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Famille Pelletier de Chambure

La famille Pelletier de Chambure est une famille subsistante d’ancienne bourgeoisie.

Famille Pelletier de Chambure
Image illustrative de l’article Famille Pelletier de Chambure
Armes de la famille.

Blasonnement D'azur au chevron d'or accompagné de trois pommes de pin de même et surmonté d'une étoile d'argent.
Devise Stella ducet. (L’étoile te conduira)
Pays ou province d’origine Drapeau du duché de Bourgogne Duché de Bourgogne
Allégeance Drapeau du royaume de France Royaume de France

Drapeau français République française

Origine

Petit-fils d’un recteur d’école d’Autun, fils d’un notaire morvandiau exerçant aux alentours d’Alligny-en-Morvan près Saulieu (actuel département de la Nièvre), Pierre Pelletier (1595-1652), également notaire, épouse la fille du seigneur de Palmaroux et de Nataloup[1]. Il laisse Mathurin Pelletier, sieur de Chambure (1623-1692), contrôleur du grenier à sel de Saulieu, enrichi dans les tanneries, qui se constitue, sous Louis XIV, le fief de La Chaux, commune d’Alligny-en-Morvan, toujours aux mains de ses descendants[2]. Ce dernier a pour fils Jacques-Léger Pelletier de Chambure (1659-1701), contrôleur au grenier à sel comme son père[3], lequel enregistre ses armes en 1696. Gendre du médecin de la marquise de Sévigné, il est à l’origine d’une succession de fortunés gabelous. A la fin de l’Ancien Régime, Hugues Pelletier de Chambure (1727-ap. 1792), seigneur de La Chaux et de Saint-Léger (Saint-Léger-des-Fourches, 21), sire de Marsilly, est père de douze enfants[4], dont quatre fils, auteurs respectifs de quatre branches :

L’aînée s’éteint en 1832, avec le célèbre Auguste (Ier) de Chambure (1789-1832), ardent colonel s’étant suffisamment illustré sur les champs de bataille napoléoniens pour que son nom soit gravé sur l’Arc de triomphe[5].

La deuxième, qualifiée de denisienne, se subdivise en un rameau carlovicien, fixé en Franche-Comté, auquel appartient Alain de Chambure (1933-2010), directeur de France-Musique, et un rameau franciscain, monté à Paris, rendu célèbre par le fondateur de l’Argus de la Presse, Auguste (II) de Chambure (1865-1943).

La troisième, dénommée ludovicienne, s’éteint en 1921[6].

A la quatrième, la plus prolifique, qualifiée de cadette, appartient Eugène-Andoche de Chambure (1813-1897)[7], l’auteur du Glossaire du Morvan (Paris et Autun, 1878), père d’Henri (1835-1907), zouave pontifical[8].

Une autre branche, aujourd’hui éteinte, issue de Pierre Pelletier (1595-1652), est celle des seigneurs du Lac, laquelle a donné les branches d’Abon et de Nataloup, respectivement éteintes en 1911 et en 1931. A cette dernière appartient Etienne Pelletier de Nataloup dit Grandpré (1795-1861), avocat et candidat légitimiste invalidé à la députation en 1841[9].

Armoiries

Les armes enregistrées dans l'Armorial général de 1696 par Pierre Pelletier, Conseiller clerc au Bailliage de Saulieux (sic) et son frère (Jacques-)Léger Pelletier, sieur de Chambure, Contrôleur au Grenier à sel de Saulieux (sic), sont : "D'argent à une ancre de sable."[10]

Armoiries de Pierre Pelletier. Armorial général, 1696.
Armoiries de Léger Pelletier, sieur de Chambure. Armorial général, 1696.

Le blason en usage depuis le XVIIIe siècle est le suivant : « D'azur au chevron d'or accompagné de trois pommes de pin de même & surmonté d'une étoile d'argent. » Supports : deux lévriers colletés d'or. Devise : « Stella ducet. » (L’étoile te conduira)[11]. La couronne comtale est indûment ajoutée, cette famille n’étant ni titrée ni membre des familles de la noblesse française subsistante.

Armoiries Pelletier de Chambure selon l'Abbé Charrault.

