yao, Gendering Chinese Religion : Subject, Identity, and Body, Suny Press, , 310 p. (lire en ligne), p. 81-94.

Webographie

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.