Accueil🇫🇷Chercher

Famille Salliard

La famille Salliard est une famille subsistante de la noblesse française originaire du Lyonnais, puis partie s'installer en Poitou, où elle réside depuis plus de trois cents ans.

Famille Salliard
Image illustrative de l’article Famille Salliard
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur, à un lion d'or rampant, accompagné en chef de deux étoiles d'argent et en pointe d'un croissant du même - Couronne de Comte.
Devise "Semper Slabie Claritas" (Toujours, je rechercherais la lumière)
Branches Salliard

Salliard Bouthet du Rivault

Pays ou province d’origine Lyonnais

Bas-Poitou

Allégeance Royaume de France

Armée catholique et royale de Vendée

Demeures Château de Barbe

Logis de l'Emetière

Domaine de l'Etang

Charges Conseiller du Roi

Directeur-Trésorier de la Monnaie de Poitiers

Maire de la Forêt-sur-sèvre

Député de la 3ème circonscription des Deux-Sèvres

Président du Conseil départemental des Deux-Sèvres

Fonctions militaires Lieutenant

Général

Chevalier de la couronne

Capitaine de la Garde Royale

Récompenses civiles Ordre National de la légion d'honneur
Récompenses militaires Croix de Guerre

Ordre royal et militaire de Saint-Louis

Décoration du Lys

Sous la monarchie, elle est pourvue d'armoiries et participe aux privilèges nobiliaires grâce aux charges occupées par ses représentants. La famille Salliard a toujours vécu noblement sans aucune dérogeance. La noblesse héréditaire lui a été définitivement conférée le 6 janvier 1815 par le roi Louis XVIII[1].

Direction de la Monnaie de Poitiers

La famille Salliard est étroitement liée à l'histoire de la Monnaie de Poitiers par la fonction de direction qu'elle occupait au sein de cette institution :

Hugues Salliard, Conseiller du roi, directeur-trésorier de la monnaie de la ville de Bourges, puis de celle de Poitiers fût initié à la fabrication et à l'administration des monnaies par son oncle Gaspard Perrin secrétaire du roi. Le 31 juillet 1725, il fût nommé Directeur de la Monnaie à Bourges, en remplacement de Roger de Seris, qui venait d'être destitué (Registre du Conseil d'Etat, Bibliothèque Nationale). Les lettre royales signées par le roi Louis XV furent donné le 9 mai 1726. En 1730, à la suite de la mort de son oncle Gaspard Perrin, Hugues Salliard laissa la Direction de la Monnaie de Bourges pour lui succéder comme Directeur de la Monnaie de Poitiers. Les lettres de nomination sont datées du 2 mai 1730 (le roi en son conseil).

Hugues Salliard épousa le 9 novembre 1722 Marie-Hélène Hallou de la Beausse, fille de Jean-François Hallou, écuyer, Sieur de la Bausse, conseiller du roi, premier lieutenant de la maréchaussée générale du Poitou, et de Marie-Anne Nyvard.

De leur union naissent cinq enfants, à savoir:

  1. Hugues, IIe du nom;
  2. Jean-Jacques Salliard, docteur en médecine et licencié en droit, mort célibataire à 28 ans ;
  3. Marie-Thérèse-Jeanne Salliard ;
  4. Marie-Julie Salliard ;
  5. Marie-Angélique Salliard.

Hugues Salliard mourut à Poitiers dans sa maison de la rue de Traverse le 20 août 1775. Il était âgé de 82 ans.

Hugues Salliard, IIe du nom, conseiller du roi, directeur-trésorier de la Monnaie de Poitiers, épousa le 24 août 1760, Suzanne Dupas de Chaumillon, fille de Jacques Dupas de Chaumillon, conseiller du roi, docteur en médecine, et de Suzanne Bertrand de Saint-Bonnet[2].

Guerre de Vendée

Jean-Baptiste Salliard (Chevalier de Saint-Louis, décoré de l'ordre de Lys) était licencié en droit quand éclata la Révolution de 1789. Au mois de juillet 1791, il alla rejoindre sur le Rhin l'armée des princes, s'engagea dans le régiment de Reine cavalerie où il fut nommé brigadier, passa ensuite dans les chevaliers de la couronne, et enfin dans la cavalerie noble du prince de Condé.

Après le licenciement de l'armée de ce prince, il entra à la cour du Schleswig-Holstein, comme précepteur des pages de S.A.R le prince Hesse-Cassel.

Il revint en France en 1802, et le prince de Condé lui délivra plus tard un certificat élogieux constatant que "dans toutes les rencontres avec l'ennemi, il avait agi avec honneur et courage."

