Famille de Charnières
La famille de Charnières est une famille éteinte de la noblesse, originaire de l'Anjou.
Famille de Charnières | ||
Armes de la famille. | ||
Blasonnement | D'argent a 3 merlettes de sable, 2 et 1, non becquées ni onglées. | |
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Période | XIVe siècle-XXe siècle | |
Pays ou province d’origine | Anjou | |
Éteinte en ligne masculine en 1959, elle subsiste en ligne féminine.
Armes
Les de Charnières portaient : d'argent a 3 merlettes de sable, 2 et 1, non becquées ni onglées. - Plus tard, ils ajoutèrent à ces armes une couronne de comte, avec lambrequins d'argent, bordés de sable[1]
Histoire
Ils tirent leur nom du fief seigneurial de Charnières, situé à Quelaines, entre Laval et Château-Gontier, fief qu'elle possédait encore en 1650. Le , l'archiviste[2] de Maine-et-Loire citait leur maison comme une de celles dont le nom appartient moins encore à l'Anjou qu'à la France. La maison de Charnières était très-richement possessionnée. On lui connaissait en Anjou, Bretagne, Maine et Poitou une quarantaine de fiefs.
À fin du XIIIe siècle, on voit le fief de Charnières aux mains d'un Johan de Charnières, son premier ascendant connu[3].
Le plus ancien ascendant connu de la famille de Charnières est, Johan de Charnières, Ier du nom, écuyer, seigneur de Charnières, du Vergier[4], du Breil-Raoul et autres lieux, lequel vivait en 1290 et ne mourut qu'après 1358[5]. Il avait épousé, vers 1310, N... Chalopin.
De Jean de Charnières et de N. Chalopin, sortirent deux enfants :
- Jehan II de Charnières, chevalier, seigneur de Charnières, du Vergier, du Breil, de la Baronnière, en Houssay, et de certains héritages en Saint-Sulpice, à cause de sa mère. Il prit alliance avec Thomasse le Connestable[6]. Sa qualité de chevalier est vérifiée dans un acte fait, le 4 mai 1411, entre lui et Guillaume Corbin, chevalier, seigneur de Bourgeau[7], paroisse d'Astillé, qui acquit de Jehan de Charnières une pipe de vin de rente annuelle et perpétuelle contenant 25 jalais, mesure d'Anjou.
- Ils eurent de leur mariage quatre enfants : 1. Marie de Charnières ; 2. Jean de Charnières, écuyer, sieur de la Girardière, du Grand-Vau, du Pois et de la Foucayère ou Fouqueyre, qui épousa, vers 1390, Jeanne du Moulin, fille de Gervais du Moulin et de Jeanne du Jarry ; 3. Guillaume de Charnières, écuyer, sieur de Chauné, de la Frioullière, de la Burelière ou Bourrellière et de la Tuffière, marié, vers 1400, à Jehanne d'Aubert, dame de la Tuffière, de la Burelière et de la Frioullière, mort en 1437 ou 1438. 4. Agnès de Charnières, femme, vers 1385, de Georges de Bellanger, écuyer, sieur du Houssay, paroisse de Saint-Sauveur, laquelle demeurée veuve est dénommée, à cause de la Houssaye, ou du Houssay, dans l'aveu de Château-Gontier que Jean Ier d'Alençon, rendit, en 1413, au roi de Jérusalem, duc d'Anjou, quoique le Houssay ne fut tenu de cette baronnie que par le moyen de Jean deQuatrebarbes, IIIe du nom, seigneur de Bouillé, Loichon, etc.
- Macé de Charnières, écuyer, seigneur de Charnières, du Breil, du Vergier et du Bois, paroisse de Houssay, maison présentement ruinée et dont il ne reste plus de vestiges[8].
- Jean III de Charnières, seigneur de Charnières, de la Baronnière, du Verger, de Minzé et du fief de l'Erraudière, paroisse de Châtelain, près Château-Gontier, fut secrétaire de René Ier d'Anjou, roi de Jérusalem et de Sicile, et duc d'Anjou, et greffier de l'Ordre du Croissant lors de son institution, en 1450[9]. Jean de Charnières fit offre de foy à la seigneurie de Châtelain, à raison de Minzé. Sa qualité de secrétaire de René d'Anjou se vérifie par le compte qu'il rendit à ce duc et roi, ayant administré et gouverné, partie de sa dépense extraordinaire l'espace d'un an 11 mois et 20 jours, commençant le 6 août 1443, lequel compte fut arrêté et signé par le Roi[10]. Quant à celle de greffier de l'ordre du Croissant, elle est connue par les actes et conclusions faits et arrêtés au conseil de cet ordre, enregistrés et signés de Jean de Charnières, le 22 septembre 1450[11]. Jean III de Charnières, donna, en 1477, procuration à Gilles de Charnières, son fils, pour rendre, par déclaration, les lieux de la Rabellière et de la Cyronnière à messire Jean du Perrier, chevalier, seigneur du Plessis Balusson, de Cheffes, Chambellay, et de la terre des Vignes, à cause de Renée de Bagatz, son épouse, femme, en premières noces, de Henri de Villeblanche, baron de Brond[11].