Seigneuries, sieuries, domaines

Palmaroux et Nataloup (Montsauche-les-Settons, 58), Chambure et La Chaux (Alligny-en-Morvan, 58), Saint-Léger-des-Fourches (21), Marsilly (?), Meillay (Bourgogne), le bois d’Eugny (Flavigny, 21).

Personnalités

Personnalités civiles

  • Alain de Chambure (1933-2010), directeur de France-Musique.
  • Auguste (II) dit le comte de Chambure (1865-1943), fondateur de l’Argus de la Presse[12] - [13].
  • Elisabeth de Chambure (1902-1945), baronne de Becker-RĂ©my, puis baronne Philippe de Rothschild.
  • Hubert de Chambure (1903-1953), planteur en Indochine, propriĂ©taire d'une Ă©curie de chevaux de courses & du haras d'Etreham, dans le Calvados, mariĂ© Ă  la cĂ©lèbre musicologue Geneviève Thibault (1902-1975), père de BĂ©atrice de Chambure (1936-2015), championne de France de tennis.
  • Louis Mathurin Pelletier de Chambure (1769-1854) dit le marquis de Chambure, sous l’Empire, directeur gĂ©nĂ©ral des Postes du royaume de Hollande & des sept dĂ©partements rĂ©unis[14].
  • Claude Denis Pelletier de Chambure (1775-1865), directeur gĂ©nĂ©ral des Postes des armĂ©es d'Italie puis inspecteur des postes, chevalier de la LĂ©gion d’honneur, chevalier de l'Ordre de Malte[15].
  • Eugène-Andoche Pelletier de Chambure (1813-1897), conseiller gĂ©nĂ©ral de la Nièvre (La Presse, p. 3, 6 aoĂ»t 1852), Ă©rudit local, auteur du Glossaire du Morvan, bibliophile, ami de Charles de Montalembert et du peintre Millet (qui rĂ©alise son portrait)[16] - [7].

Personnalités militaires

  • Auguste (Ier) Pelletier de Chambure (1789-1832), colonel d’état-major et hĂ©ros de l’épopĂ©e napolĂ©onienne, se distinguant particulièrement au siège de Dantzig en 1813.
  • Denis Daniel Ernest Pelletier de Chambure (1822-1881), ancien Ă©lève de Saint-Cyr (promotion d’Italie 1846-1848), capitaine de chasseurs Ă  cheval le 28 juin 1858[17].
  • Daniel Pelletier de Chambure (1856-1924), ancien Ă©lève de Saint-Cyr (promotion Dernière de Wagram (1875-1877), colonel d’infanterie, officier de la LĂ©gion d’honneur[18].
  • Jean (Ier) (1892-1967), ingĂ©nieur de l'École polytechnique (le 17 septembre 1912) et de l'École supĂ©rieure d'Ă©lectricitĂ©, l’un des premiers officiers Ă  servir dans une escadrille de l'aviation, chevalier de la LĂ©gion d’honneur (Ministère du commerce, 8 fĂ©vrier 1938), Croix de guerre avec palme[19] - [20].
  • Yves de Chambure (1923-2008), ancien Ă©lève du M. I. T. de Boston et ingĂ©nieur E. S. E. EngagĂ© volontaire dans les Forces Françaises Libres en Novembre 1942, il est promu aspirant Ă  l'École des Cadets en Grande Bretagne (promotion Corse & Savoie) puis devient officier de liaison auprès des troupes alliĂ©es en campagne jusqu'Ă  la LibĂ©ration.
  • Maurice de Chambure (1867-1917), ingĂ©nieur de l'École des mines, capitaine du 19e rĂ©giment de chasseurs, puis chef de bataillon au 73e RĂ©giment Territorial d’Infanterie, chevalier de la LĂ©gion d’honneur (le 12 dĂ©cembre 1917), Croix de guerre, mort pour la France[21].
  • Abel de Chambure (1872-ap. 1942), commandant de cavalerie, officier de la LĂ©gion d’honneur, Croix de guerre[22].
  • Alexandre, (1800-1868), polytechnicien, capitaine d’artillerie (1838), sous-intendant militaire de première classe par dĂ©cret du 16 avril 1853, prĂ©sident de l'Institut Egyptien du Caire, chevalier de la LĂ©gion d’honneur[14].
  • Henri de Chambure (1835-1907), licenciĂ© en droit, chartiste (promotion du 21 novembre 1859), sergent aux Zouave Pontificaux, chevalier de Pie IX, dĂ©corĂ© de la mĂ©daille Bene merenti, secrĂ©taire du gĂ©nĂ©ral de Charette (1861-1862)[8] - [23].
  • Pierre de Chambure (1872-1924), ancien Ă©lève de Saint-Cyr (promotion Jeanne d’Arc (1893-1895), capitaine de cavalerie[24].
  • Joseph de Chambure d’HugĂ©mont (1870-1942), capitaine-commandant au 120e d’artillerie en avril 1917, Croix de guerre, mĂ©daille de Verdun[25].
  • Jacques de Chambure (1899-1982), officier de la LĂ©gion d’honneur (17 avril 1981), Croix de guerre.