Pendant que Jean-Baptiste Salliard combattait sous les ordres des princes, son père, sa mère et ses soeurs expiaient dans les prisions de Poitiers leur foi religieuse, et leur convictions royalistes.

A son retour d'émigration, Jean-Baptiste Salliard épousa Henriette-Charlotte d'Escayrac de Bel-Castel, fille du comte Jean-Baptiste d'Escayrac de Bel-Castel, gentilhomme de la chambre, puis chambellan à la cour de S.A.R. Philippine de Hesse-Cassel, plus tard officier de Jousserant de Lairé; de ce mariage nait un fils qui mourut jeune, deuil auquel sa mère ne survécut pas.

Il épousa en seconde noces Madame Rivaud de la Raffinière, née Lelong de Longpré. Et en troisième noces, en 1813, Anne-Julienne Col-Puygelliers. Peu après ce troisième mariage, Louis XVIII le nomma chevalier de Saint-Louis et chevalier du Lys, capitaine de la garde royale à cheval du département de la Vienne, et capitaine de cavalerie noble pour prendre rang à dater du 1er janvier 1799.

Quand Napoléon rentra en France, Jean-Baptiste Salliard reçut l'ordre de partir pour Poitiers, d'y passer la revue de la garde royale à cheval, et de conduire au roi les divers détachements de ce régiment.

Jean-Baptiste Salliard est ensuite désigné pour accompagner le roi Louis XVIII à Gant. Il affronta les hostilités des bonapartistes.

Louis-Joseph de Bourbon écrira "Pendant toutes les circonstances de l'usurpation, il se montra l'un des Français les plus éminemment dévoués aux Bourbons."[3]

Personnalités

Jean Salliard du Rivault : Homme politique Français, il a servi au 25ème régiment de dragons, parti sur le front en septembre 1914. Il a épousé le 6 avril 1921, Marguerite Savary de Beauregard, fille du Comte Charles Savary de Beauregard (frère du politicien Henry Savary de Beauregard) et de Isabelle de Brivazac. De ce mariage son nés 4 enfants[4].

Jean-Marc Salliard : Général d'armée[5].

Alliances

Perrin - Jeanne Perrin avait pour frère Gaspard Perrin, écuyer, conseiller, secrétaire du roi, Maison et couronne de France, directeur trésorier de la Monnaie de Poitiers. C'est après sa mort que la direction de la Monnaie de Poitiers passa aux mains de la famille Salliard pour y rester jusqu'à la suppression de l'Hôtel des Monnaies de cette ville.

Armes : Coupé, enté de sable et d'or, à trois roses de l'un en l'autre, 2 en chef et 1 en pointe.

Irland - Famille d'Ecosse, d'où elle est venue en Poitou au XVIème siècle. On compte au nombre de ses membres Angélique Irland, héritière des puissants barons écossais de Murthlie, de Burnben, d'Aberscrumby, émigrés en France au XVIe siècle, en la personne de Robert Irland, jurisconsulte célèbre, dont le nom est légendaire en Poitou. Cette Maison, qui n'a pas d'héritiers mâles aujourd'hui, a eu pour dernier représentant Pierre-Marie Irland de Bazoges, comte de Bazoges, lieutenant général du grand sénéchal du Poitou, puis député de la noblesse du Poitou en 1789, officier de chevau-légers pendant l'émigration.

Armes : D'argent, à deux fasces de gueules, surmontées de trois étoiles d'azur rangées en chef.

Nivard de la Richardière - Armes : D'azur, à un chevron d'or, accompagné de trois étoiles d'argent, 2 en chef et 1 en pointe.

Gaborit de la Brosse- Famille du Poitou, alliée aux Hallou de la Beausse par le mariage de Mlle Hallou de la Beausse, Dame de la Galinière, avec Jean-Baptiste Gaborit de la Brosse, Maire de Poitiers. C'est après ce mariage que s'est formée la branche des Gaborit de Monjou, encore représentée en Poitou. Fidèle à sa devise : "Urbis amator", elle a fourni à la ville de Poitiers, pendant deux siècles, des magistrats et des administrateurs intègres. La famille Gaborit de la Brosse a envoyé en 1793, deux de ses représentants combattre dans les rangs des émigrés : Jean-Baptiste Gaborit de la Brosse, écuyer, seigneur de la Brosse, ancien conseiller au présidial de Poitiers, garde du corps de Sa Majesté Louis XVI ; il fut parrain de Jean-Baptiste Salliard, qui l'accompagna en émigration ; et Jean Gaborit de la Brosse, chevalier, lieutenant de la 5ème compagnie du régiment des grenadiers de Bourbon.