- Jean de Charnières eut deux femmes : la première, Catherine Auvré, dame de Minzé, fille unique de Guillaume, sieur de Minzé et de l'Erraudière, fils puiné de Colin Auvré, seigneur de la Guenandière et de Longuefuye, et la seconde, Jeanne N... , dont il eut des enfants, savoir, du premier lit, Gervais de Charnières, seigneur de Minzé, dont il rendit obéissance à Châtelain, le 12 juin 1447, mort célibataire avant son père; et Gilles de Charnières, 1er du nom, qui suit. Du second lit, sortirent : Philippe de Charnières, qui fit branche[11], et trois filles, Marie, Guillemine et Isabeau qui furent religieuses. On les trouve citées dans un partage du 25 octobre 1512[12].
- Gilles Ier de Charnières, écuyer, seigneur de Charnières, de la Baronnière, du Deffay, en Saint-Jean-sur-Mayenne, de Minzé et, en partie, de la baronnie d'Azé [13], à cause de sa première femme, acquit, en 1474, de Jean Denouault, la part où ce dernier était fondé au Grippail[14]. Il fut appelé, en 1479, aux assises du Plessis-Brochard pour reprendre ou délaisser le procès de feu Jean de Charnières, son père, à raison de la Rabellière, et rendit aveu de Minzé à Louis de Rohan, prince de Guémené, en 1483. Il épousa, en premières noces, par contrat du 14 août 1461, ou, suivant la généalogie de Quatrebarbes, du 12 juillet, devant Cordereau, notaire, Jeanne de La Roë, fille de messire Jacques de la Roë, chevalier, baron d'Azé, et de Jeanne de Thorigné, sœur de Catherine, femme de Gilles II de Quatrebarbes, sieur de Bouillé, et il en eut deux enfants. De son second mariage avec Michelle du Boisgamas, dame du Deffais, suivant contrat du 12 juillet 1475, Gilles 1er de Charnières eut quatre enfants, Gilles II de Charnières, René, François et Julien, tous les trois prêtres, ainsi que le constate un partage noble du 23 octobre 1512[15]. Gilles de Charnières et Michelle de Boisgamas fondèrent et dotèrent la chapelle de Charnières, par acte passé devant Rabeau, notaire à Château-Gontier, le .
- Gilles II de Charnières, chevalier, baron d'Azé, seigneur de Charnières, de Minzé, la Baronnière, du Deffais, de la Randoullière, de l'Ecottaye et de la Paneterie, fut gentilhomme servant de Charles IV de Valois, duc d'Alençon, pair de France et comte du Perche. Déjà lung de noz gentilzhommes, ses vertus, sa noblesse, vaillance.... ses bons et agréables services, nous font le retenir, par ces présentes, pour l'ung de nos escuiers, disent les lettres dans lesquelles le duc Charles lui accorda ce nouveau titre, le 7 juillet 1510.
Membres
- En 1552, René de Charnières était sénéchal de la Trésorerie d'Anjou[16].
- En 1570, François de Charnières, sieur de la Babinière, capitaine des Gardes de François, fils de France et duc d'Anjou, époux de Marie de Goubys, mort sans postérité en 1586 ou 1587[17].
- 1573, René de Charnières, grand prévôt provincial des maréchaux de France, en Anjou[18].
- 1568, Jean de Charnières, écuyer, seigneur de la Bouchefollière, de la Belinière, du Bignon, de la Cuche et de la Poissonnière, conseiller au Parlement de Bretagne, nommé le , reçu le 24 avril suivant, résigne son office le 26 février 1588 et obtient le titre de conseiller honoraire le 2 mars de la même année. Il soutint des procès contre ses cadets et contre le chapitre de l'église d'Angers, en 1560, 1579, 1587[19].
- 1729, Félix-Armand de Charnières, chanoine du chapitre royal de l'église du Puy-Notre-Dame[20].
- 1763, Charles-Francois-Philippe de Charnières, capitaine de vaisseau et chevalier de Saint-Louis. Il inventa le mégamètre, instrument pour mesurer, en mer, la distance de la lune aux étoiles, et publia divers ouvrages. Il mourut à bord de l'Indien, le 3 février 1780[21].
- 1785-1830. Charles de Charnières, officier de marine, démissionnaire en 1792, maire de Saumur en 1828[22].
- 1826, Charles-Théodore de Charnières, officier de dragons en 1826, démissionnaire en 1830[23].
Notes et références
- Archives de la famille de Charnières.
- Inventaire analytique, t. 1, préface, page 12.
- Ceci résulte des deux plus anciens titres qui soient actuellement dans les archives de cette famille : 1. du contrat de mariage du fils aîné de ce Johan avec damoiselle Thomasse le Connestable, contrat daté «. du vendredy a prez la feste sainct Johan Baptiste, l'an 1537passé par devant Jamet et Gaudin, notaires en la cour de Saint-Laurent-des-Mortiers, 2. d'un partage noble arrêté en présence des mêmes notaires. ou jour de Nostre Dame après la consecracion dou corps de Nostre Saingueur, l'an 1538, entre Jouhan de Charnières lesné et Phelippot, son frère.