  • Elisabeth de Chambure (1902-1945).
    Elisabeth de Chambure (1902-1945).
  • Hubert de Chambure (1903-1953).
    Hubert de Chambure (1903-1953).
  • Claude Denis de Chambure (d'HugĂ©mont) (1775-1865).
    Claude Denis de Chambure (d'Hugémont) (1775-1865).
  • Eugène-Andoche de Chambure (1813-1897). Par Jean-François Millet, 1846.
  • Henri de Chambure (1835-1907).
    Henri de Chambure (1835-1907).
  • Pierre de Chambure (1872-1924).
    Pierre de Chambure (1872-1924).
  • Joseph de Chambure d’HugĂ©mont (1870-1942).
    Joseph de Chambure d’Hugémont (1870-1942).

Alliances

Tronc commun : Mathey ou Mathieu (v. 1600), du Vernoy (v. 1615), des Belins (1619), Coquard (1654), Laligant (1686), Nuguet (1716), Digoy (1725), Landes (1758).

Branche aînée : Pioret (1780), Blydestein (v. 1820).

Branche denisienne : Bérard (1790). Rameau carlovicien : Donker van der Hoff (1812), Mathieu (1852), Durand de Gevigney (1891), Chapuy (1919), du Laurens d’Oiselay (1961), de Châteaubodeau (1990), Wibaux (2016), Mahon Helguero (2020), La Fayolle de Mars (1990), Fasquelle (1956), Franconny, Sahondraharimalala, Balaguy (1993), Pincent (2000), Delahaye (2008). Rameau franciscain : Chevrot (1832), Molinard-Defrance de Helican (1868), van Kempen (1898), Simon-Beauvois (1865), Courtois-Desquibes (1900), Singer (1941), Thibault (1931), Niemann (1961), Schmöle (1971), de Polignac (1955), Girod de l’Ain (1981), Fueyo Bros (2017), Gustin (1980), Weber (1992), Leca (2009), Giraud-Sauveur (1958), Le (1964), Howse (2005).

Branche ludovicienne : Wunderlich (1800), Rouget de Saint-Pierre (1836), Saussine (1883).

Branche cadette : Rouvière (v. 1795), Pelletier de Chambure (1842), Lecomte (1868), Balsan (1901), Bonabot (1916), de Magy (1902), Favier (1925), Dareau (1834), d’Erp d’Holt et Baerlo (1865), de Beffroy de La Grève (1895), Delame-Lelièvre (1923), Crublier de Fougères (1950), de Jaham-Corbière (1999), de Montpellier de Védrin (1958), de Montaudoüin (1999), Quarré de Boiry (2016), Desrousseaux de Vandières (1967), Rousseau (1972), Rotzoll (1994), Bisimwa (2003), Duval (2000), de La Fons de La Plesnoye (1934), de La Gorce (1962), Brunet d’Evry (1989), Boutaud de La Combe (1963), Levoir (1990), Savary de Beauregard (1995), Balick de Sciry (1897), Cuypers de Grysoord (v. 1930), Bouret d’Erigny (v. 1930)[26].