Armes : D'azur, à trois têtes de lion arrachées d'or, posées 2 et 1, et un croissant de même, posé en cœur, surmonté d'une étoile, le tout d'or.

Bertrand de Saint-Bonnet- Cette famille a fourni plusieurs officiers dans divers régiments français au XVIIème siècle. Louis IIème Bertrand de Saint-Bonnet, aïeul maternel de Suzanne Dupas de Chaumillon, était premier capitaine du régiment de Saintonge, lorsque de fausses accusations parties de la province furent envoyées contre lui en vertu desquelles il fut détenu au château d'Angoulême. Son innocence ayant été reconnue, il rentra comme capitaine au régiment d'Ile de France. Son père, Louis Ier Bertrand de Saint Bonnet, capitaine au régiment de Picardie, était mort en 1694, au service du roi Louis XIV. Louis IIème, Bertrand de Saint Bonnet avait épousé Madeleine Rivaud des Verdonnières, d'une famille de la magistrature, donnant plus tard deux généraux célèbres, l'un d'eux bien connu, le comte Rivaud de la Raffinière, lieutenant général des armées du roi, grande croix de la Légion d'Honneur et commandeur de Saint-Louis.

Les Bertrand de Saint-Bonnet étaient catholiques. Les Bertrand de la Pommeraie et du Tuffeau étaient des huguenots convaincus.

Dupas de Chaumillon - Armes : D'or, à un chevron de geules, accompagné de trois trèfles de sinople, 2 chef et 1 en pointe.

d'Escayrac de Bel-Castel - Cette ancienne et illustre famille est originaire du Quercy, où elle était connue avant le XIIIème siècle. Elle s'est éteinte lors du décès du comte Jean-Baptiste Adolphe d'Escayrac de Bel-Castel, mort à l'Etang, près de Civray (Vienne), le 15 octobre 1875. Le dernier des Bel-Castel avait été porté sur les font baptismaux par Jean-Baptiste Salliard, et il a été parrain de l'ainé des petits-fils de ce dernier.

Armes : D'azur, à la tour d'argent, sommée de trois donjons de même, crénelée, ajourée et maçonnée de sable.

Jousserant de Lairé - Famille du Poitou qui a possédé le château de Lairé, près de Civray (Vienne) pendant plus de huit cents ans.

Armes : Cousu de gueules et d'azur, à une aigle au vol abaissé d'argent, becquée et membrée d'or brochant.

Col - Cette famille, originaire d'Espagne, et établie en Angoumois, se divisait avant 1789 en deux branches : Col de Puygelliers et Col de Villars.

Elie Col de Villars, était conseiller du roi, médecin de la reine, doyen de la faculté de médecine de Paris au XVIII siècle, auteur d'une encyclopédie de médecine en 75 volumes offert à la ville d'Angoulême.

Le major Col de Puygelliers, chevalier de la légion d'honneur, était capitaine au 42ème de ligne au milieu des officiers et des soldats de son régiment, devenus traitres à leur devoir, il sut résister aux offres du Prince Napoléon à Boulogne[6].

Pontenier - Famille ancienne du Poitou qui a fourni en 1513 à la ville de "Civray" un sénéchal d'épée, dont M. Beauchet-Filleau, dans son dictionnaire des familles du Poitou, relate plusieurs ordonnances.

Sudraud-Deisles - Ancienne famille originaire du Limousin, connue dans la magistrature, établie depuis plusieurs siècles à Aixe-sur-Vienne. A cette famille appartenait Jean-Baptiste Martial Sudraud-Desisles, conseiller à la Cour d'appel de Limoges, chevalier de la légion d'honneur, auteur de divers ouvrages de jurisprudence.

Mais aussi : Savary de Beauregard, de Froment, Charrette de la Contrie, Giraudet de Boudemange, Tabuteau des Touches, Gaymard, de Coudenhove, Trogoff du Boisguezennec, de Kerros, Joleaud des Forges, Rosi Pollaci etc.

Références

  1. Vicomte Albert de Reverend, Titres, Anoblissements et Pairies de la Restauration, page 187
  2. Etienne Salliard, La Monnaie de Poitiers et ses Directeurs au XVIII siècle, p. 6,7
  3. M. Jahan de Belrive, Rapport
  4. Assemblée Nationale, « Base de données des députés français depuis 1789 » [Web], sur https://www.assemblee-nationale.fr
  5. « Nominations au Journal officiel de la République française »,
  6. Dictionnaire des contemporains, art. Napoléon III
Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.