- Le Verger-Morand, en Quelaines.
- Généalogie de Quatrebarbes.
- Fille de Macé le Connestable et de Marie du Plessis-Rolland, dame de la Raudière, paroisse de Quelaines.
- Bourgeau, fief vassal de la châtellenie de Montigné.
- Il donna la terre du Bois à Jean et à Guillaume de Charnières, ses frères puînés, avec 5 et 1O boisseaux de blé, le tout de rentes, se réservant le droit de fief sur lesdites choses laissées, et, par ce moyen, il demeura quitte de la somme de 100 livres que Jean de Charnières, leur père, leur avait donnée par son testament du 6 mars 1405. Macé de Charnières est remarqué, à cause de sa terre de la Baronnière, dans l'aveu de Château-Gontier, rendu par Jean Ier d'Alençon, en 1413, au roi de Jérusalem, duc d'Anjou. Il donna, en 1433, pouvoir à Jean de Charnières, son fils, de comparaître aux assises de la seigneurie des Vignes, paroisse de Quelaines, à raison de la Rabellière. De son alliance, qui n'est pas connue, Macé de Charnières eut trois enfants : 1. Jean III de Charnières ; 2. Perrine de Charnières, dame de la Gadellenaye et de ·la Harière ou Charière, mariée à Jean de la Giraudière, écuyer, suivant contrat du 3 juillet 1437; 3. Guillemette, dame du Herrier, femme de Guillaume Preutin ou Preten, sieur de Festillé, par contrat du 26 novembre 1428.
- Il comparut, en 1433, au nom et comme représentant de Macé de Charnières, son père, pour faire obéissance de fief à Marguerite Morin, dame de la terre des Vignes, à raison des choses qu'il tenait de cette seigneurie, et, en 1435, il est remarqué dans l'aveu du Plessis-Brochard, que Marguerite de Scepaulx rendit au comte d'Alencon, baron de Château-Gontiee, le déclarant au nombre de ses sujets, à cause de la Rabellière, qui fait maintenant partie du bois de Charnières, de laquelleMarguerite, depuis conjointe à Jean de Villermois, il acquit six livres de devoir qu'il devait à la tene du Plessis-Brochard, un bian au pré de la Vigne, un homme àplesser les prairies, et une foi et hommage simple, à cause de la Rabellière, se réservant néanmoins, ladite de Scepaulx, un sol de devoir, par acte passé, en 1437, du consentement de sa sœur, femme de Jean Aubry, écuyer, seigneur de Villetremaize.
- Histoire généalogique de la maison de Quatrebarbes par l'abbé le Laboureur, cabinet des Titres à la Bibliothèque nationale. - Archives de la famille de Charnières.
- Manuscrits de Louis de la Beauluère, t. IV.
- Généalogie de Charnières
- La baronnie d'Azé était assise sur le fief de ce nom, au faubourg de Château-Gontier
- Manuscrits de Louis de la Beauluère.
- Il acquit 10 sols de service qu'il devait à noble homme Anselme Le Maire, écuyer, seigneue du Plessis, de la Machecottière, à cause de sa femme Jeanne Frezel, de laquelle dernière terre il relevait certains héritages annexés à Charnières, dont le contrat fut fait par Bourgeois, notaire, le 5 juillet 1490. Il partagea les successions qui lui étaient échues par le décès de Jean de Boisgamatz, chevalier, seigneur dudit lieu, son beau-frère, et de René de Vausselle, sieur d'Audray, avec Charles de Montecler, sieur de Bourgon, leur principal héritier, Thomas de Goué, sieur dudit lieu et de Fougerolles, et dame Julienne Le Porc, lors délaissée, veuve de René de Valleaux, sieur de Chéripeau, depuis remariée à Jacques Quatrebarbes, chevalier, seigneur de la Rongère; ce qui est certifié par l'acte qui en fut passé le 16 juillet 1494.
- Thorode, Familles d'Anjou, t. IV, lettre G, manuscrit no 1004 de la Bibliothèque d'Angers.
- Gilles Ménage, Remarques sur la vie de Guillaume Ménage, édition de 1615, p. 368. - Hist. générale de la maison de Quatrebarbes.
- Il mourut à Paris, le 31 janvier 1573,dont fust grand dommaige pour le pays d'Anjou, et fustfort regretté. Thorode, Familles d'Anjou, loco citato, et journal de Jehan Louvet, t. 1, folio 87 verso, manuscrit no 862 de la Bibliothèque d'Angers.
- Archives de la famille de Charnières, Brevets et Lettres de provision.
- Archives de la famille de Charnières, Partage noble du 4 juillet 1729.
- Archives de la famille de Charnières, - Biographie universelle de Didot, frères, t. IX, p. 950-951.
- Annuaire de Maine-et-Loire.
- Annuaire militaire de France, 1830, p. 451.