Demeures

Manoir de Palmaroux (Montsauche-les-Settons, 58), château de La Chaux (Alligny-en-Morvan, 58)[27], domaines de Chappe et de Reuillon (Censerey, 21), château de Soye (25)[28], château de Rochepleine (38)[29], hôtel du 13 de la rue de l’Hôpital à Semur-en-Auxois (21), castel de Fleury (Escrignelles, 45)[30], château et haras d’Etréham (14), hôtel du 126 boulevard Maurice Barrès à Neuilly-sur-Seine (92)[29], château de Montmartin (Lavault de Fretoy, 58), château d’Hugémont (Dompierre-sur-Helpe, 59)[29], château de Chandaire (Arthon, 36)[30], château de la Roche (Monts, 37), château de Bellignies (59), château du Tom Zuytpeene (Cassel, 59), château du Nieppe (Renescure, 59)[29], domaine de Mattemburgh (Hoogerheide, Pays-Bas),

Sources

Bibliographie

  • BAUDIAU (J.-F.), Le Morvand ou essai gĂ©ographique et historique sur cette contrĂ©e. Nevers, 1846. (t. II, p. 5, 13, 15, 32, 33, 266)
  • CHARONDAS, Le Cahier noir. Paris, 1957. (t. II, lettre P)
  • CHARRAULT (L.), Dans l’Ombre du Morvan. Paris, 1933 (p. 86 & s., 102, 125, 137, 140, 142, 144)
  • CHARRAULT (AbbĂ© L.), La Chaux et le fief de Chambure. Autun, 1923.
  • COOMANS de BRACHENE (Oscar), Tables ascendantes ou Quartiers GĂ©nĂ©alogiques des familles de la Noblesse Belge. (t. II, p. 106-107)
  • HOZIER (Charles d’) (publiĂ© par Henry Bouchot), Armorial GĂ©nĂ©ral de France. Recueil officiel. GĂ©nĂ©ralitĂ© de Bourgogne. Dijon, 1875. (t. I, p. 151, 236, 246)
  • LANNEAU (Michel), Portraits de famille en Bas-Languedoc. Editions LBM, Paris, 2009. (p. 274, 276, 291, 292, 293)
  • PERROT (Jules), Histoire de Soye (Doubs), 1990. (p. 103-109)
  • VALYNSEELE (Joseph) et MARS (Claude), Le Sang des Rothschild. ICC, 2004. (p. 95, 157)
  • VIGREUX (Marcel), Paysans et notables du Morvan au XIXe siècle. Château-Chinon, 1987. (p. 390-392)
  • VILLENAUT (Adolphe de), Nobiliaire du Nivernois. Nevers, 1900. (p. 612)
  • WENG (François-Louis a’), GĂ©nĂ©alogie des Pelletier, seigneurs de Chambure et du Lac. Besançon, 2004, 2e Ă©dition, revue et corrigĂ©e.

Notes et références

  1. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 21-22
  2. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 23-24
  3. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 41-42
  4. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 44-46
  5. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 49-56
  6. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 64-65
  7. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 26-34
  8. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 34-37
  9. CHARRAULT (Abbé L.), Dans l’Ombre du Morvan, Paris, , p. 102
  10. HOZIER (Charles d’), Armorial Général de France. Recueil officiel. Généralité de Bourgogne., Dijon, BOUCHOT Henry, , t. I, p. 151, 236, 246
  11. VILLENAUT (Adolphe de), Nobiliaire du Nivernois., Nevers, , p. 612
  12. CHARRAULT (Abbé L.), Dans l’Ombre du Morvan, Paris, , p. 144
  13. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 61-62
  14. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 64
  15. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 66
  16. CHARRAULT (Abbé L.), Dans l’Ombre du Morvan, Paris, , p. 137
  17. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 57
  18. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 57-58
  19. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 58
  20. Services Historiques de la DĂ©fense, Dossier militaire de Jean de Chambure, Vincennes, n.d., 1 P 29172 (3)
  21. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 59
  22. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 60
  23. CHARRAULT (Abbé L.), Dans l’Ombre du Morvan, Paris, , p. 140
  24. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 70
  25. CHARRAULT (Abbé L.), La Chaux et le fief de Chambure, Autun, , p. 70-71
  26. WENG (François-Louis a’), Généalogie des Pelletier, seigneurs de Chambure et du Lac, Besançon, 2004 (2e édition, revue et corrigée)
  27. CHARRAULT (Abbé L.), Dans l’Ombre du Morvan, Paris, , p. 125
  28. PERROT (Jules), Histoire de Soye (Doubs), , p. 103-109
  29. Bottin Mondain, Paris,
  30. Bottin Mondain, Paris,

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